Un ancien de L1 raconte son calvaire en Grèce

Par Khaled Karouri
4 min.
Evian TG Guillaume Rippert @Maxppp

Pour la grande majorité des joueurs français, connaître une expérience à l'étranger est un objectif clairement affiché. Non contents de briller en Ligue 1, nombreux sont les talents tricolores à fuir l'Hexagone pour faire valoir leurs talents sous d'autres cieux. Seulement voilà, ce rêve peut se transformer en cauchemar. Guillaume Rippert a ainsi connu un invraisemblable imbroglio du côté du club grec de Kavala. Témoignage.

La Grèce, voilà la nouvelle destination à la mode chez nos amis footballeurs. Djibril Cissé, Sidney Govou ou bien encore Jean-Alain Boumsong ont ainsi décidé de vérifier si les pelouses hellènes étaient plus vertes que celles de l'Hexagone. Et ces trois internationaux tricolores ne sont pas les seuls joueurs français à avoir fait le pari de tout plaquer pour tenter l'aventure au pays de Platon. Jean-Claude Darcheville, Cédric Kanté ou bien encore Pierre Ducrocq sont eux aussi venus garnir les rangs d'un contingent tricolore régnant aujourd'hui en maître sur la Superleague. Mais si pour certains ce coup de poker est une réussite, d'autres n'ont pas cette chance. Ainsi, Guillaume Rippert a connu une bien drôle de mésaventure du côté de Kavala à l'été 2009.

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Contacté par nos soins, le défenseur a accepté de revenir sur cette histoire invraisemblable : « J'ai eu l'opportunité de signer là-bas. J'ai trouvé ça intéressant, je me suis dit que ça pouvait être une bonne opportunité pour pouvoir me faire connaître à l'étranger. C'est vrai que je n'ai pas hésité longtemps. Il y avait aussi un bon contrat à la clé donc je suis parti là-bas. Et malheureusement, au bout de deux semaines, j'ai fait le chemin inverse pour plusieurs raisons. La principale, c'est qu'ils n'ont pas validé mon contrat. Automatiquement, je n'avais plus grand-chose à faire là-bas (rires). J'ai essayé de patienter mais j'ai vite compris que ça allait mal se passer et qu'ils n'avaient pas envie de faire les choses dans les règles. Finalement, au bout de deux semaines, j'ai pris un billet d'avion pour revenir en France ».

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Vous l'aurez donc compris, le rêve grec a rapidement tourné au cauchemar. Et Guillaume Rippert n'avait pourtant pas manqué de prendre ses précautions avant d'accepter cette offre : « La Grèce, c'est un pays où il y a déjà eu pas mal d'histoires auparavant. Je me suis donc quand même méfié. Avant d'y aller, j'avais demandé à l'agent qui m'a envoyé là-bas de m'envoyer une proposition de contrat écrite et signée par le président du club, pour que je me serve de ça comme référence et comme garantie. C'est vrai qu'on m'en avait parlé plus ou moins en mal en me disant qu'il y a souvent eu des joueurs pour qui ça se passe bien au début... Mais il y a pas mal de problèmes ensuite en général. Mais je m'étais dit qu'après tout, pourquoi pas. Puis comme ça se passait bien pour les deux ou trois français qui étaient là-bas, je me suis dit qu'il fallait que je fonce et que je verrais bien ».

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Et malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu. Revenu de Grèce à vitesse grand V, le joueur a donc dû reprendre sa recherche de club depuis le départ. Pas facile dans ces conditions de trouver chaussure à son pied : « Avant de partir, j'avais trois ou quatre offres de clubs de Ligue 2 que j'ai déclinées. Et à mon retour, c'était vraiment les derniers jours du mercato puisque c'était aux alentours du 25 ou du 26 août que j'étais rentré. Il a donc fallu entrer de nouveau en contact avec ces clubs là. Le problème, c'est qu'ils avaient tous recruté des joueurs. Avec mon agent, on a donc fait le point. Il y a quelques clubs qui se sont manifestés, dont Grenoble. Malheureusement, au 31 au soir, c'est tombé à l'eau. Je pensais quand même retrouver un club assez rapidement. La seule chose que je voulais, c'était laisser les avocats faire le travail et retrouver un club intéressant avec un bon contrat à la clé ».

Et c'est finalement en faveur d'Evian Thonon Gaillard que le natif de Paris a fini par signer : « À la base, je n'étais pas du tout prêt à jouer en National. C'était redescendre d'un échelon voire même de deux vu que j'étais à Valenciennes encore un an avant. C'est vrai que ça faisait un peu peur. Mais j'ai eu mon agent et Antoine Kombouaré au téléphone, et on s'est dit qu'il fallait peut-être mieux aller à Evian, dans un club ambitieux plutôt que dans un club qui joue le maintien en Ligue 2. Au bout d'une semaine, on est tombés d'accord sur mon contrat. Et un an plus tard, je ne regrette pas du tout d'être venu ». Finalement, tout est bien qui finit bien. Actuellement quatrième de Ligue 2 avec Evian Thonon Gaillard, Guillaume Rippert peut nourrir de grandes ambitions et pourquoi pas retrouver l'élite plus rapidement que prévu.

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