Brest - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Le PSG entame son année 2014 comme il a terminé la précédente. Les hommes de Laurent Blanc ont parfaitement négocié leur premier rendez-vous officiel de l'année civile, et ont pris le meilleur sur le pensionnaire de Ligue 2 Brest, lui infligeant un 5-2.

La question méritait d’être posée avant le début de la rencontre, elle a trouvé sa réponse avant même le début de la rencontre : non, le PSG ne négligera pas la Coupe de France. Pour son 32e de finale sur la pelouse de Brest, modeste 15e de Ligue 2, Laurent Blanc a en effet aligné du lourd. Les seuls Sirigu, auquel le technicien a préféré Douchez pour l’occasion, et Verratti, blessé, manquaient à l’appel dans le onze de départ classique des Parisiens. Du reste, restait à observer l'attitude des leaders de Ligue 1 dans un match de la sorte, qui plus est sur une pelouse gorgée d'eau. Et l'entame n'est pas évidente pour les Franciliens, entre manque de rythme et approximations techniques. C'est dans ce contexte pourtant hostile, qu'ils parviendront à ouvrir le score dès leur première opportunité. Ibrahimovic, qui n'avait pas touché le moindre ballon jusque-là, se retrouve ainsi à la construction et finition d'une action initiée plein axe. Après avoir décalé Maxwell, le Suédois est à la réception du centre du Brésilien avec un superbe extérieur du pied qui ne laisse aucune chance à Hartock (0-1, 10e).

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Un but qui sonne comme un déclic. Le PSG, plus appliqué, a enfin la mainmise sur la partie suite à l'ouverture du score. Et parallèlement, les Parisiens continuent de faire carton plein. Deuxième occasion, deuxième but : suite à un nouveau mouvement côté gauche, Matuidi est trouvé par Maxwell, et distille l'assist parfait pour son acolyte Thiago Motta (0-2, 15e). Une réalisation qui cette fois, plonge les hommes de Laurent Blanc dans une nouvelle dynamique, centrée sur la gestion du ballon et du tempo. À tort. Après une frappe de Perez (21e) en guise d'avertissement, les Brestois multiplient les coups de pieds arrêtés, pour finalement trouver la faille. C'est Lesoimier, qui signe la réduction du score, après la perte de balle de Lavezzi à l'entrée de sa surface (1-2, 33e). Si les Bretons pouvaient alors croire en l'exploit, Zlatan se chargera de les achever avant même la pause. Vexé, le Suédois marquera par deux fois en l'espace de deux minutes, d'abord en reprenant tranquillement un coup-franc frappé par Motta (1-3, 39e), ensuite en gagnant un face à face avec le portier adverse (1-4, 42e). À la pause, les débats sont donc déjà clos.

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Du moins, pas tout à fait. Le PSG ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, et débute le second acte tambour battant. Sur l'engagement, les Brestois perdent le ballon et Zlatan Ibrahimovic de lancer directement Lavezzi dans la profondeur, lequel s'en va tromper Hartock d'une frappe croisée (1-5, 46e). Les hommes de Laurent Blanc, après ce nouveau but, se contentent désormais de gérer avec davantage de sérénité. Si Edinson Cavani manquera le 6-1 avec une tête qui heurtera le montant (53e), les occasions se feront dès lors plus rares. C'est d'ailleurs Brest, qui sera davantage sur le devant de la scène en fin de partie, ce qui se concrétisera finalement par le but d'Ayité (2-5, 89e). Quoiqu'il en soit, tout en gestion et en réalisme, le PSG a bien négocié son premier rendez-vous officiel de l'année 2014. En attendant la reprise du championnat, le voilà qualifié pour les 16es de la Coupe de France, où il recevra Montpellier le 22 janvier prochain.

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L'homme du match : Zlatan Ibrahimovic (8,5) : le Zlatan version 2014 part sur les bases de l'année précédente. Première sortie officielle, premier triplé pour l'attaquant suédois. Une jolie réalisation de l'extérieur du pied pour commencer (10e), une tranquille reprise à bout portant sur un service de Motta ensuite (39e), un face à face gagné pour finir (42e). Outre les buts, Zlatan a régalé le Le Blé de quelques artifices techniques, en plus d'offrir un assist pour Lavezzi (46e). Un match plein. Remplacé, sous les applaudissements, par Lucas (63e).

Brest :

  • Hartock (3) : véritable soirée cauchemar pour le portier brestois. L'ancien lyonnais a encaissé cinq buts sans avoir eu le moindre arrêt à faire. Frustrant, mais qu'il se rassure : le PSG était beaucoup trop fort.

  • Coulibaly (3) : après avoir laissé croire quelques instants qu'il pourrait contribuer à une vaillante résistance bretonne, le latéral a été malheureusement impliqué sur plusieurs buts où la vitesse parisienne lui ont fait souffrir le martyr et réduit au silence.

  • Traoré (3) : très fréquemment mis en difficulté de par son poste et la qualité de l'adversaire. A dû combler les brèches, se montrant parfois coupable d'un certain attentisme. Mais y avait-il réellement mieux à faire dans un tel match ?

  • Chardonnet (2,5) : très certainement le Brestois le plus en difficulté mercredi soir. S'est rendu coupable de grossières fautes de marquage que son équipe a payé cash (15e, 39e, 46e). Remplacé par Lejeune (52e) qui a tenté de stopper l’hémorragie grâce à un schéma tactique plus défensif.

  • Moimbé (4) : a été l'un des rares défenseurs à aller réellement au charbon, mettant le pied et tenant tête aux Parisiens dans son couloir gauche. A bien su contenir un Edinson Cavani très peu en vue au cours de la soirée. Le lien de cause à effet n'est pas si farfelu.

  • Ramaré (3,5) : pas facile d'occuper le milieu de terrain dans un match où faire le jeu est quasiment impossible. De la bonne volonté qui ne masque pas une grosse difficulté à relancer et à orienter. Capitaine courage malgré tout. Remplacé par Dernis (80e).

  • Perez (4) : hormis une lourde frappe qui a fui le cadre (22e), pas grand chose à se mettre sous la dent. Une bonne fin de match à mettre à son crédit, en raison du regain de forme de son équipe et de la baisse de régime du PSG. Pas si mal.

  • Pandor (3,5) : une frappe timide en ouverture (2e), puis s'est montré important au milieu de terrain. Quelques tentatives de montées dans l'axe, sans grand succès. Remplacé par Falette (53e) qui n'a pas pu faire beaucoup mieux, et pour cause.

  • Lesoimier (4,5) : une rencontre courageuse de la part du Breton. Réduisait le score d'une jolie frappe qui laissait Douchez impuissant (33e). En vain cependant étant donné l'étendue la déroute de son équipe. N'a rien lâché malgré tout.

  • Verdier (4,5) : une frappe trop enlevée (41e) qui montrait bien en revanche la détermination de l'attaquant brestois. Tout prêt de réduire le score en seconde période sur un face à face raté avec Douchez (67e) puis un joli coup-franc (83e).

  • Ayité (5) : vraisemblablement le meilleur breton ce mercredi soir. N'a cessé de provoquer et de se battre (7e, 21e). Auteur d'une frappe dévissée qui délivrait une passe décisive à Lesoimier (33e). Puis buteur lui-même en toute fin de rencontre (89e), après s'être battu comme un beau diable tout au long des 90 minutes.

PSG :

  • Douchez (4,5) : soirée assez tranquille pour le numéro 2 du PSG. Auteur de deux interventions décisives dans les pieds d'attaquants bretons (67e, 69e), il n'aura pas eu grand-chose à faire sur le but de Lesoimier, qui catapulta le cuir dans sa lucarne (33e). En revanche, il aurait pu mieux faire sur la dernière réalisation d'Ayité (89e)...

  • van der Wiel (6) : dans un match tranquille défensivement parlant, le Néerlandais n'a pas été très en vue de par ses montées, le jeu parisien ayant plutôt penché à gauche. Il n'a néanmoins pas été pris à défaut, disputant un match sérieux.

  • Alex (6) : le central brésilien n'a été que peu mis à contribution. Cependant, on peut déplorer quelques erreurs techniques de sa part, notamment en début de match. S'est bien ressaisi par la suite, étant l'auteur de quelques interventions judicieuses.

  • Thiago Silva (7,5) : impeccable, comme très souvent. Le central et capitaine du PSG, s'il est un malheureux passeur décisif pour Lesoimier sur le but breton (33e) et qu'il l'est tout autant sur la dernière réalisation avec une balle passée entre ses jambes, le Brésilien aura excellé tout au long de la partie, tant dans la qualité de ses interventions que dans ses relances. Une prestation de haut vol.

  • Maxwell (7) : souvent décrié pour sa timidité offensive, le Brésilien a ce soir été très présent. C'est simple, il est impliqué sur les deux premiers buts des siens, lui qui a distillé la passe décisive pour l'ouverture du score d'Ibrahimovic (10e), et est à l'origine du second avec un débordement sur son flanc gauche. Décisif, en ayant apporté le surnombre à plusieurs reprises. Son laxisme devant Ayité en fin de partie (89e) est néanmoins à pointer négativement.

  • Rabiot (5,5) : en l'absence de Verratti, Laurent Blanc a décidé d'accorder sa confiance au jeune milieu français. Lequel a sans doute été parmi les plus discrets sur la pelouse du Francis-Le Blé ce soir. Pas spécialement transcendant, il a longtemps affiché un surplus de fautes et d'imprécisions.

  • Thiago Motta (8,5) : superbe match de l'Italien, dans son rôle habituel de sentinelle. Délivre nombre d'offrandes, l'une d'entre elles terminant dans les pieds de Zlatan sur coup-franc pour le 3-1 parisien (39e). Auteur de quelques montées judicieuses très haut dans le camp adverse, il s'est également avéré décisif dans ce registre avec un but à bout portant (15e). Remplacé par Pastore (63e).

  • Matuidi (7,5) : une grosse activité dans l'entrejeu, comme à son habitude. Avec, cette fois et malgré les conditions de jeu, très peu de déchets techniques à déplorer. N'a jamais hésité à se projeter, et de ce fait, a été l'auteur d'une passe décisive pour Thiago Motta (15e).

  • Cavani (4,5) : une soirée à oublier pour l'Uruguayen. Très peu en vue, et malchanceux lorsque ce fut le cas entre un poteau (53e) et un gros raté (79e), il n'a pas influé sur le jeu offensif de son équipe et ne s'est pas avéré décisif, bien qu'il soit l'auteur d'une passe décisive pour Ibrahimovic (42e). Le seul vrai point noir de la soirée du PSG.

  • Ibrahimovic (8,5) : voir ci-dessus.

  • Lavezzi (7) : l'ailier argentin est certes fautif sur le premier but brestois, où il perd le ballon à l'entrée de la surface (33e). Mais du reste, quelle activité... L'ancien Napolitain a beaucoup bougé sur le front de l'attaque, proposant nombre de solutions à ses acolytes. Il fut décisif également, étant l'auteur de l'avant dernière passe en décalant Matuidi sur le but de Motta (15e), et en y allant de sa réalisation avec une frappe croisée devant Hartock (46e). Remplacé par Ménez (77e).

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