Scandale : la FIFA se félicite des arrestations…

Par Matthieu Margueritte
2 min.

Ce mercredi 27 mai 2015 restera dans les mémoires du personnel de la FIFA. Ce matin, sur ordre de la justice américaine, la police suisse a interpellé plusieurs membres de l'instance dirigeante du football mondial à Zurich. Un coup de filet dans lequel auraient été embarqués des vice-présidents de la FIFA. Accusés de corruption, ces membres sont actuellement placés en détention en attendant la suite de l'enquête. Pas suffisant pour repousser l'élection présidentielle pour autant. Face aux médias, le directeur de la communication de la FIFA, Walter De Gregorio, a confirmé que l'événement se tiendra bien vendredi prochain et que Sepp Blatter n'avait nullement été inquiété par cette vague d'arrestations. Mieux, le porte-parole de l'instance se félicite de ce coup de filet, même s'il ne s'attendait pas à ce qu'il se produise aussi vite.

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« Pour nous c’est une journée difficile. Pour la FIFA, c’est une bonne chose, nous sommes contents de ce qu’il se passe. Nous sommes dans le bon chemin. Ce ne sera pas facile, mais c’est la seule manière d’y arriver. Il n’y a aucune raison que Sepp Blatter évite les États-Unis et le Canada. Oui, il y a un accord d’extradition entre les USA et la Suisse. Donc les USA n’ont pas besoin d’attendre le prochain voyage aux USA pour arrêter qui ils veulent. Blatter est très coopératif. Il n’est pas heureux c’est sûr, mais il sait que cela est la conséquence de ce que nous avons initié. Il est surpris que ça arrive aujourd’hui, mais n’est pas surpris que ça arrive. Nous pouvons nettoyer jusqu’à un certain point, mais au-delà nous avons besoin d’aide. C’est pourquoi nous avons donné le rapport Garcia au Procureur général. » Officiellement, la FIFA se réjouit donc de cette intervention policière destinée à faire le ménage au sein d'une organisation longtemps pointée du doigt pour ses pratiques jugées douteuses. En revanche, aucune suspension n'est à l'ordre du jour. « Nous n’allons pas les suspendre parce qu’ils ont été arrêtés. S’ils ne sont pas présents, ils ne pourront pas voter. Comprenez qu’il y a une idée de base de présomption d’innocence. On ne peut prendre cette décision quand le procureur arrive dans la chambre à 6h du matin. On parle de quelque chose qui a commencé il y a cinq heures seulement. Nous donnons toutes les infos aux autorités. Vous ne pouvez pas attendre de nous qu’on suspende dès maintenant des membres de la FIFA. Je ne peux pas vous donner de noms. Vous devez attendre jusqu’à samedi. »

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