Brésil-Mexique : les notes du match

Par La Rédaction FM
14 min.
Brésil Neymar da Silva Santos Junior @Maxppp

Aujourd'hui pour le cinquième huitième de finale de la Coupe du Monde, le Brésil affrontait le Mexique. Les Brésiliens se sont imposés deux buts à zéro grâce à Neymar

Hier, la journée a été particulièrement ennuyante pour ces troisième et quatrième huitième de finale de la Coupe du Monde. Aujourd'hui, avant le Belgique-Japon de ce soir, les Brésiliens et les Mexicains s'affrontaient à Samara pour savoir qui allait rejoindre les Français, les Uruguayens, les Russes et les Croates en quart de finale de ce Mondial russe. D'autant que le vainqueur de la rencontre entre la Seleção et El Tri pouvait potentiellement rencontrer les Bleus en demi-finale de cette compétition si toutes les planètes s'alignaient bien. On attendait donc un peu plus de spectacle et de buts que lors des rencontres de ce dimanche.

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Dès l'annonce des titulaires, on avait le droit à une petite surprise avec la titularisation de Rafael Marquez, qui disputait alors sa cinquième édition de la Coupe du Monde. La première occasion était à mettre à l'actif des coéquipiers de l'ancien Monégasque. Sur le côté, Guardado centrait, Alisson boxait sur Lozano qui butait sur un défenseur (2e). Neymar répondait quasiment instantanément après une perte de balle de Salcedo. Le Parisien envoyait une grosse frappe de loin, bien boxée par Ochoa (5e). Pendant près de 20 minutes, les Mexicains avaient le cuir et tentaient de prendre de vitesse les latéraux auriverdes. Toutefois, les frappes trouvaient toujours un obstacle. En face, Neymar semblait bien en jambes et accélérait côté gauche puis tombait sur la main très ferme de Memo Ochoa (25e). Gabriel Jesus, un brin discret, trouvait, lui aussi, l'ancien gardien de l'AC Ajaccio sur sa route (33e). Les Brésiliens étaient dans un temps fort, mais devaient se méfier des contres des hommes de Juan Carlos Osorio qui se projetaient vers l'avant. Après une première période de haute intensité, les deux formations rejoignaient les vestiaires sur un score nul et vierge.

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Neymar marque et passe

Au retour des vestiaires, les Brésiliens de Tite tentaient d'appuyer sur le champignon. Sur un corner de Neymar joué à deux, Philippe Coutinho repiquait et frappait fort, mais, une nouvelle fois, Memo Ochoa était sur la route (48e). El Tri continuait à évoluer en contre et Gallardo, après une course folle, tentait sa chance, mais ne cadrait pas (50e). Mais il n'en fallait pas beaucoup plus pour que le verrou mexicain casse. Sur une attaque placée, profitant d'une jolie inspiration de Neymar, qui embarquait toute la défense avec lui et talonnait, Willian débordait sur le côté gauche et centrait devant le but. Gabriel Jesus manquait le ballon, mais Neymar taclait pour le prolonger dans le filet (1-0, 51e). Willian devenait absolument intenable, bien meilleur qu'en première période.

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Les Paulistas étaient particulièrement bien organisés. On pouvait remarquer deux lignes de quatre joueurs se former lorsque les Mexicains attaquaient ce qui laissait donc peu de chance à leurs adversaires. Offensivement, le Brésil était bien huilé. Sur une merveille de dédoublement côté droit, Fagner centrait en retrait pour Paulinho au point de penalty. Toutefois, Ochoa était encore là (59e). Vela tentait de répondre sur un contre, mais sa frappe était détournée en corner par Alisson (61e). Ochoa faisait une nouvelle fois chauffer ses gants sur une frappe de Willian (63e). Neymar avait un joli traitement de faveur, en témoigne cette semelle de Layun alors que la star du Paris SG était en dehors du terrain (70e). Mais il en faut plus pour le décourager. En effet, sur un contre, Neymar transmettait le cuir à Firmino qui n'avait plus qu'à le pousser (2-0, 89e). Malgré un excellent Ochoa, les Mexicains s'inclinaient par deux buts d'écart. Les Brésiliens rejoignent donc la Russie, la France, la Croatie et l'Uruguay en quart de finale.

Retrouvez le film du match ici.

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  • L'homme du match : Neymar (8) : il a été probablement le Brésilien le plus dangereux de la première période. Ses accélérations ont fait beaucoup de mal à Alvarez qui a d'ailleurs écopé d'un carton jaune assez rapidement. Il a buté sur un excellent Ochoa et sa main ferme alors que l'angle était relativement fermé (25e). C'est lui qui ouvre la marque sur un magnifique centre de Willian (51e). Il offre ensuite une passe décisive pour Firmino (89e). Un match plein, fait d'accélérations impressionnantes.

Brésil

  • Alisson (6,5) : le portier de l'AS Roma n'a pas eu grand-chose à faire en première période. Il a tout de même fait une sortie un peu improbable sur un centre de Guardado (2e), heureusement pour lui Lozano était contré ensuite. Il détourne de fort belle manière une tentative de Vela (61e).

  • Fagner (6) : comme son pendant à gauche, le latéral droit a vraiment souffert en première période de l'activité des ailiers et de Carlos Vela de son côté. Il a eu beaucoup de mal à le serrer et donc il lui a laissé de l'espace. Il a n'a pas gagné beaucoup de duels et donc a souvent été éliminé en phase défensive. Il n'a pas non plus beaucoup apporté offensivement. Il fut beaucoup plus performant dans le second acte, se projetant rapidement sur son côté.

  • Thiago Silva (7,5) : le défenseur du Paris Saint-Germain égalisait aujourd'hui Hilderaldo Luís Bellini au nombre de rencontres de Coupe du Monde où il a été capitaine (8). Mais il a surtout été très important en première période quand ses latéraux ne faisaient pas le boulot. Il a été le patron de cette défense auriverde, rassurant ses coéquipiers et éteignant le feu quand il s'approchait de la cage d'Alisson. Il a été absolument fantastique cet après-midi.

  • Miranda (6,5) : il a été un brin moins solide que son capitaine Thiago Silva. Mais il s'est toutefois jeté de nombreuses fois pour empêcher les Mexicains d'atteindre le but d'Alisson. Il a aussi dû compenser les manquements de son partenaire de droite Fagner. Dans le second acte, il s'est appliqué à bien relancer en défense.

  • Filipe Luis (6) : le latéral de l'Atlético Madrid a eu du mal face à la pépite d'El Tri et du PSV Eindhoven, Lozano. Il a d'ailleurs écopé d'un carton jaune pour une faute à retardement sur l'ailier droit du Mexique. Il s'est montré un peu plus d'un point de vue offensif que Fagner. Bien mieux en deuxième période quand l'activité était moins intense.

  • Casemiro (5,5) : d'habitude si patient et rigoureux, il a eu bien du mal à lire les trajectoires et à empêcher les contres mexicains de se développer. Comme son partenaire Paulinho, il a retrouvé peu à peu du jus quand le temps de jeu avançait en première période. Il écope d'un carton jaune (59e), qui le prive du quart de finale de la Seleção. Sobre.

  • Coutinho (5,5) : en première période, on ne l'a pas beaucoup vu près de la surface adverse pourtant, il était quasiment au départ de toutes les actions brésiliennes avec sa faculté à trouver ses partenaires. On regrette cependant, son absence aux abords des 18 mètres. Bien mieux en deuxième période, il oblige Ochoa à se détendre (48e). Il a touché moins de cinquante ballons... Cela résume beaucoup de choses. Remplacé par Firmino (86e) qui s'offre un but sur une passe de Neymar (89e).

  • Paulinho (6) : tout comme Casemiro, il a eu du mal face à la fougue des milieux de terrains adverses lorsque ces derniers se projetaient en contre. Il a toutefois coupé bon nombre de transmissions au cours de la première période. Il aurait pu trouver la faille sur un service délicieux de Fagner en retrait (59e). Remplacé par Fernandinho (80e) qui a tenté de colmater les brèches laissées devant lui par ses coéquipiers d'attaque.

  • Neymar (8) : voir ci-dessus.

  • Willian (7) : le joueur de Chelsea a eu beaucoup de mal aussi en première période. Sur son côté il a fait peu de différences et quand cela était fait, il ne trouvait pas les bonnes solutions. D'un point de vue défensif, il n'a pas vraiment aidé Fagner qui a subi les vagues mexicaines en contre. Bien mieux en deuxième période, il s'offre une passe décisive pour Neymar (51e). Devenu intenable, l'ailier faisait des misères à ses adversaires directs. Remplacé par Marquinhos (90e +1).

  • Gabriel Jesus (3) : totalement absent des débats en première période, il n'a pas réussi grand-chose. À sa décharge, il était bien serré par les défenseurs mexicains qui ne lui laissaient absolument aucun espace. Ses coéquipiers ont eu du mal à le trouver aussi. Il a probablement réussi un dribble en seconde période, mais c'est à peu près tout. Très décevant.

Mexique

-Ochoa (7,5) : le gardien du Standard de Liège est l'homme des grands rendez-vous...en sélection. Mais aujourd'hui son récital ne suffit pas. Attentif aux poings, il détourne une frappe plein axe de Neymar (6e) puis un centre plongeant lorsque Salcedo se rate (26e). Quand son latéral droit subit la foudre du Brésilien, il est là pour boucher son angle et déployer une main gauche très ferme (25e). Il est encore là lorsque Gabriel Jesus parvient à s'infiltrer dans les derniers mètres et à déclencher du pied gauche (33e). Mis à contribution d'entrée de seconde période, il dégoûte Philippe Coutinho avec une nouvelle parade (48e). Il ne peut rien sur l'ouverture du score brésilienne et poursuit le festival sur une frappe enroulée de Paulinho (59e). Ses gants fument encore lorsque Willian allume une nouvelle mèche dans la surface (64e). Il est abandonné par sa défense sur le but de Firmino.

-Alvarez (5) : dans son match dès la première minute, il a réalisé un pressing agressif dans son couloir droit (faute sur Neymar à la 5e). Comme Gallardo de l'autre côté, Edson Alvarez s'est surtout concentré sur les tâches défensives, laissant Lozano faire des allers-retours dans le couloir. Il s'est livré un duel avec Neymar. S'il se fait déposer par l'attaquant brésilien à l'entrée de la surface (25e), il se rattrape en réalisant un tacle glissé superbement maîtrisé dans sa surface, avant de relancer proprement (29e). En retard dans son intervention sur Neymar, pied en avant, il est averti (39e). À l'entrée de Layun à la pause, il migre au poste de numéro 6 avant de laisser sa place à Jonathan Dos Santos (55e), qui n'a pu apporter un second souffle à son équipe.

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-Salcedo (5) : le défenseur de Francfort a d'abord inquiété avec une relance approximative. Important dans le jeu aérien, dans les deux surfaces, il s'est montré très agressif. Au contact, prêt à jaillir au milieu pour couper les contre-attaques adverses (18e), il est parvenu à rapidement à se replier pour être efficace de la tête devant son but face aux centres adverses. Quand il manque son intervention défensive devant son but, Ochoa est là (25e). Plus discret dans le deuxième acte, il subit la foudre de Willian et ses jambes de feu et joue trop souvent en reculant. Il est tout de même présent pour contrer un ballon de 2-0 de Neymar. Il est ensuite averti pour un coup de pied sur Neymar (76e).

-Ayala (4) : titularisé dans l'axe de la défense aux côtés de Salcedo pour pallier l'absence d'Héctor Moreno, suspendu, il protège bien son ballon malgré le pressing de Coutinho (3e). Il laisse joliment traîner son pied devant le but pour sortir une frappe de Gabriel Jesus, alors qu'Ochoa était loin (26e). Il contre ensuite la tentative de Philippe Coutinho devant la surface (38e). Le partenaire d'André-Pierre Gignac chez les Tigres de Monterrey s'est toutefois montré beaucoup plus discret que son partenaire de la charnière et fait partie des coupables, pris par Neymar sur le premier but brésilien. Il n'est toutefois pas maladroit pour annihiler les contre-attaques brésiliennes sur la ligne médiane lorsqu'El Tri pousse pour égaliser.

-Gallardo (5) : sous le coup d'une suspension, le latéral gauche a souvent défendu loin de Willian. Passable en première période, insuffisant en seconde. Cherchant a travailler proprement, il a eu la chance de voir le jeu brésilien pencher à gauche. Présent devant le but l'orsqu'Ochoa est battu sur une frappe de Gabriel Jesus (32e), il s'est recentré lorsque le Brésil tournait autour de la surface, ce qui lui a permis d'intervenir pour couper une ouverture vicieuse de Neymar (41e). Dépassé par la vitesse de Willian dans le deuxième acte, il a pu compter sur ses partenaires de l'axe. Il se sent pousser des ailes et réalise un rush dans la défense brésilienne qui se conclut par une frappe trop enlevée (50e).

-Marquez (5) : surprise de Juan Carlos Osorio au coup d'envoi, le vétéran de la sélection mexicaine (39 ans), devenu dimanche le troisième joueur à avoir joué au moins un match dans cinq Coupes du monde, a été impeccable dans le cœur du jeu face à Willian ou Coutinho, quand Gallardo et Herrera étaient ailleurs. Patron d'El Tri, rassurant par ses mots, il a davantage joué les chefs d'orchestre, parlant beaucoup avec ses partenaires, que touché de ballons. Il réalise une belle intervention glissée devant Filipe Luis alors qu'Alvarez était dépassé (35e). Il est remplacé à la pause par Miguel Layun (2), qui occupe le côté droit de la défense et se fait balader par Neymar sur l'ouverture du score brésilienne et s'absente sur le débordement du Brésilien pour le 2-0. Il a perdu de nombreux ballons.

-Guardado (5) : habituel capitaine d'El Tri, auteur d'une belle course d'entrée, il est bien contenu par Fagner et s'emmêle les pinceaux. Il est ensuite l'auteur d'un bon centre que Lozano ne peut mettre au fond. Les ouvertures sublimes du Betico ont peint des sourires sur les visages de Lozano (15e) et Vela (43e). Il est souvent venu suppléer Alvarez sur le côté droit de la défense. Combattant du milieu, il s'est arraché pour gagner des ballons de la tête face à Casemiro ou Paulinho et empêcher la relance adverse. Lorsque son équipe était menée, il a tenté de lancer la révolte. En vain. Positionné devant la surface adverse, il a tenté, mais a toujours trouvé Paulinho sur sa route. Il termine énervé et récolte un carton jaune (90+1).

-Herrera (5) : le milieu du FC Porto avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête au coup d'envoi. En cas de carton face à la Seleção, il manquerait le quart. Si quart il y avait. Souvent aux avant-postes, comme Guardado, il dispose d'un bon ballon dans la surface, parvenu à se faire oublier dans le dos de la défense, mais manque son contrôle (13e). Est là pour gratter un ballon à Paulinho (15e). Superbement décalé dans la surface, face au but, il réalise un crochet dévastateur sur Miranda, mais n'a pas le temps d'enchaîner (22e). Il est averti en début de seconde période, pris par la vitesse de Willian (55e). Une fois le Mexique mené, il a évolué plus haut et effectué un gros pressing sur le milieu brésilien.

-Vela (4) : il a alterné côté droit puis côté gauche avec Lozano. S'il a fait mal à Fagner sur ses accélérations et qu'il a délivré deux passes mémorables dans la surface, celles-ci n'ont pas été suivies d'effet. Ne faisant pas le poids physiquement, ses efforts offensifs ont souvent été annihilés. Auteur de jolies passes, mais peu en réussite lorsqu'il s'agit de porter le ballon, il a subi face à Paulinho ou encore Thiago Silva et perdu de nombreux ballons. Il force sa frappe sur la gauche de la surface (28e). Précieux sur le jeu de transition et les contre-attaques mexicaines, il fait récolter un carton jaune à Filipe Luis (43e) et met Alisson à contribution, d'une frappe enroulée depuis l'extérieur de la surface (61e).

-Lozano (4) : l'ailier véloce du PSV Eindhoven a créé la première opportunité des siens. Mais son enchaînement contrôle-volée du pied droit a été contré par Miranda (3e). Il a aidé Alvarez sur le côté droit lors des phases défensives dans le premier acte. Auteur d'un joli contrôle sur son côté droit, il a fait mal à Filipe Luis à la course, mais n'a pas assuré son centre au second poteau pour Chicharito (15e). Il est ensuite passé à gauche, mais s'est montré plus discret. Ses petits appuis et sa vitesse lui ont permis de faire des différences, mais il n'a parfois pas su s'arrêter à temps. Il a sutout joué un peu trop seul après l'ouverture du score brésilienne. Ses débordements n'ont pas servi ses partenaires.

-Chicharito (3) : pour vaincre la malédiction des huitièmes de finale, il a d'abord tenté un changement capillaire. Mais sa coiffe blonde n'a pas permis à ses camarades de le trouver plus facilement...Agressif défensivement, il a commis quelques fautes. Sa vitesse a passé un frisson dans la défense brésilienne, mais il s'est emmêlé les pieds face à Miranda et avant d'être stoppé par Thiago Silva dans la surface. Malgré une aisance technique indéniable, il a trop rarement régalé par ses passes, alors qu'elles ont permis aux siens de se projeter rapidement vers l'avant dans le premier acte. Il sort la tête basse à l'heure de jeu, remplacé par Raul Jimenez (60e). L'attaquant de Benfica ne s'est pas mis en évidence.

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