Pourquoi Kevin Gameiro ne marque plus

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Lorient Sigamary Diarra @Maxppp

A la peine en ce début de saison, Kevin Gameiro est-il sensible à son changement de statut ? Désormais international, il tente trop de prendre le jeu à son compte. Son entraîneur et son coéquipier Diarra tentent de cerner le problème.

Qu’arrive-t-il à Kevin Gameiro ? Devenu international français le 3 septembre dernier, l’attaquant de Lorient est loin d’afficher le même visage rayonnant que la saison dernière. Auteur de seulement trois buts, dont deux penaltys, il ne parvient plus à déstabiliser les défenses comme il sait pourtant habituellement si bien le faire. « Il décroche un peu plus et prend moins les espaces. Alors que Kevin, c’est le poison des défenses par ses nombreux appels en profondeur. C’est le meilleur en France dans ce registre. Mais le départ de Marama Vahirua ne l’a pas aidé et notre collectif a aussi tardé à prendre forme. Il n’y a pas que Kevin qui a été moyen, mais toute l’équipe », tente d’éclairer son coéquipier Sigamary Diarra dans les colonnes de l’équipe.

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Gameiro n’arriverait-il pas à digérer son nouveau statut ? C’est l’avis de son entraîneur Christian Gourcuff. « C’est assez classique. Kevin doit apprendre à gérer une notoriété croissante et ce n’est pas évident. Son début de saison a été, quoi qu’il en dise, perturbé par ses histoires de transfert. Sa première sélection en équipe de France l’a d’abord boosté. On l’a senti heureux. Maintenant, il se met trop la pression. Maintenant, il se met trop la pression. Il veut justifier son nouveau statut en perdant de sa spontanéité et en jouant contre nature », affirme-t-il. Désireux de fournir des prestations dignes d’un international, Gameiro forcerait donc trop son jeu, perdant le jeu en intuition qui faisait sa force ces dernières saisons.

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Mais son ami Diarra tient à le défendre.« Il n’a pas pris la grosse tête. (…) La saison dernière, il était même plus à cheval sur les statistiques. Je ne pense pas qu’il en fasse une obsession », dit-il. Christian Gourcuff n’en est pas si sûr.« Il y a peut-être un peu de ça. Mais quand on veut exister par les statistiques, on dénature son jeu. Quand on inverse les priorités, on n’est plus dans la réalité du jeu », explique-t-il. Ce soir, face à la défense regroupée d’Arles-Avignon, Gameiro devra trouver l’ouverture pour se libérer un peu de la pression qu’il s’est lui-même infligée cette saison. Et pourquoi pas retrouver un peu de l’insouciance qui l’a mené chez les Bleus ?

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