Temps Additionn’Elles : Élodie Thomis, la force tranquille

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Élodie Thomis va jouer sa deuxième Coupe du Monde @Maxppp

Vitesse, précision et talent... Élodie Thomis a la panoplie totale de la footballeuse moderne. À 28 ans, l'attaquante possède déjà un palmarès long comme le bras. Un palmarès qu'elle espère bien étoffer une fois en Équipe de France. Une sélection où elle fait office de cadre elle qui s'apprête à jouer sa deuxième Coupe du Monde. Entretien.

Foot Mercato : Vous sortez d'une belle saison avec l'OL Féminin qui a réalisé le doublé coupe-championnat. Individuellement, comment jugez-vous votre année ?

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Élodie Thomis : Moyenne. J'ai eu beaucoup de blessures, beaucoup de problèmes. C'était une année assez difficile. Maintenant, j'essaye de relever la tête et de retrouver mon niveau que l'on connaît.

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FM : Ce sera effectivement un gros plus pour la sélection qui va jouer la Coupe du Monde. Quels sont d'ailleurs les objectifs de l'Équipe de France ?

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ET: Ce sont les mêmes. Aller au bout. Mais il ne faut pas griller les étapes. On a un gros match qui nous attend. Si on gagne face à l'Angleterre, on sera bien partie dans la compétition. On sera bien lancé parce que c'est difficile. L'idée c'est d'aller le plus loin possible et pourquoi pas de ramener la coupe.

FM : Individuellement, que comptez-vous apporter aux Bleues ?

ET : Etre à 100% pour l'équipe. C'est important, parce que si on est toutes à 100%, on pourra aller très loin.

FM : Pour aller loin justement, vous devrez faire avec la pression puisque la France figure parmi les favoris de l'épreuve. Comment gère-t-on cela ?

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ET : On ne la gère pas, on la subit. On sait qu'au jour d'aujourd'hui, on a plus un statut d'outsider. On fait partie des favorites. Maintenant, il va falloir prouver par rapport aux résultats qu'on a fait. De montrer que l'Equipe de France, en phases finales, est prête à faire les mêmes résultats que cette année.

FM : Effectivement, la France a battu des équipes comme le Brésil ou l'Allemagne cette année. Des équipes impressionnantes. Quels sont les favoris de l'épreuve selon vous ?

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ET : La Martinique... Non, je rigole. Les Etats-Unis, l'Allemagne...Franchement, il y a de grosses équipes. L'Angleterre, la France, la Suède. Il y a des équipes qui ont beaucoup progressé. Ça sera vraiment relevé cette année.

Un groupe homogène

FM : Vous pourrez compter sur votre sélectionneur Philippe Bergeroo qui est très impliqué. Que pensez-vous de lui ?

ET : C'est un gars qui est cool, en dehors du terrain. Mais il sait ce qu'il veut. Ce n'est pas de la rigolade, on sent quelqu'un d'investi et d'assez exigeant dans ce qu'il attend. On ne dort pas.

FM : Il a su créer un groupe. Quelles sont justement les forces et les faiblesses de cette équipe ?

ET : La force, c'est qu'on a une équipe très homogène. Dans le sens où on a des filles qui ont des qualités très différentes. Ce qui fait que quand on les assemble, ça fait un cocktail assez intéressant. Les faiblesses, ce serait de ne pas croire en nous.

FM : Ces qualités peuvent permettre à la France d'être sacrée le 5 juillet à Vancouver. Ce serait un rêve j'imagine...

ET : Un parmi tant d'autres. Ce serait quelque chose de fantastique dans ma carrière.

FM : Dans quatre ans, la France accueillera le Mondial. Cet été peut aussi permettre de bien préparer cette future échéance.

ET : On n'est pas encore allé à la Coupe du Monde 2015, il ne faut pas se projeter aussi loin. C'est déjà bien que la France organise la Coupe du Monde.

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