Arsenal – Chelsea : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Arsenal FC Juan Manuel Mata García @Maxppp

Trop peu inspiré et réactif face à des Blues sérieux et opportunistes, Arsenal s'est incliné dans son antre de l'Emirates (0-2). Chelsea se qualifie ainsi pour les quarts de League Cup, confirmant sa belle forme actuelle.

Le quatrième tour – comprendre huitièmes de finale – de League Cup réservait un joli choc entre Arsenal et Chelsea. Deux équipes du tout haut de tableau de Premier League, les Gunners, leaders du championnat, affrontant leur dauphin des Blues. Un duel de classe abordé de différente manière par les deux équipes. Là où Chelsea et José Mourinho envoient du lourd dans leur onze type, Arsène Wenger a effectué un turnover plus risqué, laissant au repos son duo Özil-Giroud. Dans cette configuration, ce sont les Blues qui dominent le début de match à l’Emirates, avec un gros monopole du ballon. Il faut attendre le quart d’heure de jeu, pour que les locaux puissent rivaliser dans le jeu, donnant lieu à des débats étriqués. Mais des débats qui ne débouchent cependant pas sur des occasions… Pour tout dire, la toute première, qui n’aurait d’ailleurs pas dû en être une, s’avèrera être la bonne : suite à une contre-attaque ratée des Blues, Jenkinson manque un service de la tête pour son portier, ce qui profite à l’opportuniste Azpilicueta (0-1, 25e). Un but qui a de quoi refroidir l’Emirates et Arsène Wenger, d’autant qu’il intervient au moment où les locaux commençaient à prendre le jeu à leur compte.

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Une tendance qui cela dit, se confirme dans les minutes qui suivent. Au contraire du début de match, c’est désormais Arsenal qui tient le ballon, et Chelsea qui joue à fond les contres. Une configuration qui dessert les Gunners, qui en attaques placées, éprouvent des difficultés face au bloc bleu. C’est d’ailleurs d’une perte de balle adverse, que découle la première opportunité des Rouge et Blanc, une frappe de Monreal effleurant le montant (29e). La seule de la période en leur faveur. Du reste, un brin résignés, ces Gunners termineront la mi-temps en laissant le cuir à l’adversaire, lequel se contentera de faire – déjà – tourner. Arsenal a clairement besoin d’un second souffle, Arsène Wenger décide pourtant de ne pas toucher à son onze en vue de la seconde période. Mais le sursaut attendu sur la pelouse n’a pas lieu. Toujours aussi amorphes, les locaux ne parviennent pas à faire quelque chose du ballon.

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Une première frappe de Cazorla (50e) semble insuffler la mentalité attendue, mais ce n’est finalement qu’illusion. Wenger se résout donc à faire rentrer Mesut Özil (63e), qui n’a pas le temps de se mettre dans le bain, avant de constater les dégâts. Suite à un mouvement sur l’aile gauche et une pénétration dans la surface d’Eto’o, Mata hérite du ballon à l’entrée de la surface, pour placer une frappe dans la lucarne de Fabianski (0-2, 66e). Conscient de l’urgence, l’entraîneur des Gunners fait donc cette fois entrer Giroud, qui ne tarde pas, lui, à solliciter Schwarzer (70e). Des changements intervenus trop tard. Entre erreurs de coaching et attitude défaillante, Arsenal s’incline donc face à des Blues très sérieux. Un mauvais point de départ, alors qu’une grosse semaine attend les Gunners…

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L’homme du match : Mata (7,5) : solide, technique, rapide : a livré une copie de très bonne facture, étant récompensé d'un joli but (66e). A autant participé à la construction qu'à la récupération quand il le fallait. Gros volume de jeu, plaque tournante au milieu de terrain. A également su créer des décalages dangereux.

Arsenal :

  • Fabianski (4) : le portier polonais n’a quasiment rien eu à faire. Pour tout dire, il n’a eu que deux occasions de se distinguer, deux occasions manquées. Il ne peut rien ni sur le premier but d’Azpilicueta, où il est surpris par la mauvaise transmission de Jenkinson (25e), ni sur le second de Mata, devant une frappe fuyante (66e).

  • Jenkinson (3) : très sollicité par les ailiers des Blues, le latéral anglais a eu du boulot, mais l’a plutôt mal exécuté, avec nombre de passes ratées et dégagements hasardeux. Et surtout, dangereux : c’est sa mauvaise transmission pour Fabianski, qui a débouché sur le but d’Azpilicueta (25e). Comme le symbole de sa prestation catastrophique.

  • Vermaelen (6) : un match sérieux du central belge, désigné capitaine ce soir. De belles interventions, et un défi physique imposé à l’adversaire, d’où il est souvent sorti vainqueur. Ne peut finalement pas grand-chose sur les actions ayant mené aux buts des Blues.

  • Koscielny (7) : solide, le central français a réalisé une grosse prestation ce soir, en dépit du score défavorable. Il s’est fendu de quelques belles interventions, et son sens de l’anticipation lui a permis de couper quelques transmissions dangereuses des Blues. A également sauvé la maison en stoppant sur sa ligne une frappe de Ramires (72e).

  • Monreal (5,5) : match globalement sérieux du latéral espagnol. Rarement pris de court par les vivaces ailiers des Blues, il a tenté d’apporter le surnombre en plusieurs occasions. Preuve en est, il est l’auteur de la première frappe des Gunners (29e), sans doute l’une des plus grosses occasions de la soirée pour son équipe.

  • Wilshere (5,5) : partout au milieu, il a parfaitement rempli son rôle de rampe de lancement du jeu des Gunners. Seulement, s’il a souvent fait mal par sa capacité à se projeter vers l’avant, il a raté un grand nombre de transmissions. Beaucoup d’intentions, mais la précision n’a souvent pas été au rendez-vous.

  • Ramsey (6,5) : au four et au moulin, littéralement. Le Gallois a autant apporté offensivement que défensivement, pour soulager son équipe. A notamment exécuté quelques tacles salvateurs et effectué de belles interventions. Une envie indéniable. Remplacé par Park (81e).

  • Rosicky (6) : un match correct pour le milieu offensif tchèque, qui aura tenté de transcender les siens à l’approche des derniers mètres. Quelques fulgurances de temps à autres, mais finalement aucun geste décisif. Le principal souci des créateurs d’Arsenal, ce soir…

  • Cazorla (5,5) : très en mouvement au milieu, l’Espagnol nous a gratifiés de geste de classe, et des sorties de balle tout en dribbles. Une technique remarquable, mais à l’instar de nombre de ses coéquipiers, aucune passe ou frappe qui auraient pu faire la décision. A tenté sa chance une fois (50e), avant de s’éteindre.

  • Miyaichi (4) : beaucoup de vivacité sur son aile droite, et énormément d’envie, surtout. Cependant, le jeune japonais a souvent affiché des défaillances tactiques et collectives, à l’heure de faire les bons appels. Remplacé par Özil (63e), qui n’aura pas eu le temps de se mettre dans le bain pour aider les siens à redresser la barre.

  • Bendtner (4) : dès le début du match, il fait étalage d’un bon jeu en déviation, en tant que pivot. Très disponible et intelligent dans ses déplacements, il crée des espaces. Mais en plus de s’être éteint au fil des minutes, il s’est visiblement enfermé dans son rôle, alors que dans certaines situations, il aurait clairement pu tenter sa chance (55e), se montrant finalement trop altruiste. Remplacé par Giroud (67e), qui n’aura mis que trois minutes à faire ce que le Danois n’est parvenu à faire en plus d’une heure : frapper.

Chelsea :

  • Schwarzer (6,5) : match solide la part du doyen de Chelsea. Sûr dans ses sorties comme sur sa ligne, il a surtout observé les Gunners s'approcher de sa surface ou manquer le cadre, mais a globalement peu été mis à contribution.

  • Azpilicueta (6) : après un début de match moyen, notamment mis en danger trop fréquemment par Miyaichi, l'Espagnol faisait parler la filouterie pour intercepter une mauvaise tête en retrait de Jenkinson, et tromper Fabianski au près (25e). Aurait pu remettre les compteurs à zéro malgré lui sur une perte de balle dangereuse dans la foulée (29e).

  • David Luiz (6) : match sérieux du central brésilien, toujours précieux grâce à sa vision du jeu et son sens de la relance. A cependant manqué un peu de tranchant à certains moment, laissant trainer légèrement le pied à d'autres. Globalement une bonne prestation.

  • Cahill (6,5) : encore meilleur que son camarade de l'axe. S'est de temps en temps positionné tel un libéro, pour réussir des interventions pleines d'autorité. Rassurant, a rarement été pris à défaut, faisant preuve d'une belle sérénité. Match plein.

  • Bertrand (6) : un peu trop tendre en début de rencontre, a par la suite haussé son niveau de jeu. Mis à contribution lors des nombreuses tentatives d'Arsenal sur son côté, a bien tenu le choc.

  • Essien (7) : précieux comme jamais à la récupération face à une équipe qui a essayé de beaucoup faire vivre le ballon, a su couper les transmissions et faire parler son physique pour s'imposer dans l'entrejeu. Auteur d'une frappe intéressante après un joli petit numéro dans la défense d'Arsenal (30e).

  • Mikel (6,5) : presque aussi bon que son acolyte devant la défense. S'est montré utile à la conservation, utilisant bien son corps. A été chahuté mais n'a jamais baissé la garde. A aidé à la construction, en levant systématiquement la tête avec lucidité.

  • De Bruyne (6) : a su s'imposer au milieu. Enchaînant les bons ballons pour ses coéquipiers, il n'en oubliait pas de participer à l'effort de guerre défensif. A permuté à bon escient avec Willian pour perturber l'arrière garde d'Arsenal. Un peu de déchet cependant dans son jeu. Remplacé par Ramires (68e).

  • Mata (7,5) : voir ci-dessus.

  • Willian (7,5) : gros match de la recrue de Chelsea. Présent sur les replis défensifs de son équipe, file aux avant-postes avec justesse et rapidité, dézonant, combinant et renversant le jeu. Dévie de la tête le cuir qui permet à Mata d'inscrire le deuxième but du match (66e).

  • Eto’o (6) : volontaire sur le front de l'attaque, le Camerounais décochait sa première frappe dès la 36e seconde de jeu. Sauvait son équipe d'une tête sur la ligne (15e) avant de peser sur la défense centrale d'Arsenal le reste du match, libérant de l'espace pour ses trublions de coéquipiers. Remplacé par Demba Ba (81e).

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