Colombie - Uruguay : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Colombie James David Rodríguez Rubio @Maxppp

Il n'y a clairement pas eu photo. Dominatrice de la première à la dernière minute de ce huitième de finale de Coupe du Monde, la Colombie se qualifie pour les quarts en s'offrant l'Uruguay (2-0).

Place au deuxième huitième de finale de la Coupe du Monde ce samedi soir, avec une rencontre alléchante entre la Colombie et l'Uruguay. Une Céleste qui, privée de Luis Suarez, voyait Diego Forlan retrouver le onze de départ. Mais les Cafeteros ne se préoccupaient guère des soucis uruguayens, et démarraient tambour battant, à l'image d'un Zuniga (12e) dont la frappe puissante était captée en deux temps par le portier adverse. Ce même Zuniga (23e) qui, en jambes, armait un deuxième tir, à coté ce coup-ci. Et à force de pousser, la bande à Pekerman faisait la différence.

La suite après cette publicité

Sur une récupération haute, James Rodriguez (28e) enchaînait amorti de poitrine et demi-volée du gauche en pivot, catapultant le cuir au fond des filets des 20 mètres. 1-0, splendide. De quoi réveiller une Céleste jusque-là absente des débats, et Cavani (33e) s'essayait à l'exercice du coup franc, sans réussite. Gonzalez (39e) lui emboitait le pas, mais Ospina ne tremblait pas pour réaliser sa première parade du match. 1-0 à la pause, la Colombie rentrait au vestiaire avec un avantage mérité.

À lire Le PSG champion dès ce week-end si…

Et dans le deuxième acte, les Cafeteros faisaient le break d'entrée de jeu. Sur une action rondement menée, Armero centrait pour Cuadrado, dont la remise astucieuse de la tête profitait à James Rodriguez (50e), qui s'offrait le doublé du pied droit. Sonnée, la sélection uruguayenne tentait de répliquer, mais peinait, à l'image d'une frappe de Gonzalez (59e) sans danger pour le gardien colombien. Rodriguez (64e) et Pereira (79e) l'imitaient ensuite mais, encore une fois, Ospina était là pour doucher les espoirs de la Céleste. Score final 2-0, la Colombie se qualifie logiquement pour les quarts de finale, où elle retrouvera le Brésil. Un match qui s'annonce époustouflant...

La suite après cette publicité

L'homme du match : James Rodriguez (9) : Falcao absent ? Peu importe, James Rodriguez est là ! Le gaucher de l'AS Monaco réalise un Mondial jusque-là parfait, et a confirmé la tendance ce samedi soir, en huitième de finale. Le milieu offensif a fait plier l'Uruguay par deux fois, tout d'abord sur un but d'anthologie aux vingt mètres, puis à bout portant du droit sur une séquence collective bien léchée. Un doublé qui lui permet même de prendre seul la tête du classement des buteurs avec 5 réalisations. Du tout bon. Remplacé par Ramos (85e).

Colombie :

  • Ospina (8) : si ses coéquipiers ont fait le métier, lui non plus n'a pas démérité. Le dernier rempart de l'OGC Nice a confirmé qu'en bon Aiglon, il était capable de s'envoler pour réaliser quelques belles parades. Toujours présent, il s'est interposé avec maestria chaque fois que cela était nécessaire (39e, 59e, 64e, 79e). Serein.

  • Zuniga (8) : d'entrée de jeu, l'arrière droit a pris les choses en main. Entreprenant, le latéral a livré un excellent match. Tout d'abord joueur, avec à la clé deux frappes pour mettre les siens en confiance (12e, 23e), le joueur du Napoli a ensuite laissé ses attaquants et James s'occuper de mettre le feu, se montrant solide derrière.

  • Zapata (6) : ancien partenaire de Mario Yepes au Milan AC, Zapata s'est entendu à merveille avec son collègue barbu. Le natif de Padilla a rarement été pris de court dans cette partie, se montrant costaud face aux attaquants uruguayens, réduits à se contenter des miettes pour se créer quelques occasions.

  • Yepes (6) : il a beau avoir 38 ans, Mario Yepes semble inusable. Si d'aucuns auraient vacillé devant un avant-centre du calibre de Cavani, lui n'a pas tremblé, et a fait parler toute son expérience pour gêner El Matador, l'empêchant de pouvoir exprimer tout son talent. Papy fait de la résistance.

  • Armero (6,5) : prêté cet hiver à West Ham, l'arrière gauche colombien a assuré dans cette partie. Tranquille aux abords de sa surface de réparation, il n'a jamais vraiment été débordé derrière. Offensivement, s'est distingué en adressant un centre parfait pour Cuadrado, sur le deuxième but signé James Rodriguez (50e). Soirée réussie.

  • Sanchez (7) : l'ancien joueur de Valenciennes a excellé face à ses adversaires directs. En bon joueur de l'ombre qu'il est, le milieu défensif a fait le métier, là pour combler les brèches, orienter le jeu, et récupérer le cuir dans les pieds de ses vis-à-vis. Bref, un match parfaitement géré.

  • Aguilar (7,5) : gros match de la part du joueur du Toulouse Football Club. Le milieu défensif colombien a livré une excellente prestation, régnant dans l'entrejeu. Solide à la récupération, il s'est aussi et surtout distingué par la clairvoyance de ses transmissions, ayant très peu de déchet, et s'offrant même une passe décisive sur l'ouverture du score signée James Rodriguez (28e).

  • Rodriguez (9) : voir ci-dessus.

  • Cuadrado (7,5) : s'il est sollicité par le FC Barcelone, ce n'est pas pour rien ! Le feu follet de la Fiorentina a une nouvelle fois fait des ravages, sa vivacité et ses dribbles déroutants faisant tourner en bourrique l’arrière-garde uruguayenne. Récompensé de tous ses efforts par une passe décisive sur le deuxième but de James Rodriguez (50e), sa quatrième offrande dans le tournoi. Propre. Remplacé par Guarin (81e).

  • Gutierrez (4) : peut-être l'une des rares déceptions du soir dans les rangs colombiens. Dans une partie dominée de la tête et des épaules par les Cafeteros, l'avant-centre n'a pas vraiment su trouver sa place. Incapable de se procurer la moindre occasion digne de ce nom ou de peser sur la défense, il n'a pas eu l'impact espéré. Remplacé par Mejia (68e).

  • Martinez (5,5) : il est réducteur de résumer la performance d'un attaquant à ses buts, et Jackson Martinez l'a démontré. Certes, le taulier du FC Porto n'a pas eu d'énormes occasions à se mettre sous la dent, et n'a donc pas su trouver le chemin des filets. Mais l'intéressé a en revanche excellé dans les tâches défensives, se révélant être un atout majeur pour ses coéquipiers dans ce domaine.

Uruguay :

  • Muslera (4) : le gardien de but de Galatasaray a été impuissant face à l’attaque de feu des Colombiens ce soir. Il avait bien débuté la rencontre, avec sérieux et application, notamment sur des interventions dans sa surface et sur son arrêt sur une frappe de Zuniga (12e). Mais par la suite, il a dû s’avouer vaincu. Sur le premier but venu d’ailleurs de James (28e), difficile de lui reprocher quoi que ce soit.

  • Caceres (3,5) : le latéral uruguayen avait la lourde de tâche de contenir les offensives colombiennes. Il a tout de même perdu son combat dans cette rencontre. Malgré quelques interventions réalisées avec autorité, il a été trop souvent débordé. Par ailleurs, lui qui aime bien prendre son couloir n’a pas forcément pesé sur le jeu offensif des siens.

  • Gimenez (3) : un match compliqué pour le jeune défenseur central de l’Atlético Madrid. À 19 ans, Jose Maria Gimenez se devait de contenir Teo et consorts en compagnie de Diego Godin. Mais l’ancien du Danubio a été trop léger dans cette rencontre. Par moments, il a manqué d’autorité et n’a pas su se faire respecter face aux attaquants des Cafeteros.

  • Godin (5,5) : il a essayé de maintenir la tête hors de l’eau ses coéquipiers dans le naufrage collectif des siens. À base d’interventions musclées, il a été très présent dans la défense de la Céleste. De par son expérience, il est resté sérieux et vigilant toute la rencontre en gagnant bon nombre de ses duels. Un bon match pour Godin, pas récompensé de ses efforts.

  • A. Pereira (3) : le latéral gauche de São Paulo a eu beaucoup de mal dans cette rencontre. En début de match, il avait forte à faire avec Juan Cuadrado et ses dribbles déroutants. En plus du joueur de la Fiorentina, il devait contenir les montées incessantes de Zuniga. Un travail énorme qu’il n’a pas réussi à réaliser. Trop souvent dépassé, de nombreuses situations intéressantes sont passées de son côté. Finalement remplacé par Ramirez (53e).

  • Gonzalez (3): le milieu droit de la Lazio Rome a eu trop peu d’activité pour espérer déstabiliser la Colombie. Il n’a pas forcément été à la hauteur de l’évènement et a été trop peu en vue tout au long de ce match. A eu quelques situations intéressantes, à l’image de cette frappe en première période, stoppée par Ospina (39e), mais n’a pas su concrétiser. Remplacé à l’heure de jeu par Hernandez (66e).

  • Arevalo (5) : au sein d’un milieu trop souvent dépassé dans l’entrejeu, Arevalo Rios a longtemps bien tenu les siens. Le rugueux milieu défensif de 31 ans a eu une grosse activité en défense. Il a même dépassé ses fonctions en étant souvent le relais entre le milieu et l’attaque. En début de rencontre, avant le premier but de James, il était bien parvenu à museler les percées des attaquants colombiens. Des efforts finalement vains.

  • M. Pereira (2,5) : le trentenaire benfiquiste a été invisible durant ce match. Les latéraux situés dans le camp adverse ont pris le pas sur Maxi Pereira. Celui qui avait pour objectif de servir de piston dans le couloir droit n’a pas pesé sur les attaques uruguayennes. Une performance bien en-dessous de ce que l’on peut attendre de ce joueur.

  • Rodriguez (5) : l’autre Rodriguez de la rencontre, après James, n’a pas démérité. Le milieu de terrain s’est démené pour amener le surplus devant, en se projetant vers l’avant à de nombreuses reprises (29e, 32e, 63e). Après les deux buts inscrits, c’est de lui que sont venues les principales occasions. Il n’a jamais baissé les bras, et aurait même pu marquer sans la belle intervention de David Ospina à l’heure de jeu (64e).

  • Cavani (4,5) : dès le début de rencontre, il s’est montré actif, même s’il a manqué de réussite. Il s’est lui aussi démené pour récupérer des ballons et pour effectuer des appels intéressants. Cavani a été fidèle à lui-même, en venant chercher le cuir, et en multipliant les efforts. En première période, il a été de toutes les attaques uruguayennes. D’une grande générosité, il n’a malheureusement pas réussi à inscrire un but qui aurait pu aider sa sélection.

  • Forlan (2,5) : il n’a été que l’ombre de celui qui avait été élu meilleur joueur de la Coupe du Monde 2010. Placé sur le front de l’attaque aux côtés de Cavani en lieu et place de Luis Suarez, il est loin d’avoir fait oublier l’attaquant vedette de tout un peuple. Très peu en vue tout au long de la rencontre, il a été remplacé par Stuani peu après la reprise de la seconde période (52e).

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité