Info FM : Jamel Aït Ben Idir et Livio Nabab évoquent les ambitions de l'AJA et préviennent le PSG

« C’était une joie immense. On était content. Accéder à la finale, ce n’est pas rien. Ça fait plaisir à tous les supporters et à la ville d’Auxerre », à écouter Jamel Aït Ben Idir on se rend bien compte du bonheur qu’ont vécu l’AJ Auxerre et ses supporters il y a quelques semaines du côté de l’Abbé Deschamps. Le genre de soirées qui fait replonger les Bourguignons dans le passé. Un passé glorieux marqué par un titre de Champion de France en 1996 et quatre Coupes de France dont la dernière remportée en 1995. « On nous en parle souvent, raconte Aït Ben Idir. Dès qu’on évoque le patrimoine, la culture de l’AJA, on pense naturellement au passé du club. C’est une fierté pour notre groupe. On a aussi envie d’écrire notre propre histoire à l’AJA. Accéder à la finale, c’est une satisfaction pour notre groupe ».D’autant que la mission était compliquée. Les hommes de Jean-Luc Vanucchi se sont payés le luxe d’éliminer Guingamp, le tenant du titre.« Guingamp est une équipe de coupe. Elle a de la réussite en coupe, l’a déjà gagné et fait souvent de beaux parcours. C’est d’autant plus satisfaisant pour nous de battre cette équipe ».

Mais il reste encore un ultime obstacle à franchir. Et quel obstacle ! Le Paris Saint-Germain d’Ibrahimovic, Verratti & co. Rien que ça. Mais pas de quoi avoir peur pour l’AJ Auxerre et Jamel Aït Ben Idir : «Le PSG, c’est ce qui se fait de mieux en France. Elle est l’une des meilleures équipes européennes, joue la Ligue des Champions et elle est composée de beaucoup d’internationaux». Un avis que partage Livio Nabab : «C'est une grosse équipe de Ligue 1 qui joue aussi la Ligue des Champions. Une équipe de stars avec des internationaux à chaque poste, des joueurs techniques. C'est l'une des cinq meilleures équipes européennes». Malgré tout, pas question pour les Bourguignons de céder à l'euphorie et de regarder jouer les Champions de France. «On aborde le match sereinement, nous explique Livio Nabab. C'est une finale à prendre sans vraiment trop de pression. Ce match-là va se jouer au mental. Sur le papier, ils partent favoris. Surtout, il ne faut pas prendre de buts dans les cinq premières minutes sinon ce sera plié. C'est une équipe qui met de la pression assez rapidement. Il faudra être concentré». Même constat pour Jamel Aït Ben Idir : «On sera le Petit Poucet. C’est une joie de jouer cette finale et de se frotter au PSG. En tant que footballeur professionnel, c’est ce qu’on recherche. Ils ne boxent pas dans la même catégorie que l’AJA. Mais ça reste une finale de coupe. On n'a vraiment rien à perdre». 

Offrir la Coupe de France aux supporters

Les Parisiens sont prévenus, ils ne devront pas baisser leur garde face aux outsiders Auxerrois prêts à enflammer le stade de France, ring de cette finale. S'imposer samedi soir et ramener la Coupe de France dans l'Yonne serait forcément une immense fierté pour l'AJA. «On n'y pense pas trop pour le moment. On pense juste à faire un bon match. Mais ce serait une belle victoire face à une équipe comme le PSG. Ce serait superbe pour une petite équipe comme nous, très jeune, de battre le PSG. Ce serait historique». Lors de cette sixième finale historique, les Bourguignons auront besoin de leur public. « Je pense qu’on sera soutenu par nos supporters. On veut leur offrir ce titre », commente Jamel Aït Ben Idir.«Leur offrir la victoire serait un beau cadeau, ajoute Livio Nabab. Ils connaissent la ferveur du stade de France. Auxerre a déjà gagné des Coupes de France auparavant. Je pense que ça serait une belle victoire pour les supporters comme on est pas passé très loin de la montée cette année. Ça serait une belle victoire pour la ville, le club et les supporters».

Une belle façon de boucler la saison pour le club de l'Yonne qui a terminé neuvième de Ligue 2. «Les objectifs étaient de se maintenir assez rapidement afin d’assurer la transition pour l’année prochaine. On a réalisé un bon parcours en Ligue 2, malgré le fait qu’on ait perdu quelques points qui auraient pu faire qu’on soit mieux classés». Si un retour en L1 n'est pas pour cette année, il pourrait être pour les prochaines. Ce qui serait une bonne nouvelle pour le club relégué en seconde division en 2012 après 32 ans en élite. « Pour un club comme l’AJ Auxerre, évoluer en Ligue 1 est impératif. Vu les structures, le centre de formation, c’est une obligation que le club soit en L1 dans les plus brefs délais. Dans le meilleur des cas, ce sera cette année. Sinon, ce sera la saison prochaine ». Avec Jamel Aït Ben Idir ? En fin de contrat en juin 2015, le milieu marocain nous a confié parler prolongation avec son club. Un élément âgé de 31 ans qui apporte son expérience à une formation rajeunie. « J’ai un rôle de cadre. J’essaye de transmettre mon vécu tout en étant performant sur le terrain. Ce sont des jeunes joueurs de qualités. Ils sont réceptifs donc ils ont tout à gagner ». Jamel Aït Ben Idir n’a pas tort. Avec un maintien en L2 et la Coupe de France, l’AJ Auxerre a tout à gagner en cette fin de saison.