Monaco : la défaite de trop pour Claudio Ranieri ?

Pour un promu en Ligue 1, être à la lutte pour une place directement qualificative pour la Ligue des Champions et atteindre les demi-finales de la coupe de France est généralement synonyme de saison de rêve. Malheureusement pour Claudio Ranieri, le statut de nouveau riche du football français de l'AS Monaco change la donne. Doté de moyens financiers conséquents après le rachat du club par le magnat russe Dmitry Rybolovlev, l'Italien était sommé de bien figurer en L1 dès la saison de la remontée.

Sur le papier, c'est chose faite. Deuxième du championnat, l'ASM n'a certes pas lutté bien longtemps avec le PSG pour le titre, mais un probable retour en Ligue des Champions fera un bien fou à des dirigeants en quête de succès continental et désireux d'enrôler toujours plus de stars. Cependant, à l'instar de son expérience vécue à Chelsea avec Roman Abramovich, le Transalpin peine à convaincre les magnats russes. Arrivé chez les Blues en 2003, Abramovich s'était séparé de l'Italien après seulement une saison passée ensemble et une demi-finale de Ligue des Champions perdue contre... l'AS Monaco.

Ironie du sort, c'est donc du Rocher cette fois-ci que le technicien venu de la Botte risque de trébucher. Annoncé sur la sellette avant même la demi-finale de coupe de France, Ranieri a-t-il définitivement perdu ses espoirs d'être maintenu à son poste après la déroute de son équipe face à Guingamp (3-1) ? En coulisse, la défaite en terres bretonnes passe en tout cas assez mal. Il suffit d'ailleurs d'entendre le discours tenu par le vice-président Vadim Vasilyev pour s'en rendre compte. «C'est une très grande déception ce soir. Je veux avant tout féliciter Guingamp pour son état d'esprit et sa victoire. Pour notre part, on va devoir rapidement analyser cette élimination et surtout se remobiliser pour le derby de dimanche contre l'OGC Nice. Nous ne devons pas oublier que nous n'avons que six points d'avance sur Lille pour la qualification directe en Ligue des Champions.»

Sorti de la coupe de France malgré son statut de grand favori des demi-finales, Monaco doit aujourd'hui maîtriser la menace lilloise pour la place de dauphin du PSG directement qualifié pour la coupe aux grandes oreilles. Ajoutez à cela un jeu pas toujours léché et des choix de vestiaire pas toujours compris (gestion des cas Ferreira-Carrasco, Germain, Rivière) et vous obtenez un cocktail imbuvable pour un Claudio Ranieri en mal d'équilibre sur une planche plus que jamais savonneuse.