Coupe du Monde 2014, Brésil : Scolari ne se cache pas et assume ses responsabilités

Par Alexis Pereira
3 min.
Brésil Luiz Elena Felipe Scolari @Maxppp

Après la défaite historique du Brésil en demi-finale du Mondial face à l'Allemagne (1-7), Luiz Felipe Scolari s'est présenté en conférence de presse pour assumer ses responsabilités.

Un véritable cataclysme. Personne ne s'attendait à pareil scénario sur la pelouse du Mineirão, à Belo Horizonte, ce mardi. L'Allemagne a infligé une correction au Brésil (1-7) en demi-finale de sa Coupe du Monde. Encore choqué par ce revers historique et douloureux, Luiz Felipe Scolari s'est tout de même présenté en conférence de presse pour revenir sur les raisons de la débâcle. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le sélectionneur auriverde a assumé ses responsabilités. « Je demande pardon pour le résultat négatif, pardon pour ne pas être arrivé en finale. (…) Qui est le responsable ? C'est moi. La responsabilité de ce résultat catastrophique peut être divisée entre tous les joueurs et les membres du staff. Mais les choix tactiques, la manière de jouer, c'est moi. C'est moi le responsable. (…) Nous perdons ensemble, mais les choix ont été les miens », a-t-il lâché, tentant ensuite d'analyser à chaud les raisons de cette terrible contre-performance.

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« Nous avons essayé de faire ce que nous pouvions, nous avons donné notre meilleur, nous avons perdu face à une très grande équipe qui en 5-6 minutes a plié le match en marquant 3-4 buts. Ils ont profité de nos erreurs. Nous n'avons pas su réagir. (…) Tout était bien organisé jusqu'au premier but. Tout a cédé ensuite. Nous étions en panique. Les choses se sont très bien passées pour eux, pas pour nous. Je n'ai pas à regretter mon option tactique. (…) Ils ont su trouver les espaces et marquer leurs buts. Ils ont de la qualité, de l'expérience, avec 5-6 joueurs comptant plus de 100 sélections. Ils ont fait un match parfait et nous notre pire match », a-t-il résumé. Pour autant, le technicien ne remet pas en cause tout ce qu'il a fait sur le banc de touche de la Seleção depuis son retour, en novembre 2012, rappelant qu'il construisait une sélection pour l'avenir. « Douze, treize, quatorze des joueurs qui étaient là ce soir, seront sans doute toujours là lors du Mondial 2018 en Russie », a-t-il souligné avant de poursuivre.

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« J'ai fait mon travail. J'ai fait ce que je pensais correct, ce que je pensais le mieux. Nous n'avons perdu que 3 matches depuis un an et demi. Le résultat rend cette défaite horrible. (…) C'est ma pire défaite, même si j'ai perdu beaucoup d'autres matches. Naturellement, si je pense à ma carrière, je crois que c'est le pire jour de ma vie. Mais la vie continue. Je savais que je courrais ce genre de risque en prenant en main la sélection. Je dois assumer et continuer ma vie », a-t-il lâché, souhaitant se concentrer sur la petite finale à venir. « Nous allons tout faire pour honorer le maillot en petite finale, tout donner jusqu'au bout. (…) N'oubliez pas qu'il y a un match samedi, un match à jouer, pour la 3e place. (…) Nous allons travailler pour récupérer d'ici la petite finale. Continuer notre travail. L'histoire continue. La vie n'est pas finie », a-t-il ajouté, refusant d'évoquer son avenir. « Ce n'est pas le moment de parler de ça, j'ai un match à jouer samedi », s'est-il contenté de répondre. Une simple question de timing, car on voit mal comment Felipão pourrait rester en poste à l'issue du Mondial après une telle catastrophe.

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