Coupe du Monde 2018, Espagne : les choix de Fernando Hierro posent déjà question

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Espagne Fernando Ruiz Hierro @Maxppp

Qualifiée sans brio pour les huitièmes de finale du Mondial, l'Espagne ne convainc pas. Et forcément, les choix du sélectionneur font débat.

C'était à prévoir, les choix de Fernando Hierro allaient être passés au crible pendant ce Mondial 2018. Le légendaire défenseur du Real Madrid a pris - malgré lui - la place d'un Julen Lopetegui qui faisait plutôt l'unanimité en Espagne. Lors de sa conférence de presse de présentation, il avait confirmé qu'il n'allait pas énormément changer l'équipe et les systèmes concoctés par le Basque. Et après les trois premiers matchs de la Roja dans cette compétition, le bilan est plutôt mitigé. Quelques satisfactions, comme le niveau exceptionnel d'Isco, ou un Diego Costa plutôt en jambes. Mais beaucoup d'inquiétudes : un De Gea pas dans le coup, une défense plus friable que jamais ou encore une animation offensive en berne.

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Si Fernando Hierro ne peut pas être tenu pour responsable des prestations de David De Gea, certains réclament déjà la titularisation de Kepa Arrizabalaga en lieu et place du Mancunien. Un choix compliqué à prendre, et on peut comprendre que l'Andalou renouvelle sa confiance en De Gea, qui reste un portier de qualité et qui a l'expérience du haut niveau. En revanche, la titularisation de Carvajal, tout juste revenu de blessure, en lieu et place d'un Odriozola brillant à chaque fois que Lopetegui a fait appel à lui, pose vraiment question. L'absence de Koke, qui semble être la solution idéale pour colmater les brèches au milieu tout en étant utile dans l'élaboration du jeu, est également incomprise, d'autant que Sergio Busquets a publiquement milité pour une titularisation du Colchonero.

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Où sont Asensio ou Koke ?

Devant, des éléments comme Andrés Iniesta ou David Silva ne sont pas au niveau attendu. S'il est compliqué de se passer du premier compte tenu de son statut, d'autant que face au Maroc il a prouvé pouvoir être décisif même en étant moins bien physiquement, le deuxième sort de trois prestations insipides. Un joueur comme Saúl Ñíguez qui n'a pour le moment pas joué la moindre minute, alors que Lopetegui l'utilisait régulièrement, est ainsi attendu par les fans. De même pour Marco Asensio, qui doit pour le moment se contenter d'entrées en jeu en fin de rencontre. Si Julen Lopetegui avait l'habitude de faire jouer les éléments les plus en forme du moment, force est de constater que Fernando Hierro ne suit pas sa ligne directrice de ce côté-là.

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Mais surtout, ses choix - ou plutôt l'absence de choix en l'occurrence - en cours de match soulèvent aussi des questions quant à sa capacité à prendre des décisions. Une statistique est accablante : il n'a réalisé aucun changement avant la 70e minute, alors que son équipe a souvent été en difficulté en deuxième période. C'était le cas face à l'Iran, avant de se répéter contre le Maroc lundi soir. Des changements arrivés bien trop tard, et aussi contestés. Andrés Iniesta a ainsi terminé la rencontre alors qu'il était grillé physiquement, pendant que Hierro a attendu la 84e minute pour sortir un David Silva qui n'y était pas, alors que Thiago, plus en vue que les deux premiers cités, avait été remplacé avant eux. S'il est vrai qu'il n'est pas aidé par certaines faillites individuelles, le sélectionneur espagnol va rapidement devoir remettre en question certains de ses choix récurrents...

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