Jürgen Klopp fait le point sur la situation de Dortmund et évoque ouvertement son avenir

Auteur d'un début de saison catastrophique, le Borussia Dortmund occupe la 15e place de Bundesliga. Symptôme d'une équipe en quête de repères, l'écurie de Jürgen Klopp n'a pas su obtenir mieux que le point du nul hier chez le promu Paderborn, quand bien même le score était de 0-2 à la pause. Pas de quoi démobiliser l'entraîneur allemand, mais de nature à le travailler : «C’est une situation étrange. Habituellement, tu es responsable de ton sort. Mais nous avons tellement de blessés. Nous devons travailler et garder confiance pour le jour où nous rebondirons. Nous avons un match tous les trois jours : nous gagnons tout en Ligue des Champions et en Coupe, et nous perdons presque tout en championnat. C’est vraiment une situation bizarre», analyse-t-il pour BT Sport.

Si les blessures nombreuses et récurrentes, Marco Reus est à nouveau en béquilles ce dimanche, expliquent en partie ce début de saison cataclysmique, le Borussia reste une grosse machine avec une capacité innée à rebondir. Mais la répétition des échecs reste particulièrement dure à avaler, même si Klopp fait front : «Quand tu es dans cette situation depuis longtemps, ça peut devenir fatigant. Mais nous ne sommes pas fatigués, nous n’en avons pas assez. C’est ça qui est étrange. Dans ces matches que nous avons perdus, nous avons couru 125 kilomètres, 12 de plus que notre adversaire, et nous perdons 1-0. 20 tirs à 3, et nous perdons. Et plusieurs fois d’affilée, c’est très dur».

Même si ces mauvais résultats ne sont pas de nature à le faire vaciller, Jürgen Klopp envisage ouvertement un départ à la fin de la saison, quand l'hypothèse était systématiquement écartée par le passé : «J’ai passé 18 ans à Mayence, et j’ai pensé que c’était assez. J’adore le club de Mayence, j’adore la ville, ma ville de naissance. Quand je suis arrivé ici, je me suis décidé à travailler comme un entraîneur normal. Passer 2 ou 3 ans quelques part et changer de club et de ville», déclare-t-il, avant d'évoquer ouvertement le championnat qui pourrait prochainement devenir son prochain défi : «L’Angleterre est le seul pays où je devrais aller après l’Allemagne. J’ai encore besoin de peaufiner mon anglais car j’en ai besoin pour travailler. On verra, si quelqu’un m’appelle, alors en discutera.» Son téléphone ne manquera pas de le lui rappeler.