Equipe de France : Benjamin Pavard-Lucas Hernandez, plus que des doublures ?

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.
Lucas Hernández Pi @Maxppp

Annoncé titulaire sur les côtés de la défense française, le duo Sidibé-Mendy est apparu emprunté physiquement et chahuté en défense. Contrairement aux entrants Lucas Hernandez et Benjamin Pavard. De quoi remettre en question la hiérarchie établie ?

Remuante face à la République d'Irlande (2-0) et contre l'Italie (3-1), l'équipe de France a affiché un visage moins emballant hier soir au Groupama Stadium face aux Etats-Unis (1-1). Un manque de percussion que Didier Deschamps avait anticipé lors de la conférence de presse d'avant-match et qu'il a rappelé à l'issue des 90 minutes disputées sur la pelouse lyonnaise. «On a manqué de peps parce qu'on avait beaucoup travaillé cette semaine». Pourtant, à l'heure où la concurrence est présente dans tous les secteurs de jeu au sein des Bleus, la forme physique affichée par Benjamin Mendy et Djibril Sidibé ne peut laisser indifférent.

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Lucas Hernandez crève l'écran

Auteur d'un contre-la-montre spectaculaire pour faire partie des 23 heureux élus tricolores, Mendy avait convaincu tout son monde lors de ses premiers pas à Clairefontaine et face à la République d'Irlande. Hier soir, le latéral gauche de Manchester City a toutefois bouclé ses trois matches de préparation (deux comme titulaire) sans avoir disputé aucune rencontre dans son intégralité alors que son remplaçant, Lucas Hernandez, s'est montré plus tranchant. Dès lors, s'il n'est pas question de remettre en cause tout le travail effectué par le Citizen en un temps record, Didier Deschamps n'a pas pu échappé à la grande question: Mendy peut-il tenir sa place durant tout un match de Coupe du Monde ?

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«Dans l'absolu oui. Mais il a plus joué en dix jours que les huit derniers mois. Il faut qu'il monte en puissance lui aussi. C'est avec l'enchaînement des minutes qu'il va prendre plus de rythme», a déclaré le sélectionneur national en conférence de presse. Une réponse qui ne convainc pas. Ce qui est certain, c'est que Lucas Hernandez est prêt à saisir sa chance. Et il l'a montré face aux États-Unis. «Bien (sur sa prestation de samedi). Je continue à travailler. Je continue à faire ce que je sais faire et j'essaye d'être le plus performant possible. Il me reste qu'à continuer comme ça». De là à bouleverser la hiérarchie en place ? «On est toujours disponible. On est un groupe de 23, chaque joueur peut jouer sans aucun problème. On est là. Maintentant, c'est la décision du coach de savoir quel onze il va mettre face à l'Australie».

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Pavard, plus qu'une alternative à Sidibé ?

Même constat sur le flanc droit où Djibril Sidibé, revenu à la compétition lors des deux dernières journées de Ligue 1 après un mois d'absence, ne s'est pas montré très fringant. Pire, il est clairement coupable sur le but nord-américain marqué par Greene. Benjamin Pavard, à l'instar d'Hernandez, n'a pas manqué de saisir sa chance pour s'illustrer. Percutant offensivement, il a signé une nouvelle passe décisive sur le but égalisateur français. De quoi lui laisser espérer plus qu'un rôle de doublure au Mondial ? Déjà interrogé sur son statut chez les Bleus, l'intéressé avait clairement fait profil bas.

«Djibril Sidibé est le numéro 1, tout le monde le sait. Après, c'est à moi d'être performant, d'aller le titiller. Je suis un compétiteur, je prends ce qu'il y a à prendre. Quand le coach décide de me mettre sur le terrain, je me donne toujours à 100%. Je vais continuer à bosser pour avoir le plus de temps de jeu possible. » Mais hier, en zone mixte, le joueur de Stuttgart avoué qu'il se sentait prêt à en découdre qu'il soit remplaçant ou titulaire. «Moi, je suis prêt. Je suis au service du collectif. J'ai fait une entrée, une passe décisive. C'est vrai, je suis content pour moi mais aussi pour l'équipe. Avec ça , on ne perd pas le match. Donc c'est bon pour la confiance (...) Moi, je mouille toujours le maillot. Je me donne toujours à fond. Je suis à disposition de l'équipe et du coach. S'il fait appel à moi, je répondrais présent». Si Pavard comme Hernandez continuent à ce rythme, Didier Deschamps devrait faire de plus en plus appel à eux.

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