Real Madrid - FC Séville : les notes du match

Soir de gala au Pays de Galles ! Ce mardi soir, une affiche de prestige se tenait en effet au Cardiff City Stadium, avec une rencontre opposant le Real Madrid au FC Séville, en Supercoupe d'Europe. Vainqueurs de la la Ligue des Champions, les Merengues et leurs recrues stars James Rodriguez-Toni Kroos partaient logiquement avec les faveurs des pronostics face aux Andalous. Et la Casa Blanca se montrait la première dangereuse, Cristiano Ronaldo (14e) déclenchant un coup franc passant de peu au-dessus de la cage sévillane. Bale (18e) y allait à son tour de sa tentative, mais tombait sur une défense vigilante.

De quoi réveiller les vainqueurs de la C3, qui répondaient par l'intermédiaire de Vitolo (20e), contraignant Casillas à sortir la parade. L'intensité montait d'un cran, et Madrid de se créer une belle occasion. Sur une ouverture lumineuse signée Kroos, Benzema provoquait côté droit et trouvait Cristiano Ronaldo (26e), qui s'amenait magnifiquement le cuir avant de frapper, Beto stoppant néanmoins sa tentative. Jamais deux sans trois dit-on, et le troisième essai de CR7 était le bon. Servi sur un plateau par Gareth Bale, Ronaldo (30e) taclait pour faire vibrer les filets. 1-0, le Real virait en tête à la pause.

Et au retour des vestiaires, les Merengues tuaient tout suspense dans cette partie. Sur un nouveau mouvement initié par Kroos, Benzema décalait Cristiano Ronaldo (49e) côté gauche, et ce dernier ne se faisait pas prier pour exécuter le portier adverse et s'offrir le doublé. 2-0, le break était fait pour la bande à Carlo Ancelotti. Le Real Madrid faisait alors sa loi sur le pré, et Benzema (63e) d'obliger Beto à sortir le grand jeu, suivi dans la foulée par James Rodriguez (68e). Et si Krychowiak (89e) faisait passer un frisson dans la défense merengue, c'est bien le Real Madrid qui l'emporte (2-0), et s'offre cette Supercoupe d'Europe !

L'homme du match : Cristiano Ronaldo (9) : qui d'autre que CR7 pour être élu meilleur joueur de cette partie ? Pour cette affiche, le double Ballon d'Or a mis les petits plats dans les grands, décidé à marquer de son empreinte cette finale. En feu, il a tout d'abord réglé la mire (14e, 26e), avant de faire parler la poudre. Buteur du droit (30e) puis du gauche (49e), le Portugais a fait plier à lui seul l'arrière-garde andalouse. Tout simplement grandiose.

Real Madrid :

• Casillas (6) : si Keylor Navas est voué à être titulaire au poste de gardien de but cette saison, San Iker a prouvé qu'il pouvait encore veiller sur la cage madrilène un petit bout de temps. Décrié ces derniers mois, le capitaine merengue garant du madridisme a fait son match, auteur notamment de belles parades face à Vitolo (20e) et Krychowiak (89e).

• Carvajal (5) : ayant complètement pris l'ascendant sur Arbeloa, l'arrière droit a fait ce qu'il avait à faire dans cette partie. Pas le plus flamboyant des Merengues sur la pelouse, le latéral s'est contenté de bien bloquer son couloir, avec à la clé quelques interventions assez rugueuses il faut le souligner.

• Pepe (6) : souvent moqué pour sa propension à disjoncter dans un match, le défenseur central portugais a ce coup-ci su maîtriser ses nerfs. Serein, calme, et autoritaire, le numéro 3 du Real Madrid a rendu une copie satisfaisante. Et si le Pepe 2014-2015 était un autre homme ?

• Ramos (6) : ancien joueur du FC Séville, Sergio Ramos n'a pas tremblé face à son club formateur. Des interventions appliquées, n'hésitant pas à dégager quand besoin était, le numéro 4 n'a pas fait de fioritures. Simple mais efficace, de quoi lancer au mieux sa saison.

• Coentrão (6,5) : toujours en balance avec Marcelo pour occuper le flanc gauche de la défense madrilène, le Portugais a assuré le service ce soir. Un match somme toute tranquille pour l'international lusitanien, qui n'a pas eu à s'employer outre mesure pour contenir les assauts sévillans dans son couloir. Ce qui ne l'a pas empêché d'être entreprenant offensivement, lui qui s'est permis quelques bonnes chevauchées sur son aile. Remplacé par Marcelo (84e).

• Modric (7,5) : comme très souvent, extrêmement facile. Le Croate a récité sa partition sans fausse note, jouant les Mozart pour régaler ses partenaires en bons ballons. Constant tout au long du match, l'ancien joueur de Tottenham a été efficace aussi bien en phase défensive qu'offensive, véritable facilitateur de jeu. Remplacé par Illarramendi (86e).

• Kroos (8) : pour sa grande première en match officiel sous le maillot du Real Madrid, le métronome allemand n'a pas flanché, loin de là. Dans un rôle plus obscur qu'à l'accoutumée, l'ancien joueur du Bayern Munich a néanmoins excellé. Ses longues ouvertures ont fait un bien fou, à l'image de celle amenant la deuxième occasion de Cristiano Ronaldo (26e). Impliqué également sur le but du 2-0, lui qui initie le mouvement (49e). Prometteur pour la suite.

• James Rodriguez (6) : l'autre recrue estivale merengue a été plus discrète que son compère allemand, mais a tout de même réalisé un match intéressant. Souvent décrié pour son manque d'envie concernant les tâches défensives, le gaucher colombien a mis le bleu de chauffe pour s'offrir quelques bons tacles. Offensivement encore timoré, il a néanmoins décoché une belle frappe (68e). Remplacé par Isco (73e).

• Bale (8) : natif de Cardiff, Gareth Bale avait sans doute à coeur de briller dans ce match. Et s'il n'a pas marqué, le feu follet a tout de même su se mettre en évidence dans cette partie. Très présent dans son couloir, le numéro 11 madrilène n'a eu de cesse de proposer des solutions à ses partenaires, faisant également valoir sa qualité de passes comme sur cet amour de centre pour l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo (30e). S'est également créé une occasion (18e).

• Cristiano Ronaldo (9) : voir ci-dessus.

• Benzema (7,5) : certes, il n'a pas marqué. Mais que dire du match de l'international tricolore, si ce n'est que son impact sur le front de l'attaque a été déterminant pour le club de la capitale espagnole. En pointe, il a su faire parler sa technique et faire jouer ses partenaires, trouvant ses coéquipiers les yeux fermés, comme sur cette passe décisive à destination de Cristiano Ronaldo (49e). A également su se créer une occasion (63e). Bref, la panoplie complète de l'attaquant moderne.

FC Séville :

• Beto (6) : paradoxalement, même s’il a encaissé 2 buts, Beto est peut-être le meilleur de son équipe ce soir. On pourrait lui reprocher une main pas assez ferme sur le deuxième but de Cristiano Ronaldo, mais le gardien a tout de même réalisé une grosse performance, à l’image de cette énorme parade à bout portant devant le Portugais (26e). A aussi dégoûté Benzema sur une frappe du gauche (63e) et a empêché James d’inscrire son premier but sous le maillot blanc (68e).

• Coke (4) : s’il avait débuté sa partie avec sérieux et application, il a par la suite baissé de rythme. Dépassé par les offensives incessantes des Madrilènes. Coentrão ayant multiplié les montées et James et Cristiano Ronaldo ayant joué dans sa zone, Coke a passé un match plutôt compliqué. N’a en outre pas pu prendre son couloir pour tenter de faire la différence offensivement. Remplacé sur blessure par Figueiras (84e).

• Pareja (3) : match difficile pour Nicolas Pareja. Le défenseur de 30 ans n’a pas vécu une rencontre de tout repos. Face aux assauts des offensifs adverses, l’Argentin a souvent eu du mal. Il a tout de même été l’auteur de quelques interceptions ça et là au cours de la rencontre, mais a globalement été un ton en-dessous par rapport à son coéquipier de la charnière centrale.

• Fazio (6) : gros match pour l’un des tauliers du club arrivé à Séville en 2007. Très souvent bien en place, l’autre argentin de la défense a à maintes reprises pris le dessus de la tête grâce à sa grande taille (1m95). A été l’auteur d’un sauvetage difficile sur sa ligne de but à la 21e minute. Globalement, il a été présent en défense et a gagné beaucoup de duels face à aux Madrilènes. En fin de rencontre, il a poussé pour ouvrir le score en amenant le surplus sur le front de l'attaque.

• Navarro (4) : un match sérieux de la part du latéral gauche. Sur les 20 premières minutes, il a été quasi-infranchissable, Gareth Bale butant à plusieurs reprises sur lui. S’il a connu davantage de difficultés par la suite, se faisant notamment prendre dans le dos sur le centre de Bale et le but de Cristiano Ronaldo (30e), il a continué à faire son travail avec une grande application.

• Carriço (4,5) : lui aussi a fait dans le sérieux pour ce match de Supercoupe d’Europe. Aligné aux côtés de Krychowiak devant la défense, Carriço a été utile au jeu des siens. Sans toucher beaucoup de ballons (19 en première mi-temps), le Portugais a bloqué pas mal d’actions madrilènes. Sans être brillant, il n’a pas connu de souci particulier.

• Krychowiak (5,5) : l’ancien joueur du Stade de Reims n’a pas semblé impressionné par le contexte particulier de la rencontre. Appliqué tout au long de la rencontre malgré un début timoré, il a effectué quelques dépassements de fonction en montant le ballon et en se projetant vers l’avant. En orientant le jeu vers les côtés dès les premières passes de son équipe, Krychowiak a eu son utilité. Notamment auteur d'un retour spectaculaire devant Cristiano Ronaldo (82e) et d'un bon tir en dehors de la surface repoussé par Casillas (89e).

• Suarez (4,5) : la pépite prêtée par le FC Barcelone a été intéressante mais n’a pas assez pesé pour faire la différence. Il faut dire que son équipe n’a pas eu le jeu à son compte et il fut difficile pour Denis Suarez de tenter quoi que ce soit. Toutefois, lorsqu’il a eu le cuir entre ses pieds, le meneur de jeu de 20 ans a essayé de combiner avec les joueurs offensifs placés à ses côtés, notamment avec Vitolo. Remplacé par Reyes (78e).

• Vitolo (5,5) : probablement le joueur offensif le plus intéressant du FC Séville. Virevoltant sur son côté gauche, l’ailier a tenté et retenté de déstabiliser la défense adverse, et plus particulièrement Dani Carvajal. Mais malgré ses efforts et sa participation incessante au jeu dès que son équipe était en possession du ballon, il n’a rien pu faire pour changer la donne. Avait notamment été l’auteur de la première frappe cadrée des siens après avoir effacé Pepe (20e).

• Parreu (3) : peu d’inspiration pour Parreu. Placé sur le côté droit dans le 4-2-3-1 sévillan, le nouvel arrivant n’a pas montré grand-chose. Certes, le bloc adverse était bien en place et le côté gauche madrilène était dans un grand soir, mais il ne s’est pas assez mis en évidence. Peu en vue et pas dans le bon tempo, il a été remplacé peu après l’heure de jeu par Iago Aspas (65e).

• Bacca (3) : un match très compliqué pour l’international colombien. Au sein d’un groupe qui a subi lors de la rencontre et qui n’a pas souvent eu le monopole du ballon, Carlos Bacca n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, hormis ce jeu dos au but suivi de cette frappe contrée peu après la reprise. Trop souvent esseulé, l’avant-centre du club andalou était dans des conditions difficiles. Au total, le natif de Barranquilla n'aura touché que 27 ballons durant les 90 minutes.