Rencontre avec ces Français du bout du monde : Aymen Souda

Par Alexis Pereira
3 min.

À l’heure où bien des joueurs décident de plier bagage direction la Grèce ou la Turquie, d’autres footballeurs n’hésitent pas à filer encore plus loin dans le but d’exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec ces Français partis aux quatre coins du globe.

Régulièrement, Foot Mercato vous propose de partir à la rencontre de joueurs français partis vivre de leur passion aux quatre coins du globe. Direction cette fois-ci le Brésil. L’occasion de vous faire découvrir Aymen Souda (20 ans). Contacté par nos soins, le joueur français vous raconte son parcours : «J’ai commencé ma carrière dans mon quartier, aux Moulins, à Nice. À 14 ans, j’ai rejoint le centre de formation de l’OGC Nice. J’ai fait les 16 ans Nationaux, les 18 ans Nationaux. J’ai eu quelques problèmes de comportement à l’école, j’étais jeune et j’ai fait quelques conneries. Je me suis un peu grillé là-bas. J’ai ensuite passé un an en CFA à la Trinité, où j’ai fait une bonne saison. Un agent de la région de Nice m’a repéré et m’a proposé d’aller au Brésil. Je n’ai pas hésité. J’ai eu un peu peur de la distance au début, mais quand j’ai entendu Brésil, je n’ai pas hésité. Au début, je suis resté un mois. J’ai vraiment aimé. Le seul bémol, c’est que j’étais loin de ma famille. Mais après avoir parlé avec eux, j’ai pris la décision de rester ici. Pour réussir, il faut faire des sacrifices. J’ai choisi de m’éloigner de ma famille. Pour l’instant, ça vaut le coup. Je joue au Parana Clube depuis mon arrivée», a-t-il expliqué.

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Au Brésil, cet attaquant très technique et vif balle au pied a gravi les échelons dans son club. «Je suis arrivé fin 2011. En 2012, j’ai fait un tournoi avec les 18 ans, la Copa São Paulo. J’ai ensuite intégré le groupe professionnel. Je n’ai pas fait trop de matches avec les pros, mais je m’entraînais avec eux. Cette année, je commence à avoir ma chance et ça commence à bien se passer pour moi. En ce moment, on joue le championnat de l’État Paranaense. Dans deux semaines, c’est le championnat national qui commence. On est en Série B (équivalent de la deuxième division), on vise la montée cette saison. Ça fait quelques matches que j’entre dans les plans de l’entraîneur et j’espère que ça va continuer comme ça. Mon objectif est de faire une saison pleine. Ça marche bien pour moi en ce moment, alors je veux rester sur cette dynamique», a-t-il confié. Parfaitement adapté à son nouvel environnement, il pense qu’il n’aurait pas connu la même trajectoire s’il était resté en France.

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«Je ne pense pas que j’aurai explosé en France. Dans ma génération 1993, à Nice, il n’y en a pas beaucoup qui ont explosé. Alors, franchement, je ne regrette pas mon choix. Ça reste une très bonne expérience pour moi, que peu de jeunes auront la chance de vivre. Je ne regrette rien. En plus, le Brésil est en pleine évolution dans tous les domaines avec la Coupe du monde qui arrive. Je ne regrette pas mon plan de carrière», a-t-il affirmé. Et s’il n’éprouve aucune regret, c’est qu’il a trouvé au pays de la samba un style de jeu qui lui colle parfaitement. «J’ai progressé sur le plan technique, je pense. Je me lâche plus. Depuis petit, j’ai toujours aimé dribbler. En France, on me faisait souvent la remarque de lâcher mon ballon. Ici, je suis plus libre, je peux m’exprimer», a-t-il raconté. Malgré tout, il se verrait bien revenir sur le Vieux continent dans un avenir plus ou moins proche. «Mon objectif, c’est de revenir en Europe. Il y a aussi la possibilité de rester au Brésil, pourquoi pas dans un club de première division. Mais j’espère revenir en Europe», a-t-il conclu. On n’a pas fini d’entendre parler d’Aymen Souda !

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