Rien ne va plus pour Guus Hiddink et les Pays-Bas !

Par La Rédaction FM
4 min.
Pays-Bas Guus Hiddink @Maxppp

Battus quatre fois en cinq matches, les Oranjes sont dans la difficulté. Fébriles défensivement, les hommes de Guus Hiddink sont dans la tourmente, au même titre, d'ailleurs, que le sélectionneur national.

La mécanique est enrayée pour les Oranjes. Demi-finalistes et troisièmes de la dernière Coupe du Monde 2014 au Brésil, la sélection néerlandaise a perdu de ses couleurs. Depuis le départ de Louis van Gaal et l’arrivée de Guus Hiddink à la tête de l’effectif, les Bataves ont perdu à quatre reprises en cinq matches. Face à l’Italie d’abord (2-0) puis face à la République Tchèque (2-1), contre une surprenante équipe islandaise (2-0) et pas plus tard qu’hier, face au Mexique (2-3). Une seule victoire, face à une modeste, mais vaillante équipe kazakhe (3-1), fait office de point positif dans la campagne d’Hiddink.

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Un match déterminant prochainement

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« Je quitterai mon poste en cas de défaite devant la Lettonie » prévenait celui que l’on surnomme Lucky Guus au pays des vertes plaines. Classés troisièmes de leur groupe, avec trois petits points, derrière l’Islande et la République Tchèque rien n’est encore perdu pour les Bataves, mais, c’est toute une nation qui se questionne sur une transition générationnelle qui ne semble pour l’instant pas fonctionner comme elle le devrait. Pourtant, Hiddink comptait sur ses anciens tels que son avant-centre vedette, Robin van Persie, pour aider ses jeunes pousses à fleurir. Il n’en est rien et, qui plus est, le « hollandais volant » est loin de faire l’unanimité au pays.

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Critiqué pour son manque de rendement offensif, le peuple batave réclame la tête du numéro 9 de Man United. En effet, une large partie des amateurs du ballon rond préférerait voir Klas-Jan Huntelaar en lieu et place de RvP. L’opinion publique souhaiterait aussi que l’attaquant soit déchu du brassard de capitaine, confié en 2013 par Louis van Gaal. Des critiques que van Persie accepte, sans pour autant qu’il n’envisage d’abandonner le capitanat : «Je sens que je fais partie du groupe. Les critiques ne me blessent pas, parce que je me sais apprécié par des gens qui peuvent vraiment juger. Je reçois l'affection et je le sens tous les jours. Les Pays-Bas sont un pays avec beaucoup d'opinions diverses et variées. Les critiques sont dures, de plus en plus impitoyables. C’est une tendance, je dois faire avec ça. Tout le monde peut avoir son opinion. Voilà le monde dans lequel nous vivons. Louis van Gaal m'a choisi sur la base de qui je suis et ce que je faisais et fais. Je ne vois pas pourquoi je devrais changer».

Des Oranjes pas encore mûrs

Comme pendant la Coupe du Monde, les Pays-Bas encaissent des buts qui paraissent évitables. Dans le positionnement, comme dans la concentration, les Oranjes font preuve d'approximations. Un comportement défensif qui semble déranger deux des anciens de la sélection, Wesley Sneijder et Arjen Robben : pour le premier, il existe «des faiblesses défensives structurelles», le second déplorait il y a peu «les erreurs défensives (qui) mettent les attaquants sous pression car cela oblige à marquer beaucoup de buts». Alors, Hiddink se cherche. Le technicien batave est passé d'une défense à trois, qui avait convaincu van Gaal pendant la Coupe du Monde, à une défense à quatre. La charnière de Vrij - Martins Indi n'ayant pas apporté toutes les garanties de solidité, Hiddink expérimente. À l'image du match amical, hier, face au Mexique, où le sélectionneur avait aligné Veltman (22 ans) et Vlaar (29 ans), en quête de rigueur défensive.

Finalement, le constat est le même. Les deux derniers buts mexicains font suite à un très mauvais alignement défensif qui permettait à Carlos Vela (62e) et à Chicharito (69e) d'offrir un succès à la sélection mexicaine face à un prétendu cador européen. Plus que la jeunesse, c'est l'inexpérience et le manque de maîtrise des défenseurs oranjes qui inquiète. Alors, Robben, que l'on sait rarement avare d'un tacle, déclarait : «Quand on ne sait pas défendre, il faut pouvoir attaquer» avant qu'Hiddink n'ajoute : «Les supporteurs souhaitent que nous attaquions et c'est ce que nous allons faire.» Le sélectionneur devrait donc reconduire son 4-3-3 et miser sur l'attaque pour espérer engranger les trois points et se sortir de cette spirale quelque peu négative. Toujours est-il qu'une victoire face à la Lettonie ne suffira peut-être pas à sauver la tête d'Hiddink. Au pays de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer sa démission, tel Frank de Boer, l'entraîneur de l'Ajax. Ambiance.

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