Chapecoense dévoile sa stratégie pour reconstruire son effectif décimé

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Chapecoense @Maxppp

Frappé de plein fouet par un crash aérien qui a coûté la vie à 19 de ses 22 joueurs, le club de Chapecoense a pu compter sur une incroyable vague de soutiens. Mais le club endeuillé ne compte pas faire n’importe quoi pour se reconstruire.

La ville de Chapeco panse ses plaies. Meurtris dans leur chair après le terrible crash aérien qui a décimé l’équipe de Chapecoense (qui allait disputer la finale aller de la Copa Sudaméricana), les supporters de l’ACF pleurent leurs morts. Au cœur d’un énorme élan de solidarité, Chapecoense a vu le monde du football multiplier les initiatives pour permettre à cette modeste équipe ne pas disparaître. Proclamé vainqueur de la Copa Sudaméricana par l’instance dirigeante du football sud-américain, Chapecoense s’est également vu proposer de nombreux services pour reconstruire son équipe.

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Alors que l’entraîneur Leivir Culpi a offert ses services gratuitement, Santos s’est également manifesté en proposant de prêter plusieurs de ses joueurs. Idem pour Eidur Gudjohnsen qui s’est dit partant pour venir prêter main-forte. Tout comme Ronaldinho, dont l’entourage a ouvert la porte à une arrivée de l’ancien Parisien. Une vague de solidarité qui a de quoi émouvoir. Pourtant, le nouveau président de Chapecoense, Ivan Tozzo, n’a pas envie de tout accepter. À commencer par le choix du nouvel entraîneur.

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Chapecoense veut des joueurs au niveau élevé

«Il aura déjà gagné des titres au Brésil et aura de l’expérience internationale. Il sera aussi connu de la maison. C’est le profil de l’entraîneur que nous allons essayer de trouver», a déclaré Tozzo dans des propos relayés par le média Globoesporte. Idem pour les joueurs proposés au club. Malgré la tragédie et un effectif décimé, Chapecoense ne dira pas oui à tout le monde. «Ce que nous pouvons faire, c’est remercier tous ces clubs qui disent vouloir nous offrir des joueurs. Mais ce n’est pas notre plan. Nous devons former notre département football pour définir réellement qui va venir jouer à Chapecoense. Nous avons une méthode de travail, une philosophie et nous n’allons pas nous en écarter», a ajouté Tozzo.

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Des propos qui pourraient en étonner certains. Mais il y a une raison bien précise qui explique ce choix. Encensé pour son incroyable ascension au sein du football brésilien, l’ACF veut tout simplement renaître en restant fidèle aux principes qui l’avaient porté jusqu’à la finale de l’Europa League sud-américaine. «Le club va rechercher des joueurs qui ont un niveau professionnel élevé, qui sont impliqués et qui ont de bons comportements en dehors du terrain. C’est l’équilibre que nous recherchons. Le groupe que nous avons perdu était très uni et dévoué à Chapecoense. Notre département football réalisait un travail minutieux d’analyse de joueurs. Ils étaient attentifs à tout et recherchaient le meilleur. Nous allons donc respecter leur travail.» Un dernier hommage en somme.

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