Monaco - Lens : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Monaco Dimitar Ivanov Berbatov @Maxppp

C'est un AS Monaco sans pitié qui n'a fait qu'une bouchée du RC Lens (6-0) afin de décrocher son billet pour les demi-finales de la Coupe de France.

Après s'être offert le scalp du Sporting Club Bastia et surtout de l'Olympique Lyonnais lors des deux précédents tours, le Racing Club de Lens se déplaçait mercredi soir au stade Louis II pour y défier l'AS Monaco en quart de finale de la Coupe de France. Les deux équipes, encore au coude à coude en Ligue 2 la saison passée, évoluent maintenant dans deux mondes bien distincts. Pas de quoi faire complexer les Sang-et-Or qui comptaient bien revenir de Principauté la qualification en poche. Du côté des Monégasques, Claudio Ranieri opérait un turn-over modéré, maintenant Berbatov mais choisissant d'appeler Romero, Dirar, mais surtout Eric Abidal.

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Les deux formations se ruaient à l'attaque sans rien calculer dès les tous premiers instants du match, mais de façon totalement désorganisée. Les plans de jeu reprenaient le dessus les dix premières minutes et c'est l'AS Monaco qui prenait le jeu à son compte. Sans avoir à pousser outre-mesure, les hommes du Rocher débloquaient la situation grâce à Lucas Ocampos, à la réception d'un centre à ras-de-terre de Fabinho, bien qu'en position de hors-jeu (1-0, 17e). Mais les Lensois n'abdiquaient pas et prenaient progressivement le jeu à leur compte, tout en demeurant inoffensifs. Jusqu'à cette belle inspiration de Ljuboja, bien trouvé dans la surface, tentant une astucieuse talonnade, qui, déviée, fuyait le cadre de Romero (36e).

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C'était le moment que choisissaient les joueurs de Claudio Ranieri pour en remettre une couche. Berbatov combinait avec Toulalan au milieu du terrain, ce dernier servait bien Rivière dans la profondeur côté droit pour un centre qui retrouvait victorieusement l'attaquant bulgare (2-0, 42e). Les Sang-et-Or attaquaient fort la deuxième période mais ni la frappe de Salli (47e), entré en jeu à la pause, ni la tête de Coulibaly (50e), en position de hors-jeu, ne permettaient aux leurs d'égaliser. Pire, toujours aussi réaliste, Monaco ajoutait quatre nouveaux buts. Rivière bien lancé dans le dos de la défense lensoise (3-0, 54e), Fabinho trouvé au deuxième poteau (4-0, 58e), Ocampos seul dans la surface (5-0, 67e) et Landre contre son camp (6-0, 85e) aggravaient la marque pour offrir une qualification incontestable à l'AS Monaco pour le dernier carré de la Coupe de France.

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L'homme du match : Berbatov (7) : son mélange de puissance et d'élégance a encore fait un malheur mercredi soir. Discret en début de match où il évoluait assez bas sur le terrain, il est sorti de sa boite en manquant tout d'abord le cadre (30e, 40e) avant de tromper Riou à bout portant (42e). Une passe décisive lumineuse entre les lignes pour Rivière (54e). Impressionnant et terrifiant à la fois de facilité. Remplacé par Martial (75e)

Monaco :

  • Romero (6) : quasiment rien à faire tout au long du match. Quelques ballons captés sans peine, une ou deux sorties aériennes mais pas de mise à contribution majeure. L'international argentin continue de marquer des points en vue du Mondial.

  • Fabinho (7) : aligné sur le côté droit de l'arrière-garde monégasque, le polyvalent défenseur brésilien s'est une nouvelle fois montré très à l'aise dans tous les compartiments du jeu. Un excellent centre pour l'ouverture du score d'Ocampos (17e), puis un but plein de sang-froid sur un bon coup-franc d'Obbadi (58e). Sérieux défensivement.

  • Abidal (5) : si le RC Lens ne s'est pas procuré pléthore d'occasion, le club nordiste a parfois donné la sensation de pouvoir marquer sur pas grand chose. En partie en raison d'un Eric Abidal assez statique, plus dans l'observation que dans l'action. N'a toutefois pas craqué, ce que l'on peut lui reconnaître.

  • Isimat-Mirin (5,5) : à peine meilleur que l'ancien Lyonnais. Pas énormément d'assurance dans sa surface, des placements approximatifs et surtout un marquage assez laxiste sur ses vis-à-vis. Tout près de se faire surprendre par la talonnade de Ljuboja (36e). Quelques bonnes interventions tout de même.

  • Raggi (6,5) : a rapidement affiché ses envies de monter aux avant-postes et de participer aux mouvements offensifs de son équipe. Une bonne tête sur corner (24e), des centres appliqués, des interventions défensives rigoureuses (29e, 33e). Jusqu'à obtenir le coup-franc qui amène le 4e but de son équipe (58e). Un match plein.

  • Toulalan (7) : du très grand Jérémy Toulalan ce mercredi soir. Impeccable à la relance, toujours aussi pugnace à la récupération, et à l'avant-dernière passe sur le deuxième but monégasque (42e). Omniprésent, a réussi tout ce qu'il a entrepris. Remplacé par Kondogbia (64e) qui forçait Landre à concéder un CSC (85e).

  • Obbadi (6,5) : le franco-marocain confirme match après match sa splendide montée en puissance cette saison. Très sûr tant ses interventions que dans es transmissions, de bons jaillissements offensifs, ainsi qu'une passe décisive sur un amour de coup-franc littéralement déposé dans les pieds de Fabinho (58e).

  • Dirar (6) : beaucoup de générosité chez l'ailier marocain de 28 ans. Des courses et des appels incessants, une large couverture du terrain malgré quelques approximations dues à sa fougue. A deux doigts d'ouvrir le score (17e). Présent et régulier tout au long du match.

  • Ocampos (7) : a survolé son match face à une opposition qui n'en était pas vraiment une dans son couloir. S'est promené sans que personne ne puisse l'arrêter au fil des 90 minutes. Deux buts plein d'opportunisme (18e, 67e), de la clairvoyance et du panache. On retrouve l'insaisissable Lucas Ocampos du début de saison.

  • Rivière (6,5) : aligné sur le front de l'attaque aux côtés de Dimitar Berbatov, il a su prendre sa place, être fréquemment présent dans la surface pour provoquer, percuter. Des moments de flou qui n'auraient pas pardonné face à une opposition plus relevée (39e). Mais aussi une passe décisive pour le Bulgare (42e) avant que l'ex-joueur de Fulham ne le lance pour inscrire un but en face à face avec Riou (54e).

  • Berbatov (7) : voir ci-dessus.

Lens :

-Riou (3) :malgré quelques bonnes sorties dans les pieds (14e) et dans les airs (28e), il s'est rendu coupable d'une faute de main sur une intervention aériennes dont aurait pu profiter Berbatov (30e). Il n'a pas réalisé d'exploit et ne peut rien sur l'ensemble des buts qu'il a encaissés. Soirée difficile pour le portier lensois.

-Touré (3) :malgré un début de match relativement efficace, l'arrière de 25 ans a eu fort à faire sur son aile droite. Opposé au virevoltant Ocampos il a eu du mal a le contenir à l'image du but de ce dernier (17e), complètement seul (même si légèrement hors-jeu).

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-Landre (1.5) :un match désastreux. Mis en difficulté par plusieurs passes dans son dos, le défenseur a beaucoup subi les assauts monégasques. Il est clairement spectateur sur le deuxième but signé Berbatov (41e), également sur le cinquième but (67e) et se troue complètement dans son duel face à Rivière (53e). Avant d'achever son œuvre par un malheureux but contre son camp. Un véritable calvaire pour le jeune défenseur de 21 ans.

-Tisserand (4.5) :le défenseur prêté par l'AS Monaco a lui aussi été mis beaucoup à contributions mais a rendu une meilleure copie que son compère en charnière centrale. Il a notamment tenté de réveiller les siens en contre, dans un raid de 50 mètres stoppé par un hors-jeu de son coéquipier Chavarria (22e), et une belle série de dribbles (60e). Il a réalisé quelques sauvetages importants pour éloigner le ballon (43e) et a rendu une copie honorable étant donnée la physionomie du match.

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-Baal (3) : à l'instar de son pendant à droite, il a réalisé de bons dégagements pour faire souffler les siens de la bonne pression des Monégasques en début de match avant de se rendre coupable de nombreuses errances. Il a entre autres permis à Fabinho de centrer tranquillement sur le premier but de Monaco (17e) et n'a pas suivi la cadence sur son côté où il s'est bien souvent retrouvé en retard.

-Mbamin (4) : en position de sentinelle, le jeune lensois de 18 ans a tenté d'exister mais a beaucoup couru derrière le ballon. Son ardeur n'a pas suffi à son équipe d'empêcher les hommes de Claudio Ranieri de faire la différence dans l'entrejeu. Il a par ailleurs été plus présent que ses deux autres coéquipiers au milieu.

-Cyprien (3.5) : malgré une frappe lointaine intéressante mais facilement capté par Romero en début de match (15e), le milieu français de 19 ans a été inexistant sur l'ensemble de la rencontre. Totalement dépassé par le milieu de l'AS Monaco, il n'a jamais su faire la différence.

-Valdivia (3) : à l'image de Cyprien, Pierrick Valdivia a été totalement transparent et s'est même rendu coupable de plusieurs fautes. Il a logiquement été averti d'un carton jaune pour l'ensemble de son œuvre. Une prestation insipide de la part du milieu lensois. Remplacé par Bourigeaud (76e).

-Chavarria (4) : plus positionné en soutien de Ljuboja qu'en tant qu’ailier, l'Argentin qui revenait de blessure n'a pas beaucoup existé. Tantôt à droite, tantôt à gauche, il a eu du mal à se positionner et n'a finalement eu que très peu d'influence. Remplacé par Salli (4.5) (45e). Le Camerounais de 21 ans n'a pas tardé à se mettre en avant en tentant sa chance dès 25 mètres (46e). Dynamique, il a réellement apporté un plus à l'attaque.

-Coulibaly (5.5) : combatif, l’expérimenté attaquant de 35 ans s'est beaucoup dépensé, n'hésitant pas à revenir très bas pour soutenir ses défenseurs. Il a délivré des bons ballons, comme sur Ljuboja (32e), et provoqué sur son côté gauche avec malheureusement peu de réussite. Il s'est logiquement vu refuser un but de la tête au retour des vestiaires (50e), et est contré in extremis sur une frappe du droit (78e).

-Ljuboja (5.5) : cette frappe écrasée d'entrée de match (6e) est symbolique de la prestation de l'ancien attaquant du PSG, qui a beaucoup tenté mais sans grande réussite. Il a été le seul avec Coulibaly a pouvoir déstabiliser les joueurs monégasques de par ses dribbles et ses bons déplacements. Il aurait pu mieux profiter d'un joli centre de Coulibaly (32e), s'il n'avait pas raté son contrôle. Il est aussi proche de l'égalisation sur une superbe talonnade (36e). Le Serbe a décroché à plusieurs reprises en seconde période et a bien orienté le jeu de son équipe. Remplacé par N'diaye (63e).

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