Coupe du Monde 2018 : ce qu'il faut savoir sur la Suisse

Par Maxime Barbaud
5 min.
Suisse Xherdan Shaqiri @Maxppp

La Coupe du Monde démarre dans quelques jours à peine. Afin d'être préparé à toutes situations, nous vous proposons un tour d'horizon de toutes les équipes en lice. Coup de projecteur aujourd'hui sur la Suisse.

Et non cette année, la France ne jouera pas la Suisse en phase de poules comme c'est souvent le cas ces dernières années lors des grandes compétitions. Pour son 4e Mondial de suite, le 11e en tout, la sélection helvète tentera de faire au moins aussi bien qu'en 2014, où elle avait atteint les 8es de finale et une défaite cruelle face à l'Argentine.

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La qualification a bien failli lui échapper

Tout se présentait bien pour la Suisse lors de ces qualifications. Tombée dans la poule B, elle a hérité d'un tirage largement abordable avec les présences de la Hongrie, de la Lettonie, des Iles Féroé et d'Andorre. Seul le champion d'Europe en titre portugais donnait un peu d'incertitude à ce groupe. Hasard du calendrier, la Seleçao das Quinas disputait et perdait son premier match officiel après son sacre en septembre 2016 face à la Nati 2-0. Favoris, la Suisse et le Portugal réalisaient un parcours sans faute avant de se retrouver en octobre dernier pour la finale du groupe. Et cette fois-ci, ce sont les Lusitaniens qui s'imposaient 2-0. Ils s'adjugeaient dans le même temps la première place et une qualification directe grâce à une meilleure différence de buts.

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La Suisse a donc eu recours à un barrage malgré ses 9 victoires en 10 matches d'éliminatoires. C'est l'Irlande du Nord qui se dressait face à elle. Après une victoire acquise en terre britannique 1-0 grâce à un penalty de Ricardo Rodriguez, le plus dur était fait mais l'équipe coachée par Vladimir Petkovic a énormément souffert au Parc St-Jacques lors du match retour. Le même gaucher de l'AC Milan a sauvé à nouveau les siens mais en défense cette fois-ci, repoussant sur sa ligne dans les dernières minutes un coup de tête de Jonny Evans. Il a ainsi évité à son équipe une prolongation tendue et surtout indécise puisque le match s'est terminé sur un match nul 0-0.

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Un groupe E homogène

La Suisse a hérité d'un groupe E très homogène lors du tirage au sort. Si le Brésil fait figure d'ogre et devrait s'adjuger la première place sans trembler, Costa Rica, Serbie et Suisse devront se disputer la deuxième et dernière place qualificative pour le tableau final. La tâche ne sera pas aisée puisque les Ticos ont tout de même atteint les quarts de finale en 2014 et que les Aigles Blancs ont toujours une équipe redoutable et difficile à maîtriser. Malgré son barrage compliqué, la Nati aborde cette compétition russe avec pas mal de confiance.

Elle affiche en effet des statistiques redoutables. Depuis son élimination en 8e de finale de l'Euro 2016 aux tirs au but face à la Pologne, elle n'a perdu qu'un seul de ses 15 derniers matches (face au Portugal). En mars dernier lors des deux amicaux, elle a facilement disposé de la Grèce 1-0 mais surtout elle a étrillé le Panama 6-0, autre formation qualifiée en Russie. Ses deux dernières rencontres amicales face à l'Espagne (le 3 juin) et le Japon (8 juin), avant d'affronter le Brésil le 17 juin, auront valeur de test grandeur nature. La Suisse sera mieux préparée éventuellement pour défier l'Allemagne en 8e de finale si la logique est respectée.

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Le sélectionneur : Vladimir Petkovic

À 54 ans, l'homme à la triple nationalité (croate, bosniaque et suisse) vivra sa première Coupe du Monde. Après le 8e de finale à l'Euro en France, il tentera de faire mieux même si la tâche s'annonce compliquée. Depuis sa prise de fonction en 2014, le technicien polyglotte (il parle 8 langues !) a su imposer sa marque, jonglant souvent entre le 4-3-3, le 4-2-3-1 et le 4-1-4-1 mettant les Xhaka, Shaqiri, Dzemaili ou encore Zuber dans les meilleures conditions mais aussi en favorisant l'essor de Mario Gavranovic devant et de Manuel Akanji derrière. Il a même réussi à relancer Johan Djourou (31 ans). Pour autant, le docteur a émis quelques réserves ces dernières semaines et ne veut pas voir son équipe plus belle qu'elle est. Une manière sans doute de mettre ses joueurs sous pression.

Le joueur clé : Xherdan Shaqiri

Du haut de ses 26 ans, le milieu offensif s'est fait une place à la Nati. Il n'est plus la surprise sélectionnée en Afrique du Sud il y a 8 ans, ni la révélation entrevue au Brésil en 2014. Aujourd'hui, il est indispensable à la sélection. Leader technique avec ses 68 capes et ses 20 buts, l'ancien du FC Bâle profitera de cette compétition pour oublier sa saison décevante avec Stoke City, qu'il n'a pas réussi à maintenir en Premier League. Une bonne performance de sa part au Mondial l'aidera surement à rebondir dans un club de plus grand standing alors qu'il a besoin de se relancer après ses échecs du côté du Bayern Munich puis de l'Inter Milan.

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La pré-liste des 26 joueurs :

Gardiens : Roman Bürki (Dortmund/GER), Gregor Kobel (Hoffenheim/GER), Yvon Mvogo (Leipzig/GER), Yann Sommer (Mönchengladbach/GER).

Défenseurs : Manuel Akanji (Dortmund/GER), Johan Djourou (Antalyaspor/TUR), Nico Elvedi (Mönchengladbach/GER), Michael Lang (Bâle), Stephan Lichtsteiner (Juventus/ITA), François Moubandje (Toulouse/FRA), Ricardo Rodriguez (AC Milan/ITA), Fabian Schär (La Corogne/ESP), Silvan Widmer (Udinese/ITA).

Milieux : Valon Behrami (Udinese/ITA), Blerim Dzemaili (Bologne/ITA), Edimilson Fernandes (West Ham/ENG), Gelson Fernandes (Francfort/GER), Remo Freuler (Atalanta/ITA), Xherdan Shaqiri (Stoke/ENG), Granit Xhaka (Arsenal/ENG), Denis Zakaria (Mönchengladbach/GER), Steven Zuber (Hoffenheim/GER).

Attaquants : Josip Drmic (Mönchengladbach/GER), Breel Embolo (Schalke/GER), Haris Seferovic (Benfica/POR), Mario Gavranovic (Dinamo Zagreb/CRO).

Le maillot domicile

Suisse Xherdan Shaqiri

Le maillot extérieur

Le programme de la Suisse dans le groupe E

Brésil - Suisse, le 17 juin à 20h sur TF1 et BeIN Sports

Serbie - Suisse, le 22 juin à 20h sur BeIN Sports

Suisse - Costa Rica, le 27 juin à 20h sur BeIN Sports

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