Ces petits Poucet qui ont marqué la Coupe de France (1/2)

Par Rodolphe Koller
3 min.
Quevilly Régis Brouard @Maxppp

Pour la première partie de notre dossier consacré aux épopées des petits Poucet en Coupe de France, nous avons décidé de revenir sur celles de Chambéry en 2011 et Quevilly en 2012.

Alors qu'approchent les 1/32e de finale de la Coupe de France, et que pas moins de 30 équipes évoluant au-dessous du niveau National sont toujours en lice, l'occasion est parfaite pour retracer quelques-uns des plus beaux parcours de clubs méconnus dans leur route jusqu'au Stade de France. Et pour bien mesurer l'ampleur de l'exploit que représente une victoire finale, soulignons que 7 656 clubs ont participé à l'édition 2012/2013. Il est également bon de rappeler que seules deux équipes qui n'évoluaient pas en première division sont parvenus à s'imposer en 96 éditions : Le Havre (D2, 1959) et Guingamp (Ligue 2, 2009).

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La parcours de Quevilly en 2012 est à cet égard singulier pour bon nombre de raisons. Tout d'abord car la commune de 26 000 âmes n'en était pas à son coup d'essai. Finaliste malheureuse en 1927 contre l'Olympique de Marseille (0-3), l'USQ avait atteint les demi-finales en 2010. Les Haut-Normands avaient disputé dix rencontres, dont trois victoires face à des équipes professionnelles (Angers (L2), Rennes (L1) et Boulogne (L1), mais s'étaient finalement fait sortir cruellement par le PSG (1-0) aux portes du Stade de France. Ce n'était que partie remise.

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Quevilly à deux doigts de l'exploit

Auréolé d'une montée en National, le club normand se lance dans une nouvelle campagne de Coupe de France en septembre 2011. Après avoir franchi avec plus ou moins de facilité les premiers tours face à des sélections évoluant en divisions inférieures, Quevilly fait chuter Angers (L2) puis Orléans (Nat) et se retrouve en quarts de finale face à l'Olympique de Marseille. En tête par deux fois au tableau d'affichage, les Seinomarins bien qu'accrocheurs se font systématiquement rejoindre au score sur le fil (85e, 112e) avant d'éliminer les phocéens en toute fin de prolongation (3-2, 118e).

Un scénario complètement fou qui allait en appeler un autre. Au tour de Rennes, autre club de Ligue 1 de barrer la route des Normands. Menés depuis la 8e minute de jeu, ceux-ci allaient mettre à rude épreuve les nerfs de leur entraîneur Régis Brouard et de leurs nombreux supporters venus garnir le stade Michel d'Ornano de Caen. Mais impossible pour eux de s'arrêter aux portes la finale. Après avoir égalisé à l'heure de jeu (63e), Quevilly allait arracher au courage sa qualification pour le Stade de France au bout du temps additionnel (90e+3). Malgré les 200 cars affrétés pour l'occasion et un stade aux deux-tiers jaune et noir, les pensionnaires de National allaient passer de peu à côté d'un exploit historique et s'incliner (1-0) face à l'Olympique Lyonnais.

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Chambéry, terreur de la Ligue 1

L'année précédente, Chambéry avait déjà réalisé une performance hors-norme. Pensionnaire de CFA2, 5e échelon du football français, les amateurs s'étaient tout d'abord ouvert l'appétit avec six victoires lors des premiers tours de Coupe de France. Atteindre les 1/32e de finale avait tout d'une satisfaction, surtout lorsque l'adversaire tiré au sort à cette étape de la compétition s'appelait Monaco, encore en Ligue 1 à l'époque. L'inimaginable se produit alors. Après avoir tenu tête aux joueurs du Rocher pendant le temps réglementaire ainsi que les prolongations (1-1), les Chambériens allaient l'emporter lors des tirs aux buts (3-2). Le même scénario se reproduisait quasiment à l'identique face à Brest, autre club de L1, en 16es de finale (1-1, 4-3 tab).

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Jamais deux sans trois, c'était ensuite au tour de Sochaux de tomber sous le glaive des Savoyards. Et cette fois-ci dans le jeu (2-1), en ayant concédé l'ouverture du score avant la pause. Malheureusement, toutes les séries ont une fin. Et c'est après avoir sorti trois équipes de Ligue 1 en un mois et disputé un 10e et dernier match que Chambéry a finalement dû déposer les armes en quarts de finale. Alors que le phénomène prenait de l'ampleur et que la rencontre avait été délocalisée pour l'occasion dans le stade des Alpes de Grenoble, les noir et jaune s'inclinèrent sur le score sans appel de 3 à 0 face à Angers (L2). De bien belles épopées, mais malgré leurs parcours historiques, Quevilly et Chambéry regarderont les 1/32e de finale à la télévision cette année, les deux équipes ayant déjà été éliminées.

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