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Brésil - Colombie : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Brésil Thiago Emiliano da Silva @Maxppp

Comme l'Allemagne, le Brésil a validé son billet pour les demi-finales de la Coupe du Monde ce vendredi soir. Dans une rencontre riche en émotion, la Seleção a fini par dominer la Colombie (2-1), grâce notamment à un duo Thiago Silva - David Luiz, future charnière centrale du PSG, omniprésent.

Une affiche qui fait saliver. Entre le pays hôte, le Brésil, et la formation la plus séduisante depuis le début du tournoi, la Colombie, ce quart de finale promettait d'être passionnant. La Seleção tentait de marquer rapidement son territoire, et Neymar (5e) s'essayait à l'exercice du coup franc, à côté. Ce même Neymar qui, quelques secondes plus tard, obtenait un corner. L'attaquant le frappait lui-même et, au second poteau, le capitaine décrié Thiago Silva (7e) surgissait pour pousser le cuir au fond des filets, du genou gauche s'il vous plait. 1-0, le Brésil prenait les devants.

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Les Cafeteros ne tardaient pas à répliquer, et une tentative signée Cuadrado (11e) flirtait avec le montant gauche de Julio Cesar. Pas de quoi faire douter les Brésiliens, qui poussaient derrière, à l'image de Hulk (20e, 28e) qui, par deux fois, contraignait Ospina à sortir de belles parades sur des tirs du gauche. Le premier acte était débridé, alternant périodes tactiques et moments de folie intenses. Mais à la pause, c'est bien le Brésil qui virait en tête. Au retour des vestiaires, la Colombie essayait de revenir dans le coup, mais Guarin (59e) ne parvenait pas à cadrer.

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Le Brésil reculait, et la Colombie poussait pour revenir à la marque, comme sur ce but inscrit par Mario Yepes (66e), mais refusé pour hors-jeu. Un raté, que les Colombiens allaient regretter. Car, sur un coup franc, David Luiz prenait son élan et décochait un amour de frappe, qui se logeait au fond des filets d'un Ospina impuissant. 2-0, le break était fait pour la Seleção. Mais le match n'était pas tout à fait terminé, et la Colombie obtenait un pénalty, que James Rodriguez (80e) transformait avec sang-froid. Et si la fin de match était crispante, l'arbitre finissait par libérer le Brésil. Score final 2-1, le pays hôte poursuit son aventure, et rejoint l'Allemagne en demi-finale. Une affiche qui vaudra le détour.

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L'homme du match : Thiago Silva (8,5) : critiqué pour son comportement durant la séance de tirs au but entre le Brésil et le Chili en huitièmes, restant à l'écart de ses coéquipiers en larmes, Thiago Silva était au centre de toutes les critiques ces derniers jours. O Monstro avait visiblement à cœur de faire taire les mauvaises langues, et s'est chargé de leur répondre sur le terrain. Auteur de l'ouverture du score, du genou gauche faut-il le signaler, le défenseur central a surtout excellé derrière, avec de belles interventions pleines d'à propos. En patron, pour ceux qui en doutaient...

Brésil :

  • Julio Cesar (4,5) : le héros du match face au Chili n'a ce coup-ci pas eu le même rôle à endosser. Dans une rencontre où la Colombie n'a pas cadré énormément, le dernier rempart n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent pour exister. Il a cependant dû concéder un pénalty face à Bacca, qu'il n'a pu arrêter, transformé par James Rodriguez (80e).

  • Maicon (7) : Daniel Alves ayant jusque-là réalisé un Mondial décevant, bon nombre de voix s'élevaient pour voir Maicon à l’œuvre au poste d'arrière droit. Le latéral de l'AS Roma a parfaitement répondu aux attentes, lui qui s'est montré présent défensivement, ne laissant aucun espace dans son dos, au contraire d'Alves sur certaines séquences. Offensivement présent également.

  • Thiago Silva (8,5) : voir ci-dessus.

  • David Luiz (8,5) : au diapason de son compère de l'axe, David Luiz a livré un grand match. Mais là où Thiago Silva a fait preuve de sobriété, lui a brillé de par sa propension à faire le show, à l'image de sa chevauchée fantastique à la demi-heure de jeu, s'offrant un double contact dans l'action. Comme O Monstro, il a lui aussi marqué, d'un coup franc juninhesque qui risque de faire le tour de la toile. Des dégagements en tribunes quand il le fallait, de la vista par ailleurs... Bref, un brin de folie comme David Luiz sait si bien en apporter.

  • Marcelo (7) : certains ne donnaient pas cher de sa peau face à la fusée colombienne Cuadrado. Et pourtant, l'arrière gauche de la Seleção s'en est tiré à merveille. La Vespa n'a jamais pu prendre de la vitesse, bien stoppée par un Merengue décidé à ne rien lâcher derrière, sans pour autant négliger le travail offensif.

  • Paulinho (6) : s'il s'est parfois montré brouillon dans ses transmissions, le joueur de Tottenham a clairement rehaussé son niveau de jeu, lui qui n'était jusque-là pas au meilleur de sa forme dans ce Mondial. De l'envie à la récupération, et aussi de l'audace devant, pour celui qui est régulièrement allé de l'avant, cassant ainsi les lignes défensives adverses. Remplacé par Hernanes (86e).

  • Fernandinho (6,5) : remplaçant au pied levé Luiz Gustavo, le milieu défensif de Manchester City a bien fait oublier son compatriote. Le Skyblue a été précieux dans l'entrejeu brésilien, lui dont les récupérations de balle ont fait un bien fou à la formation auriverde, sans compter la précision de ses passes. À noter néanmoins un excès d'engagement, lui qui a parfois réalisé quelques interventions à la limite pour ne pas dire plus.

  • Oscar (5,5) : le meneur de jeu de l'équipe du Brésil n'a pas démérité. Certes, ce n'était pas du grand Oscar, lui qui n'a pas eu l'influence qui peut être la sienne sur la durée. Pour autant, sur quelques séquences, sa conservation de balle et sa capacité à adresser de bons ballons ont été déterminants. Peut mieux faire, mais pas catastrophique.

  • Hulk (6,5) : alternant le bon et le moins bon dans cette Coupe du Monde, le joueur du Zenit Saint-Pétersbourg avait laissé entrevoir du mieux au tour précédent face au Chili. Une performance encourageante qu'il a confirmé ce soir, le surpuissant attaquant se montrant impressionnant, avec à la clé quelques bons enchaînements et autres belles tentatives (20e, 28e). Remplacé par Ramires (83e).

  • Neymar (6) : le chouchou de la nation brésilienne n'a pas fait vibrer les filets, mais il risque de donner bien des maux de tête à tout le pays, lui qui est sorti sur civière, remplacé par Henrique (89e). Avant cela, le prodige du FC Barcelone avait adressé une passe décisive, pour l'ouverture du score de Thiago Silva (7e). Combinant bien avec ses partenaires, il avait aussi réalisé un excellent une-deux pour une frappe de Hulk (20e). A obtenu bon nombre de fautes, la défense colombienne ne lui laissant que peu d'espaces. Reste à savoir s'il sera remis de sa blessure pour la demi-finale contre l'Allemagne.

  • Fred (2) : les matches se suivent et se ressemblent malheureusement pour l'avant-centre de l'équipe du Brésil. Une fois encore, l'attaquant ayant évolué à l'Olympique Lyonnais est passé à côté de son sujet, incapable d'avoir une quelconque influence sur les débats. Aucune occasion à se mettre sous la dent, pour celui dont les meilleures interventions ont été dans sa propre surface, pour venir aider sur les corners défensifs. C'est dire...

Colombie :

  • Ospina (5) : le type de rencontre frustrante pour David Ospina. Le gardien de but de l’OGC Nice a encaissé un but très tôt dans le match à cause d’une erreur de défense. Pourtant, il n’a rien eu à se reprocher tout au long du match. Le Colombien a su rassurer les siens, en stoppant plusieurs frappes, dont celle de Hulk (20e), et en se montrant autoritaire dans ses sorties aériennes. Un gardien rassurant et auteur d’un bon Mondial mais qui doit finalement rendre les armes sur un but magistral de David Luiz.

  • Zuniga (4,5) : le latéral droit des Cafeteros a alterné le bon et le moins bon dans cette partie. Sur le plan défensif, beaucoup d’actions sont passées de son côté. Il avait la responsabilité de défendre sur Hulk. Ce dernier, auteur d’une belle rencontre, a gagné son duel face au Colombien. Par ailleurs, il a effectué quelques montées intéressantes, mais pas assez pour pouvoir inquiéter les Brésiliens, bien en place.

  • Zapata (5) : encore un match sérieux de la part de Zapata. Le défenseur central de la Colombie, même si sa sélection a dû encaisser un but, a réalisé une belle partie. Sérieux, appliqué, et gagnant la plupart de ses duels, il a été très solide. En un contre un, il a même été infranchissable, ne se laissant pas avoir par la vivacité des attaquants de la Seleçao (5e, 24e, 62e).

  • Yepes (7,5) : le défenseur central ayant fait les beaux jours de la Ligue 1 a apporté toute son expérience à cette équipe de Colombie. Formant un beau duo avec Zapata, il s’est illustré par sa science du placement. S'il a parfois été pris dans son dos, il sort de la Coupe du Monde en ayant réalisé une belle compétition.

-Armero (4,5) : on a connu le latéral gauche plus actif. Lors de cette Coupe du Monde, il a sans cesse pris son couloir, apportant le danger offensivement par des centres et des dédoublements. Lors de cette rencontre face au Brésil, il s’est fait beaucoup plus discret. La faute notamment à un bloc brésilien bien en place, bloquant les montées des latéraux, et à un milieu très travailleur. Il a également été desservi par son ailier gauche, auteur d’une prestation décevante.

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  • Sanchez (3,5) : le Colombien ayant évolué à Valenciennes pendant six saisons a été en-dessous de ce que l’on pouvait attendre de lui. Face au Brésil, son rôle était primordial. Placé devant sa défense, il devait repousser les premiers assauts des offensifs brésiliens. Mais le joueur d’Elche a eu trop peu d’activité pour tenir son rang. Il n’a jamais su se placer pour pouvoir contrarier les plans d’attaque des hommes de Luiz Felipe Scolari.

-Guarin (5,5) : le milieu de l’Inter Milan depuis 2011 s’en est mieux sorti que son partenaire. Par des récupérations ça et là, il a compté dans les phases défensives de son équipe. Pour preuve, Fredy Guarin a touché presque deux fois plus de ballons que Carlos Sanchez. Une activité accrue qui fait que le principal intéressé a davantage pesé dans le jeu de son équipe. S’est également appliqué dans les relances. Une prestation sérieuse pour le Colombien.

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  • Rodriguez (7) : le numéro 10 de l’AS Monaco reste sur sa dynamique positive. Dès le début de la rencontre, il a étalé tout son talent, en effectuant une projection vers l’avant intéressante (21e). Tout au long de la partie, il a pris des initiatives sans pour autant connaître la réussite. Jusqu’à cette passe lumineuse à destination de Bacca, entré en jeu et fauché par Julio César (80e). Ne s’est pas trompé sur le pénalty. Toutefois, il est l’auteur de la faute qui a entraîné le coup franc inscrit par David Luiz (68e).

  • Cuadrado (5) : sur certains aspects, Cuadrado a été fidèle à lui-même, en se dépensant et en amenant le danger à chaque fois qu’il touchait le ballon. Il est notamment impliqué dans quelques bons coups menés par les hommes de Pekerman. Néanmoins, une lecture plus négative est à souligner. La Vespa de la Fiorentina a souvent pris de mauvaises décisions, à l’image de ce contre où la Colombie était en supériorité numérique (21e). Remplacé par Quintero en fin de match (80e).

-Ibarbo (4) : prestation décevante pour l’offensif de Cagliari. Ibarbo nous avait habitué à des matches de haute intensité, et à des combinaisons rondement menées avec ses coéquipiers, Cuadrado, James et Armero, son latéral. Mais face au Brésil, le Colombien a été très peu en vue. Pas dans le bon tempo, souffrant d’un manque de rythme par moments, il a tenté mais n’est jamais parvenu à faire la différence offensivement. Remplacé à la pause par Ramos (5,5). Ce dernier a d’ailleurs davantage tenté, mais en vain. Il s’est illustré par un repli défensif rigoureux. Cependant, sur le plan offensif, il n’est pas non plus parvenu à faire la différence.

-Gutierrez (3) : au sein d’une équipe pratiquant un très beau football, Teo Gutierrez aura traversé ce Mondial tel un anonyme. Le Colombien n’aura jamais réalisé un seul match plein, en termes de volume de jeu et d’efficacité. Face au Brésil, il n’a pas réussi à trouver sa place. Peu trouvé par ses partenaires, il s’est contenté de quelques ballons disputés. En tout et pour tout, l’attaquant de River Plate n’a touché le cuir qu’à 27 reprises. Trop peu pour espérer être efficace. Finalement remplacé par Bacca (71e).

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