OM - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Blaise Matuidi @Maxppp

Le PSG s'offre un second quadruplé consécutif en battant Marseille 4-2 en finale de la Coupe de France. Pour son dernier match sous les couleurs parisiennes, Ibrahimovic a marqué un doublé.

C'est le choc tant attendu de cette fin de saison en France, la finale entre le PSG et l'OM, les deux ennemis intimes. Laborieux depuis le mois d'août, les Marseillais avaient là une occasion inespérée de sauver leur saison en remportant le trophée au nez et à la barbe de leurs rivaux, grandissimes favoris. Pour réaliser l'exploit, Franck Passi alignait un 4-4-2 avec Barrada et Thauvin sur les côtés, Diarra et Isla au milieu ainsi qu'un duo offensif porté par Fletcher et Batshuayi. En face, le PSG était lui bien décidé de réaliser un second quadruplé consécutif. Vainqueur du trophée des Champions en début de saison, de la coupe de la Ligue il y a un mois et du championnat depuis le mois de mars, le club parisien voulait également offrir une sortie par la grande porte à Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois jouait son ultime match sous les couleurs rouges et bleues. Il était bien entendu titulaire en pointe avec Cavani et Di Maria à ses côtés. En défense, Marquinhos était une nouvelle fois préféré à David Luiz alors qu'au milieu, Laurent Blanc faisait confiance à un trio 100% français avec Rabiot, Stambouli et Matuidi car Thiago Motta et Pastore déclaraient forfait avant la rencontre.

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La rencontre ne mettait que trente secondes à démarrer. Barrada profitait du laxisme au milieu pour prendre sa chance depuis les 30 mètres. Même s'il ne trouvait pas le cadre, sa frappe faisait parcourir un frisson au camp parisien. Matuidi lui répondait dans la foulée. Après une tentative timide, l'international ouvrait le score en reprenant victorieusement un centre parfait de Di Maria (0-1, 2e). Marseille ne pouvait pas plus mal débuter la rencontre mais les Olympiens ne coulaient pas non plus devant la supériorité adverse. Ils recollaient même au score grâce à une frappe de Thauvin légèrement déviée par Thiago Silva (1-1, 12e). Paris ne bronchait pas et reprenait sa marche en avant. Seulement les occasions sont rares pour les champions de France qui jouaient à un rythme assez lent. Ibrahimovic décrochait beaucoup pour un apport minimal, Di Maria était trop discret après sa belle entame de match et Cavani manquait ses passes. L’Uruguayen n'était pas loin de marquer mais voyait sa frappe contrée (34e). Dans la même minute, c'est Thauvin qui déviait la frappe d'Ibrahimovic avec sa main (34e). Malgré la domination du PSG, les deux équipes regagnaient le vestiaire sur un score de parité.

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Mais le PSG revenait sur la pelouse avec un autre visage, celui d'une équipe bien plus conquérante et décidée à mettre les points sur les i. Il ne faudra attendre qu'une centaine de secondes pour voir Nkoulou déséquilibrer Matuidi dans la surface. Ibrahimovic ne tremblait pas et redonnait l'avantage aux Parisiens (1-2, 47e). Marseille réagissait immédiatement mais Fletcher manquait une belle opportunité (51e). Il n'en fallait pas plus pour que le PSG tue le match. Après un ballon perdu par Isla sous le pressing de Rabiot, Ibrahimovic décalait parfaitement Cavani qui trompait Mandanda (1-3, 54e). Le PSG se dirigeait tout doucement vers la victoire. Ibrahimovic ratait une belle occasion préférant tomber sur le gardien marseillais au lieu de le crocheter. Il se rattrapait quelques minutes plus tard en s'offrant un doublé (1-4, 81e) sur un service en profondeur de Matuidi. Pour l'honneur, Batshuayi réduisait le score en fin de match après une première frappe de Mendy repoussée par Sirigu (2-4, 87e). Le PSG a réussi son pari. En battant son rival, le club francilien s'offre sa 10e Coupe de France, soit autant que son adversaire, record égalé. Paris réalise un nouveau grand quadruplé et prive Marseille de la Ligue Europa la saison prochaine.

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L'homme du match : Matuidi (7,5) : une frappe timide, puis un but dans la foulée (2e) ont parfaitement lancé son match. L'international français a encore montré toutes ses qualités athlétiques en étant au four et au moulin. Pas toujours très précis, il a relancé la seconde mi-temps parfaitement en obtenant un penalty (46e). Il a aussi remporté la plupart de ses duels malgré un bon Diarra à l'OM. Pour couronner le tout, il envoie Ibrahimovic marquer son deuxième but. Très gros match de sa part. De bon augure avant l'Euro.

OM :

  • Mandanda (4) : après une bonne parade sur la première frappe du PSG, impuissant sur le premier but du match, le gardien marseillais a su rester vigilant le reste du match, comme sur la frappe de Zlatan Ibrahimovic à la 37e minute. Complètement lâché par sa défense, il ne peut pas non plus faire grand chose sur les trois autres buts parisiens (47e, 57e, 81e).

  • Manquillo (2) : le latéral droit espagnol aura laissé un Nkoulou déja en difficulté complètement seul tout au long du match. Absent sur toutes les phases offensives parisiennes, il a passé plus de temps à courir vers l'avant qu'à se replacer. Il manque de peu de tromper son propre gardien (13e).

  • Nkoulou (2) : peu présent en première période, il démarre très mal la seconde. Au duel avec Blaise Matuidi, il se fait éliminer et commet l'irréparable dans la surface. Un penalty que ne laissera pas filer Ibrahimovic. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'a pas été à la hauteur de son rôle de patron de la défense. Jamais organisée, la défense marseillaise s'est totalement délitée tout au long des 90 minutes.

  • Rekik (3) : obligé de couvrir Mendy largué sur l’action parisienne, il ne peut pas empêcher le centre de Di Maria (2e) dès l'entame de match. Placé très bas, il n'a jamais été en mesure de gêner les offensives du PSG et ne pourra que regarder les Parisiens empiler les buts pour empocher le trophée.

  • Mendy (3,5) : absent de son côté gauche sur le départ de Di Maria qui mènera au premier but parisien, Mendy n’a jamais semblé dans le tempo en première période. Il prendra d’ailleurs un carton jaune mérité pour son intervention à retardement sur Serge Aurier. En seconde période, il aura tout de même percuté sur son côté et centré pour essayer de trouver ses partenaires, sans succès. Sa frappe, mal repoussée par Sirigu amènera le second but marseillais (86e)

  • Thauvin (6) : d’une frappe surprenante à ras de terre, il laisse Sirigu sur place ramenant les Marseillais à hauteur des Parisiens (12e). Olympien le plus dangereux en première période, sa seconde frappe de la mi-temps ne trouvera malheureusement pas le cadre. Percutant sur son côté droit, il aura fait beaucoup de mal à Maxwell. Il sera remplacé par Nkoudou à la 81e.

  • Diarra (4) : le boss du milieu marseillais n'a pas pu faire grand chose face aux offensives parisiennes. Trop esseulé au milieu, Diarra s'est retrouvé coincé entre une attaque incapable de faire un pressing efficace et une défense complètement désorganisée.

  • Isla (2) : fautif sur le but parisien, il laisse Matuidi plonger dans la surface pour reprendre le centre de Di Maria. Le reste de sa première mi-temps ne s’est pas révélée plus éclatante. Souvent débordé au milieu de terrain, il a concédé quelques fautes évitables et perd le ballon sur le but de Cavani (54e).

  • Barrada (4) : marseillais le plus influent dans l'entre-jeu, il a tenté à plusieurs reprises de porter le danger dans le camp parisien. Il a failli marquer dès la première minute sur une très belle frappe qui passera à quelques millimètres de la cage de Sirigu. Blessé au genou, il laissera sa place à Brice Dja Djedje (70e).

  • Fletcher (2,5) : à l'image de son partenaire en attaque, il aura été très discret. Il ne rentre pas assez dans le ballon sur la passe de Thauvin à la 51e, et voit une de ses rares occasions du match filer hors du cadre. Il sera remplacé par Rémy Cabella à la 60e minute. Ce dernier ne pourra cependant pas faire grand chose tant la domination parisienne fut écrasante en seconde période.

  • Batshuayi (3) : peu en vue en première période, l’attaquant belge s’est tout de même fait remarquer pour son coup de coude à Thiago Silva. En embuscade sur la frappe de Mendy, il reprend le ballon relâché par Sirigu et réduit l'écart à la 86e minute. Un vrai but de renard des surfaces.

PSG :

  • Sirigu (5,5) : l'Italien qui évoluait peut-être pour la dernière fois sous les couleurs parisiennes doit se sentir un peu frustré par cette rencontre. Battu par la frappe contrée de Thauvin (12e), il n'a quasiment rien eu d'autre à se mettre sous la dent. Il s'est contenté de récupérer quelques ballons aériens et de sortir proprement de ses cages à deux occasions. En fin de rencontre, il repousse une belle frappe de Batshuayi (86e) avant de céder face au Belge (87e).

  • Aurier (5) : en difficulté dans son couloir. Il a mal jugé les décrochages de Barrada et n'a pas toujours remporté ses duels face à Mendy lorsque celui-ci attaquait. Il lui a rendu la pareille en le faisant souffrir en position offensive. Il a connu une seconde période bien meilleure où il n'a jamais laissé le moindre espace à ses adversaires et a joué bien plus juste.

  • Marquinhos (5,5) : préféré à David Luiz dans l'axe de la défense, le jeune brésilien a livré une prestation relativement moyenne. Pas toujours à son aise dans le domaine aérien face à Fletcher, il se rattrape par ses bons placements ses relances propres. Il est venu couper quelques centres chauds devant son but.

  • Thiago Silva (6) : parfois en difficulté en début de match face au physique de Batshuayi, le capitaine parisien a su compenser ses manques. Il contre malencontreusement la frappe de Thauvin ce qui trompe Sirigu (2e) mais il a donné un vrai calme à son équipe. Autoritaire sur chacune de ses interventions en deuxième période, il n'a jamais laissé la moindre chance aux attaquants marseillais.

  • Maxwell (3) : il a vécu une soirée très compliquée face à Thauvin. Souvent pris de vitesse par son vis-à-vis (19e, 51e), il est en retard sur le but du Marseillais (2e). Il a aussi eu tendance à oublier ses adversaires dans son couloir et a dû s'en remettre aux compensations de Cavani. Invisible offensivement, il aura été le véritable maillon faible de la machine parisienne ce soir.

  • Rabiot (6,5) : appelé par Deschamps pour faire partie des réservistes chez les Bleus, il a livré un bon match dans son ensemble. Précieux dans son orientation, il aura sans doute manqué de mettre un peu de vitesse dans le jeu de son équipe. Il a effectué de nombreux aller-retour entre sa défense et son attaque et a su se projeter régulièrement pour apporter le danger. Présent sur le troisième but qui scelle le match où il presse Isla (54e).

  • Stambouli (4,5) : titulaire surprise à la place de Thiago Motta, on a senti son manque d'assurance en début de match. Souvent dépassé dans l'engagement, il a laissé beaucoup trop de liberté à Fletcher ou Barrada et ses passes n'ont pas toujours trouvé preneur. Mieux en seconde période où il est venu compenser les montées de Rabiot, Matuidi et Aurier. Remplacé par David Luiz (75e).

  • Matuidi (7,5) : voir ci-dessus.

  • Di Maria (6,5) : une merveille de passe décisive de l'extérieur du gauche pour entamer la rencontre (2e) mais il est retombé dans l'anonymat aussi vite. Bien trop discret en première mi-temps, on l'a seulement aperçu lorsqu'il était à la baguette sur les coups de pied arrêtés. Positionné davantage en meneur de jeu durant le second acte, il a alerté ses coéquipiers grâce à ses excellents ballons comme celui pour Ibrahimovic sur le but de Cavani (54e), ou pour le Suédois face à Mandanda (76e).

  • Ibrahimovic (7,5) : il a beaucoup décroché pour venir aider son milieu de terrain mais comme souvent cela faisait ralentir le jeu. En revanche, dès qu'il jouait en une touche de balle, il a mis son équipe sur les bons rails. D'abord emprunté, il a rayonné sur le jeu de son équipe. Buteur sur penalty (47e) et en fin de rencontre (81e), il est aussi passeur sur la réalisation de Cavani (54e). Il aurait pu s'offrir un triplé pour son dernier match s'il n'était pas tombé face à Mandanda (76e). Remplacé par Kurzawa (89e).

  • Cavani (6,5) : il a connu une première mi-temps terrible. Maladroit devant le but (34e), il a aussi raté des passes simples et a ralenti le rythme de son équipe. Mais à l'image de sa saison, l'Uruguayen a vécu une véritable résurrection en seconde période. Il scelle le match en marquant un vrai but d'attaquant (54e). Il a également offert de nombreux efforts défensifs pour venir aider un Maxwell à la dérive. Remplacé par Lucas (75e) qui a manqué une énorme occasion (90e+4).

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