Entretien avec... Thomas Kahlenberg : « J'avais des contacts en France, mais... »

Par Khaled Karouri
5 min.
Wolfsbourg Thomas Kahlenberg @Maxppp

Après six mois du côté d'Evian, Thomas Kahlenberg a retrouvé Wolfsburg cet été. Et après avoir connu des heures bien compliquées dans ce club, le milieu de terrain a su convaincre Felix Magath, avant finalement de voir ce dernier être limogé. Pour Foot Mercato, l'international danois revient sur sa saison, ses contacts lors du dernier mercato, et évoque son avenir.

**Foot Mercato : Tout d'abord Thomas, comment allez-vous ?

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Thomas Kahlenberg :** Ça va, ça va bien. Je suis en forme mais, depuis le changement d'entraîneur, je joue beaucoup moins. C'est une période difficile sur un plan personnel, mais l'essentiel c'est qu'on ait pris des points et que nous soyons montés au classement. Même si bon, sur les trois derniers matches, on n'a pris que deux points. J'étais revenu de loin avec Felix Magath, j'avais regagné ma place, ça se passait plutôt bien, mais on n'avait pas de résultats et il s'est fait virer. Maintenant, je ne sais pas comment ça va se passer. Magath était manager général, là ils ont pris un nouveau directeur sportif qui est Klaus Allofs, du Werder Brême. Il faut donc attendre de voir ce qu'il veut faire pour la suite. Le but, ça reste de prendre le maximum de points possibles avant Noël, bien finir l'année, et après on verra.

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**FM : Le début de saison s'était pourtant bien passé pour vous, qui aviez regagné du temps de jeu. Comment avez-vous retrouvé grâce aux yeux de Felix Magath ?

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TK :** J'ai simplement énormément travaillé. Physiquement, je me sentais bien, j'ai tout donné à l'entraînement. Les premiers matches, je n'avais pas ma chance, mais si les joueurs qui étaient à ma place n'étaient pas très bons, je savais que Magath était quelqu'un qui change assez vite. Il m'a dit de continuer à travailler, et que j'aurai ma chance. Je l'ai eue, je l'ai prise, et je pense avoir fait 5 matches comme titulaire. J'étais content, je me sentais bien, mais le manque de résultats a changé les choses. L'entraîneur de l'équipe réserve est arrivée, il a choisi une formation sans moi, les joueurs utilisés ont fait du bon travail, et ça a été plus difficile pour moi et d'autres dans l'équipe. On est 40 joueurs ici (rires), donc beaucoup ne sont pas satisfaits. Mais c'est le football.

**FM : Après votre retour d'Evian, je suppose que vous ne saviez pas trop sur quel pied danser avec Felix Magath. Avez-vous eu une franche discussion ?

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TK :** Non, pas trop. J'ai fait six mois à Evian, puis l'Euro, et après les vacances je suis revenu ici. Je pensais partir, je pensais voir autre chose, mais finalement je suis resté. J'ai donc tout donné pour faire une grosse préparation car c'est important pour toute l'année. J'ai compris que j'avais des chances de rester ici, je n'avais aucun problème avec ça, car je voyais que j'avais une carte à jouer. Je suis content, et fier d'être revenu de si loin. Mais tout va très vite dans le football, je continue donc de bosser et je me tiens prêt quand ma chance se représentera.

**FM : Vous avez connu une mise à l'écart, avant donc de retrouver une place de choix, pour finalement repartir sur une période compliquée depuis l'arrivée du nouveau coach. N'est-ce pas un peu frustrant ?

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TK :** Ce n'est pas une situation aussi compliquée qu'avant, mais c'est vrai que je me sens un peu malheureux. J'avais énormément travaillé pour retrouver du crédit, c'est dommage d'avoir perdu tout ça d'un coup. C'est dommage, parce que je sentais que finalement, après autant de temps passé dans la difficulté, j'avais la chance de faire de bonnes choses ici. Je continue à bosser, peut-être que la chance reviendra.

**FM : Vous le disiez, vous vous imaginiez partir cet été. Il se disait à l'époque qu'Evian et Saint-Etienne étaient intéressés. Qu'en était-il exactement ?

TK :** Je ne vais pas parler de clubs en particulier. J'avais des contacts en France, des possibilités, mais finalement ça ne s'est pas fait. Je suis content d'être resté, d'être revenu de si loin, ça donne une sacrée satisfaction. Ça montre que je ne lâche pas. Là il ne me reste que six mois de contrat, et si ça ne se finit pas bien ici, j'espère avoir des possibilités ailleurs. Mais il faut déjà finir la saison du mieux possible.

**FM : Cela veut-il donc dire que, quoi qu'il arrive, vous comptez finir la saison à Wolfsburg ?

TK :** Je ne sais pas. A priori, quand vous me le demandez comme ça, je n'ai pas l'intention de partir au mercato d'hiver. Ce n'est pas mon but. Après, dans le football, il ne faut jamais dire jamais. Il y a un nouveau boss qui est arrivé, on a un groupe d'une quarantaine de joueurs, il y a donc beaucoup de joueurs à gérer. Il faut voir, mais je me sens bien ici avec ma famille. Je n'ai pas envie de partir juste comme ça, il faut voir comment ça se passe, voir sur la durée qui sera l'entraîneur.

**FM : Vous qui vivez donc la saison de Bundesliga de l'intérieur, comment jugez-vous ce Bayern Munich qui semble avoir clairement passé la vitesse supérieure ?

TK :** Oui, c'est tout à fait ça. Ce qu'ils ont montré jusque-là, c'est impressionnant. L'essentiel, ça reste les points, mais il y a aussi la manière dont ils jouent. Ils sont à un autre niveau, avec une maîtrise complètement différente par rapport aux autres. C'est très costaud. Après, je pense que Dortmund est la seule équipe à pouvoir rivaliser, mais même pour eux ce sera difficile. Le Bayern est tellement bien parti, alors que Dortmund a lâché pas mal de points. C'est déjà un peu tard je pense.

**FM : Et pour ce qui est de Wolfsburg, à quel niveau dans ce championnat pensez-vous potentiellement pouvoir terminer ?

TK :** Ça, c'est une bonne question (rires) ! En début de saison, l'objectif était de terminer dans les places européennes. Après, ça s'est très mal passé, l'équipe a souffert. L'objectif est donc de remonter au classement, d'avoir un peu de calme. On a un gros potentiel quand on voit les joueurs intrinsèquement, mais on doit être plus fort dans le jeu collectif. Ça va un peu mieux, il y a de bonnes choses, je pense qu'il y a toujours l'espoir pour les places européennes, surtout si on finit bien avant la trêve. Mais l'objectif essentiel, c'est déjà de sortir du bas de classement.

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