Coupe du Monde 2018 : tout ce qu’il faut savoir sur le Costa Rica

Par Aurélien Macedo
6 min.
Keylor Navas Gamboa @Maxppp

Quart de finaliste de la Coupe du monde 2014, le Costa Rica avait surpris tout son monde en s’extirpant d’un groupe très relevé où figurait l’Angleterre, l’Italie et l’Uruguay. Un véritable exploit qui s’achevait donc en quart de finale contre les Pays-Bas. Quatre ans après, la Sele espère faire de même. Si ce sera loin d’être évident contre le Brésil, la Suisse et la Serbie (groupe E), le Costa Rica n’a pas peur puisqu’il sait faire.

Pour son cinquième Mondial (après 1990, 2002, 2006 et 2014), le Costa Rica arrive avec de belles ambitions. En s’imposant comme l’une des sélections les plus solides de sa fédération, la sélection centraméricaine peut entrevoir un beau parcours. Costaud dans toutes les lignes, l’équipe d’Oscar Ramírez s’avance par ailleurs avec le plein de confiance.

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Qualifé sans trembler

Débutant la course au Mondial 2018 au quatrième tour grâce à son classement FIFA, le Costa Rica n’avait pas à se soucier des premières phases qualificatives et faisait directement partie des 12 dernières équipes de la zone CONCACAF. Placé dans un groupe B très homogène avec le Panama, Haïti et la Jamaïque, Los Ticos auraient pu avoir un chemin vers la Russie un brin compliqué. Rien d’effrayant pour les coéquipiers de Bryan Ruiz qui ne faisaient qu’une bouchée de tous leurs adversaires. Malgré un match nul en Jamaïque, le Costa Rica terminait avec cinq succès en six matches et se qualifiait aisément en compagnie du Panama. Les deux nations rejoignaient ainsi le Mexique et le Honduras qui figuraient dans le groupe A et les États-Unis ainsi que Trinité-et-Tobago dans le groupe C.

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Tout démarrait sous les meilleurs auspices avec une victoire sur la pelouse de Trinité-et-Tobago (2-0) avant un match de folie contre les États unis (4-0). Galvanisés par la démonstration contre les Américains, ils retombaient toutefois dans leurs travers face au Mexique (2-0) avant d’être accrochés par le Honduras (1-1) et le Panama (0-0). Menacé par ses rivaux, le Costa Rica prenait de nouveau le large en s’imposant encore contre Trinité-et-Tobago (2-1) et les États-Unis (2-0). Appliqués face au Mexique (1-1), Los Ticos compostaient leur billet face au Honduras suite à un but tardif de Kendall Waston (1-1). La défaite contre le Panama lors du dernier match (2-1) était anecdotique, le Costa Rica était sûr de rejoindre la Coupe du monde.

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L’assurance Oscar Ramírez

Ancien footballeur costaricien, il a marqué de son empreinte son championnat national. Tout d’abord, il a remporté quatre titres de champion (1983, 1984, 1991 et 1992) et une Coupe des champions de la CONCACAF (1986) avec le LD Alajuelense avant de connaître une aventure similaire avec le Deportivo Saprissa (4 titres nationaux, 2 trophées continentaux). Avec le Costa Rica, il a pris part à la Coupe du monde en 1990 où il a été en huitième de finale. Une carrière faste en tant que joueur qui se conjugue parfaitement à son parcours d’entraîneur. De retour à Alajuense, il remporte cinq titres de champion du Costa Rica et s’affirme un peu plus comme l’un des hommes forts du football costaricien. Logiquement, il prend les rênes de la sélection en août 2015 en lieu et place de Paulo Wanchope. Malgré un échec dès le premier tour de la Copa America Centenario, «El Machillo» était confirmé dans ses fonctions. Un choix payant puisqu’il réussissait à qualifier le Costa Rica pour le Mondial.

Un jeu vertical

Disposant d’un groupe assez similaire de celui qui avait pris part au dernier Mondial, le Costa Rica n’a pas fait de révolution. Ainsi, 12 joueurs qui étaient présents il y a quatre ans seront de nouveau à la Coupe du monde. Un avantage de taille pour Los Ticos qui disposent d’un collectif soudé. Basé sur un 5-4-1 modulable en 5-3-2, le système de jeu d’Oscar Ramírez reprend l’héritage de Jorge Luis Pinto. Un pressing haut et des latéraux offensifs, la philosophie costaricienne est basée sur la verticalité et l’agressivité. Une véritable identité qui perdure toujours. Bien entendu, les cages de la Sele seront précieusement protégées par Keylor Navas. Comme en 2014, le portier du Real Madrid sera déterminant dans le parcours de son équipe nationale.

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Toutefois, ce dernier sera bien accompagné. Devant lui, un trio défensif très solide aura pour mission de limiter les vagues adverses. Véritable tour de contrôle de la défense, Kendall Waston peut compter sur les présences des véloces Johnny Acosta et Francisco Calvo à ses côtés pour former un bloc compact. La vitesse est le véritable point fort de cette équipe avec Cristian Gamboa et Bryan Oviedo qui feront l’essuie-glace dans les couloirs. Assez dense, le milieu de terrain est composé de joueurs de devoir avec Celso Borges et Favid Guzman dans l’entrejeu. L’équipe se retrouve alors fortement dépendante de Bryan Ruiz, la plaque tournante du Costa Rica. Positionné milieu droit, il n’hésite pas à prendre place en tant que meneur de jeu. Dans cette disposition, Christian Bolaños (ou Daniel Colindres) abandonne son couloir droit pour prêter main-forte au buteur. Profitant d’une baisse de régime, de Joel Campbell, c’est Marco Ureña qui se retrouve à la pointe de l’équipe.

Le joueur clé : Keylor Navas

Triple vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, Keylor Navas a pris une toute autre dimension depuis le dernier Mondial. Après des expériences à Albacete et Levante, le natif de San Isidro faisait un pas de géant et rejoignait le Real Madrid suite à un Mondial exceptionnel. Auteur d’une excellente sortie contre l’Uruguay, il enchaînait avec deux clean-sheets contre l’Italie et l’Angleterre. En huitième de finale, il écœurait la Grèce en arrêtant un tir au but de Theofánis Gekas avant d’emmener son équipe aux tirs au but contre les Pays-Bas. Surfant sur cette compétition, il prouvait qu’il n’était pas un feu de paille en s’imposant chez les Merengues. Parfois critiqué, il sait répondre présent dans les moments qui comptent comme face au Bayern Munich en demi-finale de Ligue des Champions. Pour ce deuxième Mondial avec la Sele, il pourrait de nouveau être décisif et par la même occasion, permettre un excellent parcours du Costa Rica.

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Les maillots du Costa Rica :

Le maillot domicile :

Le maillot extérieur :

La liste des 23 du Costa Rica :

Gardiens : Keylor Navas (Real Madrid), Patrick Pemberton (Alajuelense), Leonel Moreira (Herediano)

Défenseurs : Christian Gamboa (Celtic), Ian Smith (Norrkoping), Ronald Matarrita (New York City), Bryan Oviedo (Sunderland), Oscar Duarte (Espanyol), Giancarlo Gonzalez (Bologne), Francisco Calvo (Minnesota United), Kendall Waston (Vancouver Whitecaps), Johnny Acosta (Aguilas Doradas)

Milieux : Favid Guzman (Portland Timbers), Yeltsin Tejeda (Lausanne), Celso Borges (RCD La Corogne), Randall Azofeifa (Herediano), Rodney Wallace (New York City), Bryan Ruiz (Sporting CP), Daniel Colindres (Saprissa), Christian Bolanos (Saprissa)

Attaquants : Johan Venegas (Saprissa), Joel Campbell (Real Betis), Marco Ureña (Los Angeles FC)

Le programme du Costa Rica dans le groupe E :

  • Costa Rica - Serbie, 17 juin à 14h sur beIN Sports
  • Brésil - Costa Rica, 22 juin à 14h sur beIN Sports
  • Suisse - Costa Rica, 27 juin à 20h sur TF1 et beIN Sports
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