Algérie - Russie : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Algérie Islam Slimani @Maxppp

L'Algérie tient son exploit ! Grâce à un but de Slimani inscrit à l'heure de jeu, les Fennecs arrachent le match nul face à la Russie (1-1) et se qualifient pour la première fois en huitième de finale d'une Coupe du Monde.

Face à la Russie, toute l’Algérie rêvait d’un exploit. Deuxièmes du groupe H au coup d’envoi avec deux points d’avance sur leurs adversaires, les Fennecs étaient en position favorable pour accéder aux huitièmes de finale. Et comme prévu, c’est la bande à Slimani qui a immédiatement pris le contrôle du cuir face à des Russes bien regroupés en défense et privilégiant le contre. Des Russes peu séduisants depuis le début de la Coupe du Monde, mais qui ont créé la surprise dès l’entame de la rencontre en faisant preuve d’un incroyable réalisme.

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Sur un déboulé côté gauche, Kombarov est parvenu à trouver Kokorin venu placer une magnifique tête en pleine lucarne (0-1, 6e). Le moment idéal pour inscrire sa première réalisation dans ce Mondial. Ragaillardis, les hommes de Capello ont ensuite fait face aux vagues d’attaques algériennes avant de placer quelques contres. Mais sans grand danger (19e, 26e). Maîtres du ballon, les Fennecs ont certes fait le siège du camp adverse. Sans plus. Pris en tenaille par deux ou trois Russes, le porteur du ballon vert-et-blanc n’a jamais su faire la différence près du but d’Akinfeev. Résultat : il a fallu attendre les coups de pied arrêtés pour voir les plus grosses occasions algériennes (29e, 43e). Des ballons à chaque fois gérés à la perfection par Akinfeev. A la pause, c’est donc la sélection slave qui était qualifiée aux détriments d’une Algérie qui aurait pu réclamer un penalty pour un tirage de maillot flagrant de Kozlov sur Slimani (30e).

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Au retour des vestiaires, pas de changement de tendance. L’Algérie a conservé la possession de balle et les partenaires de Kokorin ont subi. Et comme en première période, les Slaves ont bien cru réaliser un nouvel hold-up par Samedov, mais Mbolhi veillait (47e). Les Fennecs ont eu très chaud. De plus en plus acculés, les hommes de Capello ont toutefois fini par craquer. Sur un énième coup franc concédé pour des fautes à répétition, Akinfeev s’est complètement troué, laissant le soin à Slimani d’égaliser de la tête (1-1, 60e). Vahid Halilhodzic exulte sur son banc. L’Algérie est à nouveau virtuellement qualifiée. Dominatrice, mais secouée en fin de partie, la sélection africaine s’est fait peur, notamment sur une frappe de Kerzhakov (70e). Mais l’Algérie a tenu. Pour la première fois de son histoire, elle atteint donc les huitièmes de finale. Un véritable exploit. C’est toutefois un mur qui se dressera au tour suivant : l’Allemagne.

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Homme du match : Slimani (7,5) : Discret en début de match, il est monté en puissance. Il a souvent sollicité des combinaisons avec Feghouli et Brahimi, quitte à se montrer parfois trop altruiste. C’est dans le jeu aérien qu’il a fait mal à l’arrière-garde russe : après deux avertissements sans frais (29e, 43e), son troisième coup de casque sera le bon, c’est lui qui égalisera à l’heure de jeu, offrant par la même occasion la qualification aux siens. Un but qui fera date, assurément. Remplacé par Soudani (90e+1).

Algérie :

  • Mbohli (7,5) : crucifié par la tête de Kokorin sur la première incursion adverse, le portier du CSKA Sofia a finalement vécu une première période tranquille. Décisif face à Samedov (47e), il a évité le break russe, avant de protéger la qualification des siens face à Kherzakov (70e). Deux arrêts décisifs s’il en est, avant de se montrer rassurant en fin de rencontre. Il est à n’en pas douter l’un des grands hommes de l’exploit algérien ce soir.

  • Mandi (6) : du haut de ses 22 ans, le latéral rémois a livré une prestation des plus correctes sur le plan défensif, mais a peut-être manqué d’apport offensif. Dommage, tant ses quelques incursions russes ont été précieuses et dangereuses. Très encourageant pour la suite.

  • Belkalem (5) : aligné en lieu et place du capitaine Bougherra, le défenseur de Watford n’a pas vraiment répondu présent et est apparu fébrile, à l’image de cette glissade entraînant une énorme occasion russe (47e). Pour le reste, il n’aura pas fait dans la dentelle, en renvoyant le plus loin possible le moindre ballon brûlant, et tant pis pour la relance.

  • Halliche (5,5) : sur une pelouse glissante, il est apparu en difficulté quand les attaquants russes se montraient menaçant dans l’axe. Le capitaine d’un soir a souvent manqué de précision et d’autorité dans ses interventions. Une prestation en-deça de ce qu’il a proposé face aux Coréens.

  • Mesbah (6,5) : de nouveau titulaire à la place de Ghoulam, le Parmesan est apparu très appliqué dans son couloir gauche, s’autorisant même quelques montées bien senties. Une belle copie. Averti (39e).

  • Medjani (6,5) : le joueur de Valenciennes s’est battu avec abnégation et courage au milieu de terrain. Malheureusement, il a été moins en réussite dans ses transmissions. Un travailleur de l’ombre des plus utiles, qui a toutefois terminé la rencontre particulièrement fatigué, avec quelques imprécisions évitables.

  • Bentaleb (5,5) : attendu comme l’une des futures révélations du Mondial, le milieu de Tottenham a montré deux visages ce soir. D’abord incapable d’imposer sa patte dans l’entrejeu, il a manqué de justesse dans l’orientation du jeu. Mais à mesure que son équipe gagnait en assurance, il s’est montré plus incisif, aussi bien dans ses transmissions que ses interventions.

  • Feghouli (7,5) : le Valencian n’a pas été avare en efforts défensifs, et s’est surtout montré impliqué dans les combinaisons offensives des siens. S’il a parfois manqué de simplicité dans son jeu, sa vivacité et ses dribbles ont considérablement gêné ses adversaires directs. A l’instar de Brahimi, Feghouli s’impose comme une belle satisfaction côté algérien.

  • Brahimi (7,5) : comme face à la Corée du Sud, ses fulgurances balle au pied ont fait mal à la défense russe. Incontestablement l’Algérien le plus entreprenant, il a beaucoup combiné avec Feghouli mais a parfois manqué de précision dans la dernière passe. Le joueur de Grenade sera finalement récompensé par une passe décisive pour Slimani sur le but de l’égalisation. Remplacé par Yebda (71e).

  • Djabou (5,5) : bien plus discret que ses compères offensifs, le joueur du Club Africain n’a jamais fait la différence sur son aile gauche en première mi-temps. Imprécis dans ses dribbles, ses contrôles et ses passes, il s’est heureusement repris dans le deuxième acte où il est monté d’un cran. Remplacé par Ghilas (77e)

  • Slimani (7,5) : voir ci-dessus.

Russie :

  • Akinfeev (5) : très sollicité en première période, il a su répondre présent en sortant le grand jeu, notamment sur coups de pied arrêtés (29e, 43e). Malheureusement pour lui, une sortie complètement manquée sur l’égalisation de Slimani (60e).

  • Kozlov (4,5) : offensivement, il n’a pas apporté grand-chose. Pire, il aurait pu provoquer un penalty (30e) sur un tirage de maillot évident sur Slimani (30e). En difficulté au fil des minutes avec une Algérie plus poussive.

  • Ignashevich (5) : solide malgré les nombreuses offensives algériennes, il a fini à bout de souffle. Dépassé sur l’égalisation, il a fini par être usé par les duels à répétition face à de virevoltants adversaires.

  • Berezutskiy (5) : l’instar de son partenaire en charnière centrale, il a été davantage en vue en première période lorsque le pressing russe était efficace face à des adversaires peu inspirés.

    • Kombarov (5) : passeur décisif pour Kokorin dès l’entame de la rencontre (6e), il a su résister jusqu’à la pause. Après, ce fut bien plus difficile. Dépassé sur presque tous les débordements algériens, il a rapidement été averti.
  • Glushakov (5,5) : l’une des rares satisfactions côté russe. Très actif, il a eu un gros impact défensif et a récupéré un grand nombre de ballons. Malheureusement pour lui, il a dû céder sa place à Denisov, 45e à la pause. Ce dernier a eu une belle occasion de marquer.

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  • Fayzulin (5,5) : très mobile, il a longtemps semé le trouble entre les lignes algériennes. Il n’a pas été décisif pour autant. Plus compliqué pour lui de se distinguer avec un pressing adverse plus intense.

  • Samedov (5) : très actif, il n’a pas rencontré l’efficacité espérée. Il a surtout raté la balle du KO juste après la pause en manquant son face-à-face avec M’Bolhi (47e). Un raté que la Russie paie cher.

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  • Kerzhakov (5,5) : actif, il a eu du mal à se montrer dangereux dans l’axe de la surface. D’ailleurs, seule une frappe croisée à la 70e minute est à mettre au crédit de ses actions chaudes. Remplacé par Kanunnikov (81e).

  • Shatov (4,5) : sur le flanc gauche, il n’a fait que jouer en contre. Mais que ce fut dur. Trop d’imprécisions techniques. Et hormis une frappe lointaine non cadrée (26e), rien de spécial à signaler. Remplacé par Dzagoev (67e).

  • Kokorin (5) : buteur précoce de la tête sur un caviar de Kombarov (6e), il a s’est fait plus discret au fil des minutes. La faute à une équipe russe en perpétuelle souffrance.

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