Coupe du Monde 2014 : Oscar et les Brésiliens toujours sous le choc

Le Maracanazo est un fantôme qui hante les Brésiliens depuis leur défaite en finale du Mondial 1950, à Rio de Janeiro, face à l'Uruguay (2-1). Ce mardi, à Belo Horizonte, les Auriverdes ont vécu le Mineirazo. Les hommes de Luiz Felipe Scolari ont passé une soirée cauchemardesque, balayés et humiliés par l'Allemagne de Joachim Löw (1-7) en demi-finale de leur Coupe du Monde. La pilule est très dure à avaler pour certains, à l'image de Thiago Silva, qui n'a pas pu tenir sa place pour cause de suspension. « Nous aurions pu être marqués à vie positivement si nous nous étions qualifiés pour la finale. Malheureusement, c'est le contraire qui s'est produit. Nous allons rester marqués pour le reste de nos vies par ce résultat négatif », a lancé le capitaine de la Seleção, en zone mixte, relayé par le média local Lance !. Le traumatisme est donc déjà bien présent dans les esprits, les larmes de David Luiz au sortir du terrain suffisent à en mesurer l'ampleur.

Investis d'une mission, sur leurs terres, les partenaires du défenseur parisien ont failli. Pire, ils ont littéralement sombré alors qu'ils étaient invaincus à domicile depuis 42 rencontres... La chute est donc encore plus dure. « Ça nous fait très mal au cœur. Nous sommes extrêmement tristes et déçus, car nous voulions donner de la joie au peuple brésilien, à nos familles et nous n'y sommes pas parvenus. Nous sommes touchés, dégoûtés », a avoué, dépité, Dante, lui aussi interrogé à l'issue de la rencontre par Lance !. Le sentiment est le même chez Oscar, qui n'a pas pu retenir ses larmes, face aux médias. « Il est impossible de ne pas pleurer dans un moment comme celui-ci. Je ne peux même pas parler... Nous avons mal joué. Nous avons perdu salement », a lâché le meneur de jeu de Chelsea, auteur de l'amer but de l'honneur. Daniel Alves, qui a perdu son statut de titulaire au profit de Maicon sur les deux derniers matches, s'est montré beaucoup plus philosophe dans sa réaction.

« C'est le football. Parfois, le football te donne des leçons. Nous devons analyser ce match avec beaucoup de recul et de tranquillité. Nous devons apprendre du rival que nous avions face à nous, un rival plus que complet », a-t-il d'abord analysé avant de poursuivre. « Notre carrière et notre histoire sont une succession de faits ponctuels. Je crois qu'aujourd'hui, ce n'est qu'un fait de plus dans nos carrières, qui ne seront pas gâchées par l'élimination et la défaite d'aujourd'hui (mardi). Je crois que cela ne peut pas gâcher notre lutte et le chemin parcouru jusqu'ici. Le football ne se résume pas à un match », a argué le latéral peroxydé du FC Barcelone. Optimiste, le défenseur veut croire en des jours meilleurs. Mais une page pourrait se tourner. Si le groupe est globalement jeune, il pourrait perdre quelques cadres. Julio César a déjà annoncé qu'il s'agissait de son dernier Mondial. Luiz Felipe Scolari ne sera lui sans doute plus là après ce samedi et la petite finale. La Seleção saura-t-elle rebondir après cet échec retentissant ?