Thierry Henry dévoile les raisons de l'étonnant choix Impact Montréal

Par Max Franco Sanchez - Quentin Dagbert
4 min.
Montréal Impact Thierry Henry @Maxppp

À la surprise générale, c'est en MLS que Thiery Henry a décidé de relancer sa carrière d'entraîneur. Le Français était présenté à la presse canadienne ce lundi.

Titi est face à un nouveau challenge. L'ancien attaquant d'Arsenal et de l'Equipe de France a trouvé un point de chute de l'autre côté de l'Atlantique, à Montréal. Après un échec à Monaco qui s'est conclu en janvier dernier, Thierry Henry va diriger l'Impact pour les deux prochaines années, avec une année en option. Une annonce qui a pris tout le monde par surprise, puisque pratiquement rien n'était sorti dans la presse à ce sujet. Un sacré challenge pour celui qui va devoir relancer la formation canadienne, qui a terminé la saison régulière à la neuvième position de la conférence est de la MLS. Ce lundi, il était présenté à la presse en tant que nouvel entraîneur de l'Impact Montréal.

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Forcément, il a tout d'abord été interrogé sur les motivations qui l'ont poussé à prendre ce choix. « Il y a des choses faites dans les règles de l’art, tout le monde savait que je n'avais pas de job. J'ai rencontré Olivier et Kevin (Olivier Renard, directeur sportif, et Kevin Gilmore, président), il y a eu une entente et une envie mutuelle de pouvoir travailler ensemble. Je suis venu ici en 2011 pour un amical avec ma dernière équipe, et je suis tombé amoureux de la ville. J’ai aussi un attachement à la MLS, donc ça a été très rapide pour moi. Cette façon de voir le jeu qu'il y a ici, et la mienne, ça a été rapide, comme je dis bien souvent c'est une ville extraordinaire et un "big market", pas beaucoup de gens sont au courant de ça mais moi je le suis », a-t-il d'abord lancé, alors qu'Olivier Renard a confirmé que les premiers contacts entre les deux parties remontaient à la mi-octobre.

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S'il a refusé de s’étendre en longueur sur son aventure monégasque, confiant tout de même « avoir beaucoup appris » sur le Rocher, il a surtout voulu insister sur le fait qu'il ne veut pas être vu comme le sauveur, ni être trop mis en avant : « il y a pas mal de chose que je ne contrôle pas, je sais que j’ai un vécu mais ça fait partie du passé. Quand je suis arrivé à l’aéroport on m’a dit qu’il y avait du monde, je m’attendais à des collègues à vous mais il y a eu plus de monde que ça. Ce que je peux contrôler, c’est d'essayer de faire venir autant de personnes en faisant quelque chose de grandiose ici. Ce n'est pas évident de laisser un héritage, ce n'est pas ce que j’ai dans ma tête en général. Je suis quelqu'un de normal, j'ai du vécu, en tant qu'entraîneur ça commence, mais on est là pour le club, ce n’est pas mon histoire ».

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Un plan de jeu déjà établi

Ensuite, il a parlé de la direction qu'il souhaite donner à sa nouvelle formation. Une philosophie basée sur l'attaque, qu'il va tout de même devoir revoir, notamment à cause du football pratiqué aux Etats-Unis, plus direct qu'en Europe. « En général le visage de l'équipe est souvent le reflet du coach, mais j’aimerais que les joueurs ressentent aussi ce qui se passe dans la ville. Pour moi le côté financier n'est pas un problème, si on peut faire quelque chose c'est mieux, mais les équipes qui gagnent ne sont pas toujours celles qui ont le plus gros budget dans cette ligue. Cette saison tout le monde pensait à une finale LA FC vs Atlanta, au final non (Seattle et Toronto ont joué la finale, NDLR). Créer cette identité et cette équipe, finances ou pas, grands joueurs ou pas, c’est important, il faut créer un équilibre. Je le sais de par mon passé en MLS et ce que j’ai vu récemment. Quand vous regardez Seattle par exemple, c'est une équipe bien en place, pas de Carlos Vela ni de Zlatan mais ils ont gagné. Un projet, une identité, une philosophie en place ; avec ça, ça devient plus clair », a expliqué Henry, qui a continué de suivre le soccer américain malgré la distance.

Il a déjà la formule du succès, à savoir « travailler, convaincre les joueurs et le public que ça peut marcher, tu travailles pour ça. Il y a pas mal de choses qu’on doit mettre en place, j’ai eu beaucoup de coachs et dans toutes ces équipes ça essayait de jouer au ballon. La philosophie est là, mais dans cette ligue tu ne pourras pas toujours faire ça. Il faut essayer d’avoir un plan B ». Il a beaucoup insisté sur cette notion d'équipe, la plaçant bien au-dessus de l'importance des différentes individualités. « Pour moi c'est super important que les gens sentent une envie de construire, d'aller de l’avant, de conquérir, de presser, de sortir la balle intelligemment. Il y aura des erreurs, il faut des automatismes, tu peux sauter des lignes si besoin, analyser l’autre équipe, tout ça », a-t-il ajouté. Et les choses sérieuses vont commencer rapidement pour lui puisqu'avant de démarrer le championnat, son ancien coéquipier Bojan et ses partenaires vont disputer les huitièmes de finale de la Ligue de champions de la CONCACAF, face à un adversaire qui n'a pas encore été tiré au sort.

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