São Paulo : enfin l'heure de l'affirmation pour Ganso ?

L'éternel espoir parviendra-t-il enfin à se défaire de cette étiquette qui lui colle à la peau pour enfin franchir un cap ? Les observateurs se sont souvent posés cette question au sujet de Paulo Henrique Ganso (26 ans). Doté d'une technique rare et d'une élégance naturelle balle au pied, le meneur de jeu brésilien n'a jamais encore complètement levé les doutes sur son potentiel réel. Après les promesses entrevues à Santos, aux côtés de Neymar, Danilo ou Alex Sandro, il n'a pas su prendre le bon wagon, la faute à des blessures ou à des méformes profondes. À São Paulo depuis près de quatre ans, le natif d'Anandineua a connu des hauts et des bas. Mais l'arrivée d'Edgardo Bauza sur le banc de touche du Tricolor cet hiver semble lui avoir donné un coup de fouet.

Le technicien argentin, qui s'est notamment distingué en remportant la Copa Libertadores avec San Lorenzo en 2014, croit énormément en son n° 10, qu'il a replacé plus près de la surface de réparation adverse. «Ganso a les capacités pour jouer bien mieux que ce qu'il faisait. Nous travaillons avec lui pour qu'il puisse retrouver la sélection du Brésil. C'est un défi que nous lui avons lancé et je crois qu'il peut y arriver», confiait récemment le coach à O GloboEsporte. Les effets de cette confiance totale se ressentent. Depuis le début de l'année 2016, Ganso est en effet impliqué sur 9 des 17 buts de son équipe toutes compétitions confondues, avec 6 réalisations (déjà deux fois plus que l'an passé !) et 3 passes décisives ! «Je suis plus proche de la surface adverse et de mes attaquants, j'ai des possibilités de frappes. Avant, je ne tirais pas autant que maintenant», a-t-il glissé pour expliquer son renouveau.

Une prolongation ou un départ ?

Résultat : il surnage au sein d'un collectif encore en rodage et dont les résultats sont irréguliers (17 points en 11 journées du Paulista, championnat de l'état de São Paulo). Ce retour en forme, s'il reste à confirmer, commence à attirer les curieux. En janvier, Hebei, qui a recruté depuis Gaël Kakuta, Gervinho, Ezequiel Lavezzi et Stéphane Mbia notamment, a tenté sa chance, en vain. L'international auriverde (8 capes entre 2010 et 2012) rêve d'Europe. En attendant d'atteindre son objectif, il voit São Paulo, avec qui il est sous contrat jusqu'en septembre 2017 lui faire la cour pour signer un nouveau contrat. Mais le jeune homme hésite. «L'heure est à la discussion. Nous ne sommes pas pressés, nous sommes prudents. (...) Nous allons reprendre les conversations. Nous avons une très bonne relation avec la direction de São Paulo. Ganso est heureux, il aime le club et les supporters. Nous allons nous asseoir et discuter», a confié son agent à O Globo Esporte.

Conscient qu'il est dans une très belle phase, Ganso, qui émarge à 85 000€ par mois au Morumbi, se donne donc le temps de la réflexion, préférant ne pas se précipiter et attendre de voir si une opportunité de relancer sa carrière au plus haut niveau se présentera. Par le passé, son nom a été cité du côté de l'AC Milan, de l'Olympique Lyonnais, du Paris SG, de l'AS Monaco, du FC Porto, de l'Inter Milan et de bien d'autres clubs sur le Vieux continent. L'une de ces formations prendra-t-elle le pari de revenir à la charge lors du prochain mercato ? Paulo Henrique Ganso n'attend que cela, pour rejoindre ses anciens partenaires à Santos désormais stars en Europe et prouver qu'il peut faire aussi bien qu'eux.