PSG - Toulouse : les notes du match

Pour la troisième fois en janvier (après la Ligue 1 et la Coupe de France) le Paris Saint-Germain affrontait Toulouse ce mercredi soir au Parc des Princes. Bien rentrés dans le match, les Parisiens se sont procurés de nombreuses situations, sans toutefois les transformer en occasions de but concrètes. Le côté gauche a été à la fête avec de multiples débordements de Kurzawa, ou Lavezzi offrant une balle de but à Cavani qui, seul, ratait totalement sa reprise (2e). La réponse toulousaine ne se fit pas attendre. Ben Yedder bien lancé dans le dos de la défense filait seul vers le but, mais Kimpembe, titularisé pour l’occasion, revenait bien en taclant dans les pieds de l’attaquant du téfécé (13e). L’occasion la plus dangereuse pour Paris intervient à la 22e par l’intermédiaire de Stambouli. L’ex-Montpelliérain frappe le ballon de l’extérieur de la surface, le cuir frôle les buts gardés par Goicoechea qui ne semblait pas battu. C’est sur le score de 0-0 que la première période, qui a vu Cavani ne toucher que huit ballons, s’est terminée.

En début de seconde période, les joueurs du PSG on fait le siège de la défense toulousaine sans effectuer le dernier geste juste. Les Toulousains, eux, tentaient de jouer leurs rares coups en contre en lançant dans la profondeur Wissam Ben Yedder, bien esseulé aux avant-postes. Dominique Arribagé, le coach du Toulouse Football Club sentait son équipe capable de faire la différence. Il a matérialisé ses idées en effectuant un double changement avant l’heure de jeu (59e). Il faisait rentrer Braithwaite et Pesic à la place de Machach et Regattin, soit deux vrais attaquants de plus sur la pelouse du Parc des Princes.

Pourtant ce sont bien les hommes de Laurent Blanc qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Bien lancé dans la profondeur par Rabiot, Lavezzi perd dans un premier temps son face à face avec le portier toulousain, mais le ballon lui revient et il pousse le ballon dans le but vide (65e). La machine parisienne s'est alors lancée. Après un fabuleux slalom de la gauche vers la droite, Angel Di Maria a propulsé le ballon d’une frappe limpide du gauche dans la lucarne droite de Goicoechea (72e). Kimpembe fauche par derrière Braithwaite qui s'en allait vers le but et obtient un penalty pour le TFC. Nicolas Douchez se couche bien sur sa droite et repousse la tentative de Braithwaite (89e). Seul point noir de la soirée pour Paris, la blessure, encore inconnue, de David Luiz à la fin du match. Ce sera donc le Paris Saint-Germain qui affrontera Lille en finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France le 23 avril prochain.

L'homme du match : Adrien Rabiot (8) : vigilant à la récupération, il s'est montré performant dans ses duels. Il s'est montré tout aussi efficace sur quelques contres. L'ancien Toulousain a fait preuve de beaucoup de lucidité dans la plupart de ses gestes, à l'image de sa passe laser dans le dos de la défense pour Lavezzi. Une copie quasi parfaite pour Adrien Rabiot qui semble avoir franchi un cap avec le PSG.

PSG :

• Douchez (7) : très rarement mis en danger sur sa ligne, les gants du portier parisien ont eu peu de contacts avec le cuir, si ce n'est en fin de match (88e), où il arrête avec brio, un penalty de Braithwaite. Pour son retour sur les terrains, Douchez s'est montré impérial.

• Aurier (4,5): combatif comme à son habitude sur son flanc droit, il a moins contribué dans les phases offensives du PSG. La plupart de ses centres ont été repoussés par les défenseurs toulousains. Averti (68e), il a très peu combiné avec Augustin, ce qui explique en partie que le jeu des Parisiens penchait essentiellement à gauche.

• Kimpembe (5): serein sur sa ligne, l'espoir français s'est montré très solide face à Ben Yedder. Il a été efficace dans la plupart de ses interventions. Il a joué simple et proprement jusqu'en fin de rencontre où il provoque un penalty pour le TFC sur un tacle trop appuyé.

• Luiz (6): peu mis à contribution, il a tenté de solliciter Cavani dans les intervalles en profondeur, mais sans réussite. Solide dans les airs, le capitaine de la formation parisienne a rassuré sa défense sur les rares incursions du club toulousain.

• Kurzawa (5) : : présent offensivement en combinant à de nombreuses reprises avec Lavezzi, il a néanmoins rarement trouvé Cavani dans les airs. Si ses centres ont été globalement approximatifs, il s'est davantage illustré défensivement où il a été solide.

• Rabiot (8): voir ci-dessus.

• Stambouli (5): plutôt précis dans les petits espaces, il a manqué de justesse dans ses passes en profondeur. Il a rectifié le tir au fil du match en jouant plus simple. Son manque de lucidité dans certains de ces choix a terni sa prestation.

• Di Maria (5) : alternant jeu court- jeu long en début de rencontre, l'Argentin a été plutôt discret. Pas en réussite dans ses frappes et dribbles en début de rencontre, il a semblé manquer de jus durant la rencontre et cela s'en est ressenti sur la fluidité du jeu de son équipe. Un ton en dessous, l'ancien Madrilène a pu toutefois étaler sa classe sur une frappe limpide en offrant le deuxième but (72e). Sorti (74e) au profit de Matuidi.

• Augustin (4) : véritable danger par ses fulgurances, il a mis en difficulté la défense du TFC en tout début de rencontre, puis il est apparu isolé dans son couloir. Malgré sa vivacité et sa générosité dans l'effort, il n'a jamais réellement posé des problèmes à la charnière du TFC. Remplacé (74e) par Ibrahimovic qui s'est illustré par une lourde frappe en contre (83e).

• Cavani (3) : redescendu très bas pour toucher le ballon et construire les actions parisiennes, ses partenaires ont eu du mal à le trouver. Il a été bien muselé par la charnière toulousaine. À l'image d'une frappe écrasée à la demi-heure de jeu, Cavani a peiné pour se démarquer et offrir des solutions à ses partenaires. Sifflé en fin de rencontre, l'Uruguayen est actuellement dans une mauvaise passe...

• Lavezzi (5,5) : plutôt remuant en début de match sur son couloir gauche, il a été imprécis dans ses transmissions. Si on ne peut pas faire de reproche sur son attitude, Pocho a été souvent maladroit dans la surface de réparation. Il a rectifié le tir en étant buteur (65e) sur une transversale de Rabiot. Remplacé par Lucas (73e).

Toulouse :

• Goicoechea (6) : On ne le voit pas souvent et on ne comprend pas réellement pourquoi. Le gardien toulousain a fait son match en se rassurant d’entrée de partie suivant bien une frappe de Stambouli hors cadre (22e). Il ne peut rien sur le but de Lavezzi (65e) et encore moins sur la sublime frappe de Di Maria (72e) en plein dans sa lucarne droite. Frustrant pour lui.

• Spajic (5) : à l'instar de ses compères de la défense, il a été plutôt bon, coupant bien les passes des offensifs parisiens. Si Cavani a été si discret, c'est aussi grâce à lui. Il a tenté de jouer dans le dos de la défense parisienne et aurait pu trouver Ben Yedder si celui-ci ne s'était pas retrouvé hors-jeu (29e).

• Yago (3) :titularisé sur le flanc droit de cette défense à 5, Yago a peu tenu son côté gauche. Il était certes peu aidé par Adrien Regattin censé bloquer Kurzawa devant lui. Il a été à la peine tout au long du match et c'est lui qui couvre Lavezzi sur le premier but parisien (65e). Est peut-être déséquilibré sur un duel aérien dans la surface parisienne (35e).

• Blin (5) : comme ses deux autres partenaires de la défense centrale il a fait le boulot. Il aurait pu être sanctionné pour une faute imaginaire dans la surface sur Ezequiel Lavezzi. Il a contré bon nombre de frappes grâce à un bon placement. Un match frustrant pour lui aussi.

• Tisserand (5) : positionné dans l'axe gauche de la défense, Marcel Tisserand a effectué une partie assez honorable en ayant coupé de nombreuses transmissions parisiennes. C'est lui qui coupe une offensive dangereuse de Di Maria en dégageant en touche (21e). Il a, en outre bien tenu le virevoltant Jean-Kevin Augustin.

• Moubandjé (5) : sur son côté gauche, Moubandjé a été peu mis en danger par Jean-Kevin Augustin qui occupait plutôt un poste de deuxième attaquant, son seul vis-à-vis Serge Aurier ne s'est pas vraiment montré très incisif offensivement.

• Didot (6) : capitaine courageux de cette équipe remaniée du Toulouse Football Club, Étienne Didot a tenté, tant bien que mal de gérer un équilibre au milieu de terrain. Il a été peu mis dans la lumière lors de cette rencontre. En effet, le milieu de Paris Saint-Germain l'obligeant a effectué beaucoup d'efforts défensifs.

• Machach (5) : Le jeune toulousain impressionne de match en match. Il a, lui aussi, été peu en vue au cours de ce match, sachant qu'il fut obligé de défendre beaucoup. On a pu néanmoins apprécier ses qualités de dribbles lorsqu'il élimina facilement David Luiz avant de se faire reprendre par Serge Aurier (34e). Remplacer par Pesic (59e) qui n'a pas eu d'influence sur le jeu du TFC.

• Regattin (4) : Adrien Regattin a beaucoup couru et a beaucoup tenté. Ses efforts lui ont coûté un peu de sa lucidité. Il a tenté par le jeu long de trouver Ben Yedder, sans succès. Ses coéquipiers pourront lui reprocher ses nombreuses tentatives en solitaire comme ses frappes trop peu dangereuses pour Douchez ou hors cadre. Remplacé par Braithwaite (59e) qui a raté un penalty (89e).

• Bodiger (5) : à l'instar de Didot, son compère du milieu, Bodiger a été peu en vue pour cette rencontre tant le travail fut colossal au milieu du terrain. Il a tenté lui aussi le jeu long et sans succès puisqu'il s'est fait intercepter plusieurs fois. Notamment celle où Kimpembe intervient de justesse (51e).

• Ben Yedder (5) : il mérite la moyenne au moins pour le nombre d'efforts qu'il fait. Il s'est retrouvé bien souvent esseulé et a du faire face aux contacts rugueux de David Luiz et Presnel Kimpembe. Il ne s'est jamais réellement retrouvé en position de marquer un but à Nicolas Douchez ce soir. Remplacé par Oscar Trejo (75e) que l'on a peu vu.