Brésil : le sacré coup de gueule de Thiago Silva

Pour accompagner David Luiz dans l'axe de sa défense face à la Turquie (4-0), Dunga a choisi de faire confiance à João Miranda, laissant Thiago Silva sur le banc de touche. Le défenseur du Paris SG, capitaine indiscutable de la Seleção sous Luiz Felipe Scolari, a du mal à avaler cette situation, comme il l'a avoué ce dimanche, en conférence de presse. «Personne n'est venu me voir, pas même Neymar (le nouveau capitaine) pour me parler de ça et ça m'énerve. Ce dialogue ne doit pas venir de moi. On dirait qu'on m'a enlevé quelque chose qui m'appartenait. C'est triste. C'est douloureux. J'ai perdu de l'espace et je suis énervé. Le groupe a également besoin des plus expérimentés», a-t-il regretté.

O Monstro, de retour au top physiquement après une longue période de convalescence, est blessé dans sa chair et ne sait pas à quoi s'attendre. «Remplaçant jusqu'à quand ? Aujourd'hui, je ne peux pas répondre. Cela dépend du point de vue des gens en place. J'ai cherché à parler avec quelques personnes du groupe. Mais je ne veux pas donner de noms pour ne pas les compromettre et qu'elles ne souffrent pas», a-t-il glissé. Le sélectionneur, lui, reste droit dans ses bottes, sans accorder de passe-droit. «Personne ne vient en sélection en étant assuré d'être titulaire. Nous devons créer une concurrence en interne. Nous avons un groupe de 23 et tous peuvent jouer», a-t-il récemment expliqué.

L'ambiance reste tendue, le Parisien ne laissant rien passer, même en ce qui concerne les entraînements. « Il y a un rythme fou et il faut qu'il y ait un juste milieu. Les séances ne peuvent pas être lentes, mais elles ne peuvent pas non plus être trop soutenues», a-t-il conclu. En témoignant son mal-être face aux médias, le capitaine du PSG a pris des risques importants. Surtout que, depuis le retour aux affaires de Dunga, le Brésil a enchaîné cinq victoires, avec douze buts marqués pour aucun encaissé. Face à l'Autriche, ce mardi, Thiago Silva pourrait donc encore se retrouver sur le banc... La fin d'une époque ?