L'arbitrage vidéo fait encore scandale en Allemagne

Par Maxime Barbaud
2 min.
Markus Schmidt avait sifflé un penalty avec l'aide partiale de l'assistant vidéo lors de Schalke - W @Maxppp

Déjà au cœur de vives tensions depuis le début de la saison, l'arbitrage vidéo est maintenant victime d'une affaire de favoritisme au sein de la Fédération Allemande de football. En clair, le patron du centre de contrôle a favorisé son équipe de cœur en plein match.

Décidément, l’arbitrage vidéo a du mal à se faire accepter en Allemagne. Utilisé depuis le début de cet exercice, il ne convient pas aux acteurs de la Bundesliga et cristallise les tensions. Joueurs, staffs et dirigeants de clubs l'ont déjà sévèrement critiqué. Jusque-là, rien de bien nouveau seulement une nouvelle étape vient d'être franchie et elle est de taille. Dans la journée de lundi, la Fédération Allemande de Football (DFB) a démis de ses fonctions le patron du centre de contrôle chargé de superviser l'assistance vidéo à l'arbitrage, Hellmut Krug.

La suite après cette publicité

Ce dernier est soupçonné de faits graves puisqu'il s'agit tout simplement de favoritisme. L'histoire remonte à une dizaine de jours auparavant. Dimanche, Bild affirmait que Krug est intervenu à deux reprises lors de Schalke - Wolfsburg (1-1 le 28 octobre, ndlr) pour favoriser le S04, aux dépens de l'assistant vidéo officiel du match. Supporter des Knappen, ce qu'il nie, ses deux décisions sont arrivées lors d'un penalty accordé à son équipe de cœur. Une information qui fait tâche alors que le VAR (assistance vidéo à l'arbitrage) est déjà largement contesté.

À lire JT Foot Mercato : le plan du Bayern Munich pour attirer Zidane

L'accusé nie avoir favorisé Schalke

« En tant que superviseur, je ne suis pas autorisé à influencer ou à passer outre les décisions des assistants vidéo », s'est défendu l'accusé mais la DFB a déjà tourné la page. Elle a immédiatement nommé son successeur, un ancien arbitre Lutz Michael Fröhlich, qui dans un communiqué a promis « de la transparence dans les procédures». Les clubs de Bundesliga ne tiennent pour l'heure pas vraiment rigueur de cette affaire comme on peut l'entendre du côté de Stefan Reuter, le directeur sportif d'Augsbourg. «Je pense que nous avons la mauvaise personne à Cologne (la ville où est située le centre de contrôle, ndlr).»

La suite après cette publicité

Cette histoire, même s'il ne s'agit finalement que d'une faute commise par un individu à hautes responsabilités, illustre à nouveau toutes les tensions qui entourent le VAR. Et ce n'est pas près de se terminer. À la mi-septembre, la Fédération Allemande n'a pas hésité à donner plus de pouvoirs aux assistants vidéo, leur demandant d'intervenir plus régulièrement et même si l'arbitre n'a commis aucune erreur. Problème, les clubs ont été prévenus il y a seulement une dizaine de jours. Cette décision risque de ne pas plaire à tout le monde surtout après la polémique née lors de Borussia Dortmund - Cologne en septembre dernier et des critiques liées au délai d'une intervention. Il va pourtant falloir s'y habituer puisque le VAR doit être utilisé pour le mondial en Russie.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité