La Russie s'est imposée face à l'Egypte mardi soir (3-1). Un deuxième succès en deux journées pour les hommes de Stanislav Cherchesov. Qui l'eut cru il y a encore quelques mois ?
La Russie a un pied et demi en huitième de finale de sa Coupe du Monde. Grâce à son succès mardi soir face à l'Egypte de Mohamed Salah (3-1), l'équipe de Stanislav Cherchesov, déjà victorieuse de l'Arabie Saoudite (5-0) en match d'ouverture, a quasiment validé son billet pour la phase finale du tournoi. Déjà une victoire en soi pour la Sbornaïa si on se souvient de son parcours décevant à l'Euro 2016 (éliminé au premier tour avec 1 point) et en Coupe des Confédérations l'an passé (éliminé au premier tour avec 3 points).
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Le début d'année 2018 d'Igor Akinfeev et ses partenaires avait d'ailleurs laissé craindre le pire. Sévèrement battus par le Brésil (0-3) et la France (1-3) à domicile en mars, les Russes n'ont pas su profiter de leurs matches de préparation pour se rassurer. Ils avaient effet perdu face à l'Autriche de Marko Arnautovic (1-0) et concédé le nul contre la Turquie de Yunus Malli (1-1). Deux résultats décevants, devant deux sélections non qualifiées pour le Mondial, qui laissaient présager de grosses difficultés pour le tournoi. Et pourtant...
Cheryshev, le symbole
Le coup d'envoi de la compétition a donné des ailes aux joueurs. Ils signent en effet le meilleur début d'un pays hôte lors d'un Mondial avec deux victoires, huit buts inscrits et seulement un encaissé. Aleksandr Golovin et les siens sont également ceux qui avalent le plus de kilomètres : 118 contre l'Arabie Saoudite puis 115 face aux Pharaons. Un don de soi souligné par le sélectionneur national mardi en conférence de presse d'après-match. «Ce n'est pas un accident si nous avons gagné deux matches, nous avons un groupe très solidaire», a-t-il salué. Loin d'être la meilleure techniquement depuis le début du tournoi, elle exploite les faiblesses de l'adversaire à merveille.
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Symbole de cette insolente réussite, Denys Cheryshev (27 ans). L'attaquant de Villarreal, remplaçant au début du Mondial, a profité de la blessure d'Alan Dzagoev pour prendre place dans le onze. Résultat : 3 buts en 2 apparitions, ses 3 premières réalisations en sélection. Une belle histoire pour la Sbornaïa qui a su retourner l'opinion, un temps sceptique. Le média local Gazeta avait même été jusqu'à lâcher que la sélection aurait besoin d'un miracle pour ne pas perdre tous ses matches de poule. Le plus dur reste désormais à faire, face à l'Uruguay, l'adversaire le plus coriace de sa poule, puis en huitième (face à l'Espagne, au Portugal, à l'Iran ou au Maroc). Mais l'essentiel est là, la Coupe du Monde des Russes est déjà réussie.
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