CdM 2014, Argentine : la belle revanche de Sergio Romero

Par Alexis Pereira
3 min.
Argentine Sergio Germán Romero @Maxppp

On l’annonçait en difficulté après sa saison compliquée à Monaco, mais Sergio Romero est l’un des artisans du bon parcours de l’Argentine, demi-finaliste du Mondial brésilien.

L’Argentine était inquiète. Sergio Romero (27 ans) l’a aujourd’hui rassurée. Les observateurs redoutaient que le gardien de l’Albiceleste, qui n’a pour ainsi dire presque pas joué cette saison sous le maillot de l’AS Monaco (3 matches en Ligue 1 seulement, en tout) où il était prêté, soit l’un des points faibles de la sélection durant cette compétition que les Sud-Américains rêvent de gagner sur le sol de leurs meilleurs ennemis brésiliens. Après cinq matches, il a dissipé les doutes, se révélant même l’un des maillots forts du onze d’Alejandro Sabella. Pas toujours très bien couvert par sa défense, le natif de Bernardo de Irigoyen réalise pour l’instant un très bon tournoi (3 buts encaissés seulement).

La suite après cette publicité

En phase de poules, alors que les partenaires de Lionel Messi balbutiaient parfois leur football, il a sorti des arrêts décisifs pour les laisser dans la partie, face à la Bosnie (2-1) et l’Iran (1-0) notamment. Depuis le début des matches à élimination directe, celui qui appartient toujours à la Sampdoria de Gênes (son contrat court jusqu’en juin 2015) garde le cap et maintient un niveau élevé de performances. «Depuis le début du Mondial, nous savions que nos monstres d’attaquants pouvaient faire la différence à n’importe quel moment. Ils l’ont montré contre l’Iran. Face à la Suisse aussi. Si nous parvenons à tenir le score, à ne pas prendre de buts, ils feront le reste», a-t-il confié au quotidien argentin La Nación avant d’ajouter, au micro de la radio argentine La Garganta Poderosa.

À lire OM - Benfica : Pierre-Emerick Aubameyang se lâche après la qualification

Il fait taire ses détracteurs… et peut s’assurer un brillant avenir

«Quand je suis dans les buts, je défends ma famille et tous les Argentins. (…) Je n’aime pas prendre de buts. Si les attaquants se présentent face à moi, je fais en sorte que le ballon n’entre pas, parce que c’est un coup porté à un Argentin», a-t-il indiqué. Modeste, le gardien ne tire pas la couverture à lui. Pourtant, son tournoi est une revanche pour lui. Oscar Ustari, international albiceleste, qui vient tout juste de s’engager avec Newell’s Old Boys, n’est pas étonné par les prestations de son ancien partenaire, comme il nous le confiait quelques jours avant le Mondial. «Le staff connaît bien Sergio. Je le connais aussi, c’est lui qui m’a remplacé en sélection quand je me suis blessé au genou la première fois. Il a toutes les qualités pour jouer», expliquait-il.

La suite après cette publicité

«En étant réaliste, il n’arrive pas dans les mêmes conditions qu’un joueur qui aurait disputé toute la saison. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’arrivera pas en forme», a-t-il confié, saluant «la confiance importante que lui témoigne le coach». Le spécialiste du poste avait donc raison, son confrère a su retourner l’opinion à force d’arrêts efficaces et de sorties inspirées. L’Argentine aura encore besoin de lui face aux Pays-Bas, pour ce qui sera le 11e match en Coupe du Monde de celui que l’on surnomme Chiquito. Et s’il lui permet d’atteindre la finale voire même le titre mondial, nul doute que Sergio Romero ne passera pas la saison prochaine sur un banc de touche avec le statut de n° 2…

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité