La belle trajectoire de l’espoir français Moussa Niakhaté qui brille avec Mayence

Par Quentin Dagbert
3 min.
Mainz 05 Moussa Niakhate @Maxppp

Révélé à Metz l'an dernier, l'international Espoirs français Moussa Niakhaté (22 ans) est devenu titulaire indiscutable dans l'une des meilleures défenses de Bundesliga, à Mayence.

Il y a encore tout juste quatre ans, Moussa Niakhaté sortait de la réserve de Valenciennes (National 3) pour découvrir le monde professionnel avec l'équipe première, en Ligue 2. Des premiers pas encourageants, qui donneront plus tard des idées en Lorraine. «Il est arrivé un peu dans l’anonymat à Metz durant l'été 2017, en provenance de Valenciennes et au poste d’arrière gauche», nous raconte Angelo Salemi, journaliste au Républicain Lorrain et spécialiste du FC Metz. «À la surprise générale, il s’est imposé très vite en défense centrale», poursuit-il.

La suite après cette publicité

Du haut de son 1,90m, il affronte les cadors du championnat français sans flancher. «Hormis quelques accidents, comme son match au Vélodrome (6-3), il a été très régulier. Le titre de plus mauvaise défense du championnat pour Metz en Ligue 1 (76 buts encaissés) ne rend pas hommage à ses performances parce qu’il a été le patron derrière malgré son jeune âge», confirme Angelo Salemi.

À lire Un cadre du Bayern Munich recale le Paris Saint-Germain

«À Mayence, le projet sportif m'a plu»

Auteur donc d'une saison pleine en Ligue 1 avec les Grenats (34 matches), Moussa Niakhaté ne tarde pas à attirer l’œil des recruteurs étrangers. Si l'Angleterre frappe à sa porte, c'est finalement l'Allemagne, en l’occurrence Mayence, qui aura ses faveurs. «Je ne regrette absolument pas mon choix», confie l'international Espoirs français (6 sélections) en conférence de presse ce lundi à Clairefontaine. À l'arrivée, c'est un chèque d'environ 8 millions d'euros, qui peut grimper jusqu'à 10 avec les bonus, pour le FC Metz. De quoi remplir largement les caisses du club qui caracole en ce moment en tête de la Ligue 2.

La suite après cette publicité

Dans l'affaire, tout le monde est heureux. «Personnellement, j'ai opté pour le côté sportif. Je voulais continuer à évoluer dans une première division. Que ce soit en France ou dans un autre pays. C'était le plus important pour continuer à progresser. À Mayence, le projet sportif m'a plu. Le dialogue que j'ai eu avec le club m'a plu. Je sentais que c'était la destination à prendre», assure-t-il.

À Mayence comme à Metz, Moussa Niakhaté va très vite s'imposer. Depuis le début du championnat outre-Rhin, le Français a participé aux 11 journées sans exception. À chaque fois en tant que titulaire, désormais indiscutable. Mainz 05 pointe actuellement à la 9e position de la Bundesliga, avec 4 victoires, 3 nuls et 4 défaites. Mais aussi et surtout, le club possède la 2e meilleure défense du championnat allemand (12 buts encaissés), derrière Leipzig (9) et à égalité avec le leader du classement général, le Borussia Dortmund (12).

La suite après cette publicité

La Bundesliga, nouvel eldorado français ?

Une statistique qui peut notamment s'expliquer par la très bonne intégration de Moussa Niakhaté au sein de la défense centrale. À ses côtés, le Français est également très bien épaulé par le solide Stefan Bell (27 ans), capitaine emblématique de cette équipe allemande. «J'apprécie énormément de jouer ici. C'est un championnat vraiment passionnant. Ici, à Mayence, ça vit football que ce soit en dehors ou sur le terrain. Les stades sont toujours pleins avec des ambiances de folie», se réjouit-il. Et il n'est pas le seul à le penser.

Depuis quelque temps, un bon nombre de jeunes joueurs de Ligue 1, Français en majorité, rejoignent les rangs de la Bundesliga. On pense par exemple à Abdou Diallo (de Monaco à Mayence, puis Dortmund), Mickaël Cuisance (de Nancy au Borussia Mönchengladbach), Jean-Philippe Mateta (de Lyon à Mayence), Benjamin Pavard (de Lille à Stuttgart), Jérôme Roussillon (de Montpellier à Wolfsbourg), Alassane Pléa (de Nice au Borussia Mönchengladbach) ou encore Dan-Axel Zagadou (du PSG au Borussia Dortmund). «Cela prouve qu'il y a de la qualité en France. Si on s'exporte à l'étranger, c'est qu'on fait du bon travail en France», analyse le défenseur de Mayence. Et pourvu que ça dure !

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité