Equipe de France : Ben Yedder affiche ses ambitions avec les Bleus

Longtemps il a espéré ce moment. Auteur de 61 buts en Ligue 1 lors de ses quatre dernières années à Toulouse, Wissam Ben Yedder (27 ans) attendait un signe de la sélection tricolore. En vain. Débarqué à Séville en 2016, le natif de Sarcelles misait sur sa première expérience au sein d'un club reconnu en Europe pour enfin forcer le destin. Au final, l'ancien Toulousain a dû patienter un an et demi et son doublé face à Manchester United en huitième de finale de Ligue des Champions pour recevoir l'appel tant désiré.

Profitant des absences sur blessure d'Alexandre Lacazette et de Kingsley Coman, Ben Yedder goûte enfin aux joies de la sélection française. Une énorme satisfaction pour un joueur qui n'a pas hésité à refuser la sélection tunisienne pour avoir sa chance en bleu. «Ça a pris le temps qu’il fallait. Ç'aurait pu être deux ans, cinq ans, dix ans même, le tout, c’est que j’ai travaillé dur pour y arriver et qu’au final, j’y suis (...) J’avais l’habitude de dire depuis des années : qui peut m’enlever cet espoir d’être appelé ? Qui peut m’enlever l’espoir d’y rester maintenant ? Personne», a confié l'intéressé dans les colonnes de L'Équipe.

Ben Yedder veut aller à la Coupe du Monde

Bien décidé à saisir sa chance face à la Colombie et/ou la Russie les 23 et 27 mars prochains, Ben Yedder pourrait donc être l'un des gagnants de dernière minute dans la course au Mondial. N'en déplaise à ses détracteurs. «Chacun est libre de penser ce qu’il veut. Mais les gens, ils doutaient à Toulouse, ils doutaient à Séville. J’ai démontré que j’étais présent dans les grands rendez-vous», a-t-il ajouté, faisant référence à sa prestation XXL à Old Trafford alors qu'il avait démarré la rencontre sur le banc.

Tout heureux d'avoir foulé la pelouse de Clairefontaine pour la première fois, Ben Yedder a enfin avoué qu'il ne comptait pas jouer les spectateurs de luxe lors de cette trêve internationale. Confiant sur sa capacité à s'entendre avec ses nouveaux coéquipiers de sélection, le Sévillan a logiquement fait savoir qu'il comptait tout donner pour faire partie du voyage en Russie. «Je pense qu’on peut bien s’entendre, oui. Ce sont des joueurs (Antoine Griezmann et Kylian Mbappé) qui sentent le foot, qui jouent en une, deux touches de balle. Après, je ne vais pas m’inventer, je suis attendu surtout dans la finition. (...) Le Mondial, c’est un rêve, un objectif. Je vais travailler dur pour montrer que je suis là, et pour me confirmer que je peux être dans ce groupe». Motivé comme jamais, WBY sait désormais ce qu'il lui reste à faire. Et même si Didier Deschamps lui offre un temps de jeu réduit, le néo Bleu misera sur ses qualités de supersub à Séville pour tenter de faire la différence.