Karl-Heinz Rummenigge pointe du doigt le PSG et l’opération Neymar

Par Alexis Pereira
2 min.
Bayern Munich @Maxppp

Habitué à critiquer le Paris SG, le patron du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge est revenu sur l'arrivée de Neymar dans la capitale pour 222 M€ dans les colonnes de Sport-Bild. Avec un avis tranché.

Comme le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas, Karl-Heinz Rummenigge aime titiller le modèle de fonctionnement du Paris SG. Un modèle qui ne lui plaît pas outre mesure, comme il l'a déjà plusieurs dit et répété, notamment lors de la mise en place du fair-play financier. Et alors que le club de la capitale vient de s'offrir Neymar pour 222 M€, le patron du Bayern Munich ne cache évidemment pas son mécontentement.

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Interrogé par Sport-Bild, le boss du club allemand s'est évidemment montré très critique sur le transfert réalisé par les Rouge-et-Bleu. «Au cours de l'opération Neymar, je me suis demandé : "qu'est-ce qui serait le plus important : Neymar ou l'Allianz Arena ?" Je dois dire que, pour nous, l'Allianz Arena est beaucoup plus importante, et de loin. Le transfert de Neymar a même coûté plus cher que le total dépensé pour le stade. Nous, le Bayern, devons avoir une philosophie différente : nous ne voulons pas de ça, nous ne pouvons pas faire ça. C'est bien. Nous sommes aussi jugés par le public, nos fans, je pense que c'est la bonne stratégie», a-t-il d'emblée lancé.

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L'opération Neymar ne plaît pas à Rummenigge

Pour le Bavarois, cette opération cristallise les manques et les effets pervers du marché. «Je dois dire que les politiques ont aussi une énorme responsabilité, en développant des déductions de charges ou réductions d'impôts. D'abord, il y a eu l'arrêt Bosman. C'était le début. Ensuite, l'Espagne et l'Europe ont eu une grosse responsabilité. Les clauses en Espagne ont bouleversé les choses, permettant au joueur lui-même de payer pour partir, comme ici dans le dossier Neymar. Je me demande toujours pourquoi. La stabilité des contrats est pourtant un atout majeur pour les clubs et les fans», a-t-il confié avant de poursuivre.

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«Avant l'introduction du fair-play financier en 2011, j'ai été devant la commission européenne plusieurs fois avec le président de l'UEFA de l'époque Michel Platini, à Bruxelles. Nous avions un but : introduire un salary cap à l'échelle européenne. Cette proposition a toujours été rejetée. Je me demande pourquoi les politiques, avant 2011, n'ont pas soutenu ce souhait de l'UEFA et des clubs. Avec leur aide, nous aurions pu tout résoudre. L'UEFA voulait un football plus rationnel, plus facile à gérer. Mais comme les politiques, au nom de la libre concurrence, a tout rejeté, l'UEFA a choisi d'appliquer le fair-play financier. C'était une bonne idée, mais malheureusement, pas si facile à appliquer légalement », a-t-il regretté. Nasser Al-Khelaïfi a assuré à qui voulait l'entendre, durant la présentation de Neymar, qu'il n'était pas inquiet au sujet du fair-play financier. Pas sûr que cela suffise à faire changer Karl-Heinz Rummenigge d'avis...

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