PSG - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
PSG Kylian Mbappé Lottin @Maxppp

Le PSG a remporté une nouvelle fois la Coupe de la Ligue en dominant Monaco sur le score de 3-0. Un doublé de Cavani et un Mbappé particulièrement en jambes ont eu raison de l'ASM.

L'heure de la revanche a sonné entre le PSG et Monaco. Les deux équipes étaient à nouveau opposées en finale de Coupe de la Ligue mais l'ASM avait bien l'intention de faire mieux que l'an passé où elle avait subi un cinglant 4-1, quelques semaines seulement avant d'être sacré champion de France devant son adversaire. Cette fois-ci les rôles sont inversés. Paris devrait remporter la Ligue 1 devant le tenant du titre, qui endossait le rôle de sérieux outsider ce soir. Emery, qui vit probablement la dernière grosse échéance avec le club de la capitale, alignait un 4-3-3 avec Thiago Silva et Kimpembe en défense centrale. Draxler était préféré à Diarra au milieu et c'est Rabiot qui évoluait en six. Devant, Di Maria épaulait Cavani et Mbappé. En face, Jardim se privait de Jovetic en coup d'envoi pour privilégier un 4-2-3-1 dans lequel Moutinho, Lemar et Rony Lopes évoluaient derrière Falcao.

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Dans ce système, Monaco prenait rapidement l'eau. Maladroits techniquement et mal placés sur le terrain, les Asémistes offraient un début de rencontre très compliqué. Mbappé notamment faisait vivre un enfer à la défense, prenant de vitesse ses adversaires à chaque tentative. Il obtenait même un penalty après une faute de Glik et une vérification auprès de l'assistance vidéo. Cavani ne tremblait pas et donnait l'avantage au PSG (1-0, 5e). Déjà menée au score, l'ASM ne trouvait pas ses marques durant cette finale et subissait beaucoup trop. À force de plier, la défense craquait une seconde fois. Mbappé déposait Lemar au démarrage et envoyait une ouverture merveilleuse pour Di Maria, qui doublait la mise face à un Subasic pas impérial du tout (2-0, 21e). Après ce début de match calamiteux, Monaco réagissait enfin.

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Monaco se manque, pas Mbappé

Lemar se manquait dans la surface (25e) et Rony Lopes ne parvenait pas à cadrer seul face à Trapp (34e). Cavani aussi laissait échapper un but tout fait après un très beau mouvement collectif (35e) mais Falcao pensait réduire le score. C'était sans compter sur la VAR qui obligeait Clément Turpin à refuser ce but (39e). Monaco finissait fort cette première période sans parvenir à faire bouger le tableau d'affichage car Trapp s'interposait sur cette double tentative de Rony Lopes et Lemar (41e). Subasic lui préservait son équipe face à Draxler et laissait encore un peu d'espoir aux siens pour la seconde période. Le Croate voyait juste même si ses partenaires mettaient un peu de temps à revenir dans la rencontre au retour des vestiaires.

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Après une situation où Cavani a joué trop collectif avec Di Maria (49e), le champion de France affichait d'autres intentions et une odeur de KO se faisait sentir. Rony Lopes réalisait un joli numéro avant de trouver la barre (57e). Mbappé tergiversait face à Subasic (58e) avant de voir le portier s'interposer sur une nouvelle occasion (60e). Curieusement, les deux équipes manquaient souvent de tuer ou de relancer la rencontre et le temps s'écoulait. Progressivement, le club du Rocher lâchait le morceau et le rythme baissait en intensité. Paris en profitait. Sur un dernier raid de Mbappé plein axe, Cavani terminait le travail après un une-deux avec le Français (3-0, 85e). Le PSG glane sa 8e Coupe de la Ligue de son histoire, la 5e de suite.

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L'homme du match : Mbappé (8) : un début de match canon face à son ancienne équipe. Sa vitesse a fait immédiatement des dégâts face à Raggi (2e) puis dans la défense en général, car il obtient un penalty après seulement 5 minutes de jeu. Il est à nouveau décisif sur le second but en offrant une passe dans le timing pour Di Maria (21e). Encore une remise intelligente pour Cavani (35e), il a baissé un peu le pied durant la seconde période en tergiversant face à Subasic (58e) ou en perdant son duel (60e). Il est une dernière fois décisif en jouant un une-deux avec Cavani qui aboutit au doublé de l’Uruguayen.

PSG :

  • Trapp (6) : titulaire en coupe, l’Allemand n’a pas déçu dans ce choc. Pas trop mis à contribution en première période, il a simplement récupéré quelques ballons aériens. Tout heureux de voir Rony Lopes manqué le cadre dans son un contre un (32e) puis la VAR d’annuler le but de Falcao (39e). Il doit s’employer sur la double tentative de Lopes et Lemar (41e). En seconde période, il voit quelques situations chaudes dans sa surface mais c’est tout.

  • Dani Alves (6,5) : préféré à Meunier malgré ses prestations moyennes, il a montré de très bonnes choses ce soir. Très propre techniquement, il s’est efforcé à relancer proprement tout en distribuant plusieurs centres intéressants qui auraient pu être décisifs (35e,60e). Il a commis quelques erreurs tout de même avec des rares pertes de balle (32e) mais il a gagné la plupart de ses duels et récupéré pas mal de ballons.

  • Thiago Silva (6) : le capitaine parisien avait fort à faire face à Falcao mais il a rapidement pris le dessus sur le Colombien. Plus fort physiquement que son compère, il est seulement pris à défaut par Lemar en début de rencontre (12e). Ses interventions ont fait du bien (46e). Ses relances ont plutôt donné satisfaction malgré le pressing monégasque. Il n’est pas loin non plus de marquer de la tête sur corner (45e).

  • Kimpembe (7) : rassurant pour la seconde finale de sa carrière (il était déjà titulaire la saison passée face à Monaco), le jeune Parisien a dominé son sujet. Quelques problèmes de concentration parfois mais il n’a jamais paniqué, même lorsqu’il fallait relancer proprement. Costaud au duel face à Lemar (62e) et régulièrement bien placé sur les centres adverses comme devant Falcao (56e). Encore un très gros match de sa part.

  • Berchiche (6,5) : solide sur son côté gauche, l’Espagnol a justifié le choix d’Emery de le préférer à Kurzawa une nouvelle fois. Pas trop inquiété dans un premier temps par son adversaire, il a tout de même eu du mal à décider de quoi faire lorsque ces derniers repiquaient dans l’axe. Offensivement il ne s’est pas beaucoup montré mais a joué proprement comme lors de ce centre parfait pour Draxler qui ne parvient pas à marquer (44e).

  • Verratti (4) : lui a plutôt déçu dans cette finale. Il a égaré trop de ballons dans l’axe qui auraient pu permettre à Monaco de se relancer (23e, 28e). Ce fut compliqué pour lui d’exister car on ne l’a pas assez vu malgré quelques ouvertures vers l’avant (50e). A sa décharge il était un peu malade. Remplacé logiquement par Lo Celso (70e) dont l’entrée en jeu a fait du bien même si elle a coïncidé avec la baisse de régime monégasque.

  • Rabiot (7) : encore décevant en équipe de France durant la trêve, le milieu de terrain s’est bien rattrapé avec son club. Aligné devant la défense, il a offert un récital technique. Très en jambes, il s’est montré particulièrement actif dans l’entrejeu. Des interventions décisives devant sa surface (26e, 43e), des ballons gagnés d’autres dégagés alors qu’il y avait le feu, des lancements de jeu qui ont fait très mal, ce soir Rabiot leur a tout fait.

  • Draxler (4,5) : une première mi-temps beaucoup trop timide. On ne l’a quasiment pas vu et ça s’est senti car il a parfois manqué un relais dans le jeu parisien. Un ton en dessous que la plupart de ses partenaires à l’image de cette frappe trop timide sur Subasic (44e), il s’est libéré durant la seconde période. Un bon ballon pour Cavani dans la course (49e), il a tenté de mettre le feu dans la défense (53e). Remplacé par Diarra (80e) qui a joué simplement.

  • Di Maria (5,5) : une première demi-heure de classe. Très mobile, l’Argentin a réussi à mettre ses partenaires dans les bonnes conditions. Il profite également de l’ouverture lumineuse de Mbappé pour le 2-0 (21e). Il s’est un peu endormi par la suite et a surtout manqué des ballons décisifs comme juste avant la pause (45e). Il a rapidement été remplacé après la pause par Pastore (52e) dont l’entrée en jeu a été très bonne. Il a su combiner facilement avec ses partenaires (53e, 55e, 57e).

  • Cavani (6,5) : l’Uruguayen n’a pas tardé à faire parler la poudre. Buteur sur penalty dès la 5e minute, il rate immanquablement une énorme occasion après une astucieuse remise de Mbappé (35e). Plus présent dans le jeu que d’habitude, el Matador s’est même montré trop collectif avec Di Maria alors qu’il avait l’opportunité de tirer (49e). Il s’est aussi parfois trop précipité et manqué de concentration dans la zone dangereuse même s’il termine avec un doublé (85e). Il aurait dû concéder un penalty aussi pour une main (80e).

  • Mbappé (8) : voir ci-dessus.

Monaco :

  • Subasic (4,5) : le dernier rempart n'a pas su se montrer impérial dans cette grande finale. S'il n'a pu faire grand-chose sur le penalty de Cavani malgré avoir touché la sphère (5e), il n'a pas été exempt de tout reproche sur second but de Di Maria, en laissant filer le cuir entre ses jambes (21e). Il a enfin réalisé une parade décisive, en détournant un tir de Draxler (44e). En deuxième mi-temps, il a sauvé les siens au profit d'une sortie supersonique devant Mbappé (58e). Son arrêt insolite du talon devant ce même Mbappé a évité aux siens de prendre un score plus lourd (60e). Il ne peut rien faire sur le dernier but (85e).

  • Sidibé (4,5) : face à un Di Maria plutôt discret en première période, le latéral français n'a pas été très souvent sollicité comparé à son pendant à gauche. Dès lors, ce dernier s'est permis quelques montées offensives, notamment en seconde période, à l'image de ses nombreux centres qui n'ont malheureux pas trouvé preneur. Opposé à Javier Pastore en deuxième mi-temps, il a vécu un second acte relativement calme, face à l'Argentin qui repiquait principalement dans l'axe.

  • Jermerson (4) : plus solide que son compère de l'axe, le défenseur brésilien a toutefois souffert face à la vivacité des attaquants parisiens et notamment celle de Mbappé. Son alignement avec son coéquipier a parfois été douteux, ce qui a laissé beaucoup d'espaces, à l'image du deuxième but de Di Maria. Sa présence dans le domaine aérien et sa qualité de relance ont toutefois été appréciables.

  • Glik (3,5) : le leader de la défense monégasque a vécu une rencontre très compliquée. Face à la vivacité des attaquants parisiens, le défenseur polonais a souvent été en retard à l'image de la faute sur Mbappé qui a amené le penalty (7e) ou encore ce tacle à retardement qui lui a valu un carton jaune (31e). D'habitude si solide dans les duels, ce dernier est quelque peu passé à côté de son match.

  • Raggi (2,5) : le vétéran monégasque a vécu un véritable calvaire. Face à un Kylian Mbappé aux jambes de feu, il a pris l'eau de toutes parts. Très souvent en retard, ce dernier a terriblement souffert face à la vitesse et la vivacité de son ancien coéquipier. En deuxième mi-temps, il a resserré un peu plus son marquage sur le phénomène français, mais les dribbles virevoltants lui ont certainement donné beaucoup de maux de tête.

  • Fabinho (4) : le chien de garde du club princier n'a pas lésiné sur les efforts. Le milieu monégasque a abattu de nombreux kilomètres dans l'espoir de chiper le cuir dans les pieds des milieux parisiens, en vain. De nombreux ballons récupérés toutefois à sa décharge, même s'il n'a pas eu son influence habituelle sur le jeu asémiste. Techniquement, il n'a pas été au rendez-vous.

  • Moutinho (4) : le métronome n'a pas pu su éclairer le jeu de l'ASM. Face à une domination du milieu parisien, le milieu portugais a souvent eu à courir dans le vide, à l'image de son pressing permanent. Regrettable à la vue de sa qualité technique, comme sur cette ouverture millimétrée pour Rony Lopes (34e). Visiblement touché au genou, il sort sur civière au profit de Ghezzal à la 80e qui a tenté d'apporté sa capacité de percussion, en vain.

  • Rony Lopes (5) : très en forme dans cette deuxième partie de saison, l'ailier portugais s'est montré très disponible et mobile sur son flanc gauche, avant de permuter avec Lemar à la demi-heure de jeu. Plus à son aise, il a vendangé une énorme occasion en manquant son face à face avec Trapp (34e). Loin d'abdiquer, il a récidivé avec une frappe puissante, détournée par le portier parisien (41e). Homme le plus dangereux côté monégasque, il a manqué de réussite, comme en témoigne son superbe enroulée sur la barre transversale (57e). Remplacé par Diakhaby à la 73ème qui n'a pas eu l'occasion de se mettre en évidence.

  • Tielemans (3) : aligné un cran plus haut qu'à l'accoutumée en soutien de Falcao, ce dernier a eu du mal à trouver sa position sur le pré en début de match. Au fil du match, il a densifié un peu plus son jeu, et la montée en puissance de son équipe lui a permis de se mettre un peu plus en valeur. Toutefois, le talent belge a fait preuve de beaucoup d'imprécisions à l'image de ses frappes qui n'ont pas trouvées le cadre (12e, 29e). Quasi aucune influence sur le jeu des siens. Remplacé à la mi-temps par Jovetic (3,5) qui a comme son compère en attaque eu du mal à se mettre en évidence. Il a souvent dû redescendre pour toucher le cuir. Aucune réelle occasion à mettre à son actif.

  • Lemar (4) : aligné sur la droite de l'attaque monégasque, l'international français a été transparent jusqu'à ce qu'il permute avec son coéquipier Rony Lopes. Plus à l'aise à droite, il a impulsé les attaques des siens à l'image de cette frappe qui a filé à quelques mètres des cages après une bonne incursion dans la surface adverse (25e). Opportuniste, il a repris d'une jolie demi-volée un tir de Lopes repoussé par Trapp, mais le portier allemand a été vigilant (41e). Beaucoup de déchets, de mauvais choix pour l'international français qui semblait émoussé dans ce match. Décevant.

  • Falcao (3,5) : le numéro 9 du club du Rocher a vécu une partie frustrante. Sevré de ballon, il n'a eu que très peu d'occasions à se mettre sous la dent. Il a dû s'en remettre à son talent individuel, à l'image de cette frappe à la 30e. Malgré le peu de ballon qu'il a eu à négocier, il a fait preuve - comme à son habitude - d'une détermination à toute épreuve, comme en témoigne sa tête, refusée en raison d'une position de hors-jeu (34e). Ce dernier n'a pas lésiné dans les efforts, mais malheureusement pour lui, ses milieux n'ont pas su le mettre dans les meilleures dispositions.

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