Borussia : les dessous de l'épatante progression d'Aubameyang

20 buts en 13 matches toutes compétitions confondues. Parle-t-on de Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi ? Non, mais bien de Pierre-Emerick Aubameyang, qui traverse actuellement avec le Borussia Dortmund la meilleure période de sa carrière. Avec 13 buts en Bundesliga, il n'est déjà plus qu'à 3 unités de son meilleur total en championnat allemand (16 buts la saison passée, 13 lors de sa première année). Devenu définitivement titulaire dans l'axe, il se régale à chaque rencontre, et vient d'enchaîner deux triplés. Comment celui dont la technique était souvent raillée en France est-il devenu une machine à marquer des buts ? Le principal intéressé a donné des éléments de réponse à L'Équipe.

« Sur le terrain, je suis plus libéré. Il n'y a aucun stress. Je prends du plaisir à jouer, j'essaye de profiter un max. C'est ma troisième année ici, je me sens bien, comme chez moi, je prends du plaisir avec mes potes. On parle de moi, c'est bien, mais je ne peux pas me plaindre de la façon dont mes partenaires me servent. Devant, on s'entend tous très bien, on cherche à se faire marquer les uns les autres et c'est ce qui nous permet d'être efficaces », explique-t-il d'abord, avant de détailler ses progrès individuels. « J'ai progressé, j'ai beaucoup travaillé devant le but, notamment sur le sang-froid, avec l'idée de ne pas forcément jouer tout le temps en une touche ou de ne pas tenter d'avoir une balle parfaite ».

Plus tueur face au but, plus instinctif, Aubameyang acquiert avec le temps et la confiance les automatismes des plus grands attaquants au monde. À tel point qu'il ne cache plus ses objectifs, particulièrement élevés. À savoir devenir un buteur de classe mondiale. « Si un Ronaldo peut mettre cinquante buts dans une saison, pourquoi n'en serais-je pas capable ? (...) C'est l'objectif. Ça l'a toujours été. Je ne l'ai peut-être pas toujours dit mais, là, je peux parler, puisque les statistiques sont avec moi. Peut-être qu'avant je n'aurais pas été pris au sérieux. Mais, aujourd'hui, je peux le dire : c'est le but depuis un certain temps. Je suis croyant et, quand je prie, je demande à devenir l'un des meilleurs attaquants de la planète. J'ai confiance en moi, je sais pouvoir arriver à quelque chose de grand. » Pour cela, il devra notamment bien négocier les deux prochains mois, souvent synonymes chez lui d'un rendement en chute libre, même lors de sa meilleure saison à Saint-Étienne (2 buts entre le 1er novembre et le 27 janvier). Pour continuer à rivaliser avec Ronaldo et Messi, il n'a plus droit aux coups de froid !