Enner Valencia, l’homme fort de l’Équateur

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Equateur Enner Remberto Valencia Lastra @Maxppp

Ce soir, l'Équipe de France affronte l'Équateur pour son dernier match de poule. La Tri peut encore se qualifier mais elle devra absolument battre les Bleus pour conserver toutes ses chances. Pour cela, elle pourra compter sur Enner Valencia. Gros plan sur l'atout offensif n°1 de la sélection de Reinaldo Rueda.

Un Valencia peut en cacher un autre. Si on attendait beaucoup d'Antonio Valencia, c'est finalement Enner Valencia qui flambe durant ce Mondial au Brésil. Fer de lance de l'attaque équatorienne, le joueur âgé de 25 ans mène un train d'enfer. Au même niveau que des stars comme van Persie, Robben, Müller ou encore Benzema après deux rencontres, le natif de San Lorenzo a déjà trouvé la mire à trois reprises. Si son but n'a pas suffi contre la Suisse, il a revanche enfilé le costume de héros vendredi dernier face au Honduras. Alors que La Tri était menée, il a claqué un doublé et a offert la possibilité à son équipe de croire encore en une qualification en huitièmes de finale.

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Un doublé qui lui a donc permis de porter son total à trois buts dans l'épreuve reine devenant, au passage, le meilleur buteur de l'Équateur en phase finale de Coupe du Monde à égalité avec Agustin Delgado. Comme son aîné en 2006, le joueur aux 7 buts en 12 capes espère passer ce fameux premier tour. Mais pour cela, il faudra se défaire d'une Équipe de France plutôt impressionnante jusqu'alors. Un vrai challenge qu'est prêt à relever Valencia comme il l'a confié au site de la FIFA : «Pas besoin de présenter la France. Si nous voulons gagner ce match, nous devrons faire les choses à la perfection. Nous avons confiance en nous et cette victoire va nous aider à aborder la prochaine rencontre dans les meilleures dispositions».

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Le rêve d'une vie

Si tout le monde ne jure plus que par Enner Valencia, l'Équatorien issu d'un milieu modeste mesure la chance qu'il a de jouer une Coupe du Monde. «J'en rêve depuis que je suis enfant. J'allais au marché pour vendre le lait et quand j'avais assez d'argent, je m'achetais des chaussures de foot. Mon rêve s'est accompli». En plein rêve justement, il s'impose comme l'une des révélations de la compétition. Il n'en fallait pas plus d'ailleurs pour que son nom soit associé à de prestigieux clubs parmi lesquels Newcastle, Everton, Tottenham ou le FC Porto. Les Dragons sont prêts à mettre 18 millions d'euros sur celui qui pourrait succéder à Jackson Martinez. Comme le Colombien, il évolue au sein du championnat mexicain, à Pachuca plus exactement.

Un club dont il a fait le bonheur pour sa première saison. Une année durant laquelle il a disputé 25 matches et claqué 18 buts. Meilleur buteur du championnat, il a toutefois échoué en finale du championnat de clôture face à Leon. Un niveau que Pachuca n'avait plus atteint depuis 2009. Il faut dire que le club a bien été aidé par Valencia. Un élément efficace, altruiste, qui a la grinta en plus d'être rapide et très bon dans les airs. Un footballeur complet pour lequel Pachuca a déboursé 3.6 millions d'euros pour l'arracher d'Emelec, club équatorien où il a évolué trois saisons. Un investissement que le président du club mexicain ne doit pas regretter à l'heure où le n°13 de l'Équateur brille et attise les convoitises. Véritable révélation, Enner Valencia profite donc de sa superbe Coupe du Monde pour se faire un nom et surtout un prénom !

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