Le championnat brésilien fourmille d’attaquants talentueux. Mais il y en a un de spécial. Très spécial. Walter, buteur et meilleur élément du club de Goiás, possède en effet une allure peu banale dans le milieu professionnel. Portrait d’un attaquant qui pèse autant sur les défenses qu’une balance.
Si le Goiás réalise un superbe Brasileirão – actuel 4e au classement au bout de 34 journées – il le doit sans aucun doute au dénommé Walter. Qui donc ? Un jeune (24 ans) attaquant talentueux, doué techniquement et face au but, auteur de 12 réalisations et 5 passes décisives en 28 matches. Mais surtout, un attaquant court sur patte (1,76m) et… gros. Si son poids exact demeure un secret bien gardé, Walter flirte sans aucun doute avec la barre des 100 kilos, son embonpoint étant difficile à dissimuler sous un maillot XXL qui semble bien étroit. Étonnant donc, de constater son niveau sur une pelouse, tout autant que sa vitesse et son endurance. Au vrai, le physique atypique de Walter se révèlerait presque comme un véritable atout.
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Quant à l’origine de cette spécificité, elle remonterait à son expérience ratée sur le Vieux Continent. En effet, Walter, qui a par ailleurs connu une enfance traumatisante dans un bidonville empreint de violence quotidienne, a plutôt mal vécu son séjour du côté de Porto de l’été 2010 à janvier 2012. Son faible temps de jeu et surtout la maladie de sa fille l’auraient poussé vers la malbouffe, un loisir qu’il n’a plus abandonné depuis. Y compris à Goiás donc, le club qu’il a rejoint début 2012 après un passage express et sans saveur au Cruzeiro. En relançant sa carrière chez les Verts, Walter récolte aujourd’hui les louanges. Presqu’autant que les moqueries, qui demeurent évidemment incessantes.
Son club, qui a dépêché un nutritionniste pour venir à bout de la dépendance de l’intéressé au Coca Cola, ne parvient à cacher ce qui saute aux yeux. Walter est gros, mais sur une pelouse, reste remarquable d’efficacité. Sans aucun doute la raison pour laquelle coach Enderson Moreira ne peut se passer de ses services, lui qui dans la dernière ligne droite du championnat, compte évidemment sur son buteur pour glaner un strapontin en Libertadores. Une compétition que Walter, encore sous contrat avec les Dragões jusqu’en 2015, pourrait bien ne pas disputer en dépit de sa volonté de rester s’éclater au Brésil. Le 1er janvier 2014, il sera arrivé au bout de son prêt. Avis aux amateurs d’efficacité. Et de formes généreuses.
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