Atlético - Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Atlético Madrid Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro @Maxppp

Au terme d'un match admirablement bien maîtrisé, le Real Madrid a validé son billet pour la finale de Coupe du Roi. Un doublé de Cristiano Ronaldo, sur pénalty, a mis un terme à la démonstration merengue face au rival de l'Atlético (2-0, 5-0 au cumul).

Ambiance chaude au Vicente Calderon, pour le match retour des demies de Coupe du Roi entre l'Atlético et le grand rival du Real. Les supporters colchoneros, en dépit de la lourde défaite à l'aller (3-0), veulent croire en une hypothétique qualification. Pour ce faire, il faut donc surpasser des Merengue redoutant la rébellion adverse, comme le laisse supposer le onze de Carlo Ancelotti, que l'on pourrait presque qualifier de “type”, à un Karim Benzema près. Supérieur dans les compositions, le Real joint aussi la manière dans le jeu, dès les premiers instants de la partie. La monopolisation du ballon et une première tête de Gareth Bale (3e) sont des signes annonciateurs, que Cristiano Ronaldo va concrétiser au tableau d'affichage. Premier déboulé du Portugais dans le camp adverse, le voilà fauché dans la surface, et l'arbitre de désigner le point de pénalty. Il se charge lui-même de transformer la sentence (0-1, 7e), achevant déjà les espoirs du Calderon.

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D'autant que derrière, la domination merengue ne s'essouffle pas. Ronaldo, encore lui, manque ainsi de peu le doublé avec une tête (11e). Un poteau de Raul Garcia entretient le doute l'espace d'un instant (14e), mais une nouvelle erreur défensive des Colchoneros va permettre aux hommes de Carlo Ancelotti de creuser un peu plus l'écart. Cette fois, c'est Bale qui est accroché, et le résultat reste inchangé, avec un but de CR7 à l'arrivée (0-2, 16e). Les débats étant désormais clos, le Real se contentera de gérer jusqu'à la pause, sans être menacé par un adversaire bien trop imprécis pour espérer quoi que ce soit.

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À la reprise, la physionomie n'a pas changé, entre des Merengue dans la gestion et des Colchoneros maladroits qui, logiquement, ne croient plus en la qualification et se refusent à lâcher les chevaux. Le rythme s'en retrouve donc affecté, le nombre d'occasions également. D'un côté, un coup-franc de Gareth Bale (64e) et une frappe de CR7 (73e) apporteront un frisson, avant une ultime tentative de Sosa, sur laquelle s'interposera brillamment Casillas (83e). Après avoir bien négocié sa partie, c'est donc le Real, qui valide son billet pour la finale de Coupe du Roi, où devrait l'y rejoindre le Barça. Avec un 5-0 au cumul, les Merengue n'auront finalement fait qu'une bouchée de leur rival historique et sportif l'Atlético. De quoi confirmer leur superbe forme, à l'heure de nouvelles échéances importantes.

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L'homme du match : Cristiano Ronaldo (7,5) : le Ballon d'Or a marqué le match retour de cette Coupe du Roi de son empreinte. Bien sûr, il ne s'agit assurément pas du meilleur match de sa carrière. Mais son doublé sur pénalty parle pour lui, d'autant qu'il a lui-même provoqué le premier, sur sa toute première accélération du match. Beaucoup de sang froid, et un remuant habituel qui aura posé bien des soucis à l'arrière garde adverse. Remplacé par Jesé (75e).

Atlético Madrid :

  • Aranzubia (4) : s'il ne peut pas grand chose sur les deux penalties inscrits par Cristiano Ronaldo, le remplaçant de Thibaut Courtois a livré une partie somme toute honorable, durant laquelle il se sera offert plusieurs interventions au sol et dans les airs de qualité. Un match frustrant.

  • Manquillo (2,5) : en difficulté dès les premières minutes de la partie, le jeune latéral droit des Colchoneros a mis fin aux espoirs de qualification en provoquant rapidement un penalty après une faute sur Cristiano Ronaldo (7e). Mal rentré dans son match, il aura vécu un enfer jusqu'à la mi-temps, impuissant face aux attaquants adverses. Remplacé par Juanfran (5) au retour des vestiaires. L'habituel titulaire du poste a montré plus de garanties défensivement et n'aura pas été pris à défaut sans pour autant être transcendant.

  • Alderweireld (4,5) : quelques bonnes interventions à mettre à son actif, notamment sur des ballons longs pas toujours faciles à négocier. Hormis cela, l'international belge n'a rien pu faire pour empêcher le naufrage des siens, malgré une bonne présence dans les duels aériens également.

  • Miranda (5,5) : patron de la défense de l'Atlético Madrid, le Brésilien s'est montré très solide dans les duels et a fait preuve d'une bonne lecture du jeu pour couper les passes des joueurs du Real. L'ancien défenseur de São Paulo a été le seul à poser véritablement des problèmes aux attaquants merengues et s'est offert plusieurs interventions décisives pour éloigner le danger.

  • Insua (4) : en difficulté lors des premières minutes de la rencontre, notamment en défense face à la vitesse de Gareth Bale, c'est lui qui provoque le second penalty pour le Real en fauchant le Gallois dans la surface justement (15e). Plus concentré par la suite, il a mieux tenu son couloir mais s'est montré inexistant offensivement.

  • Koke (4,5) : les matches se suivent et se ressemblent pour le jeune milieu de terrain espagnol, plus aussi flamboyant qu'en début de saison. Ce soir encore, le Madrilène de 22 ans est passé à côté de son match. Peu agressif dans les duels, il a perdu énormément de ballons et aura manqué de précisions dans ses transmissions. Mis en échec ce soir, il a parfaitement été muselé par le milieu de terrain du Real.

  • Mario Suárez (2) : beaucoup trop discret dans l'entrejeu, le milieu de terrain de 26 ans a totalement été inexistant aussi bien à la récupération du ballon, au pressing et à la construction du jeu des Colchoneros. Un match à très vite oublier.

  • Diego (2) : titulaire ce soir, le meneur de jeu brésilien a livré une prestation littéralement insipide. Totalement invisible sur la pelouse, il a erré comme une âme en peine durant toute la première période, durant laquelle il n'a jamais su trouver le bon tempo pour servir ses partenaires. Logiquement remplacé dès le retour des vestiaires par Adrian (4). Le nouvel entrant a eu le mérite de dynamiter quelque peu son équipe, qui s'est montrée plus entreprenante et dangereuse après la pause.

  • Sosa (4,5) : s'il a proposé beaucoup de mouvements sur son couloir, le milieu offensif argentin s'est montré très impliqué sur les tâches défensives et n'aura pas ménagé ses efforts. S'il n'a pas eu l'occasion de se distinguer en attaque, il n'a pas hésité à prendre sa chance dès qu'il le pouvait, en témoigne cette frappe limpide en fin de rencontre (84e), difficilement repoussée par Casillas.

  • Rodriguez (4) : s'il a connu un début de match très compliqué, à l'image de l'ensemble de son équipe, l'ancien joueur du PSG et de Porto notamment a toutefois été très actif en attaque, s'appliquant à faire jouer ses partenaires. Néanmoins, il n'a pas connu beaucoup de réussite dans ses choix et n'aura rien pu faire pour trouver la faille face à une défense du Real très solide ce soir.

  • Raul Garcia (5) : esseulé sur le front de l'attaque, l'avant-centre espagnol a vécu une partie frustrante, où il n'aura pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Volontaire et disponible cependant, il aurait pu égaliser d'une frappe parfaite, finalement repoussée par le poteau (12e). Toujours bien placé, il aura posé quelques problèmes aux défenseurs de Carlo Ancelotti. Remplacé par Gabi (61e).

Real Madrid :

  • Casillas (6) : le gardien merengue a passé une soirée assez tranquille. Battu sur la première tentative adverse, il fut sauvé par son poteau (14e). Du reste, quelques interventions pour dégager son camp, des relances pas toujours adroites, mais une seule parade déterminante à noter, devant Sosa en toute fin de match (83e).

  • Carvajal (6,5) : une belle activité pour le latéral, qui s'est offert quelques montées de balle rageuses, du fait d'une activité défensive moindre. Il fut par exemple l'auteur du centre parfait pour Cristiano Ronaldo, qui aurait pu marquer le 3-0 (73e). Rarement pris de court sur son flanc, il a fait le boulot.

  • Varane (7,5) : le jeune français retrouvait ce soir le onze de départ après trois mois de convalescence. Et pour son retour, l'international tricolore aura rassuré son monde, faisant entrevoir sa classique qualité de relance. S'est également fendu de quelques dégagements salvateurs (35e, 51e). Un joli come-back.

  • Ramos (7,5) : sa présence fut tranquillisante pour toute son arrière garde, l'international espagnol ayant diffusé beaucoup de sérénité via son grand calme. Il a excellé, de plus, de par la qualité de ses tacles (30e). Impérial et indispensable, ce qu'Ancelotti a bien compris en le sortant dès la pause, pour éviter qu'un jaune ne le prive de finale. Remplacé par Nacho (5) qui aura poursuivi son œuvre avec une plus grande discrétion.

  • Arbeloa (6) : à l'instar de son pendant Carvajal, il a fait le métier sur cette rencontre, l'efficacité offensive en moins. Lui aussi n'a que rarement été dépassé sur son côté, du fait de l'imprécision adverse. De bons replis à noter, bien qu'aucun de ses centres n'ait été réellement probant.

  • Xabi Alonso (6,5) : le maître à jouer madrilène a fait dans le classique, en alimentant continuellement ses partenaires en ballons. A bien mené sa barque, étant imperturbable dans son rôle. Aucune de ses ouvertures ne s'est cependant avérée décisive.

  • Illarramendi (6) : au centre d'un milieu très technique, l'ancien de la Real Sociedad devait s'illustrer davantage dans un rôle de récupérateur, fonction qu'il a rempli sobrement. À tel point qu'il peut être considéré comme l'un des éléments les moins en vue de l'effectif merengue.

  • Modric (7) : encore un gros match du Croate. Il a brillé par sa capacité de projection vers l'avant, accélérant le jeu des siens à chaque toucher de balle. Jamais les Colchoneros n'ont su le contenir. S'est néanmoins moins distingué dans une seconde période symbolisée par une gestion sereine. Remplacé par Casemiro (67e).

  • Bale (7) : une bonne partie pour l'ailier gallois, qui a admirablement combiné avec son pendant Cristiano Ronaldo. En termes de décision, il a lui aussi eu son mot à dire, avec la provocation du pénalty qui aura profité à CR7 (16e). Son coup-franc, qui obligea le portier à la parade (64e), aura apporté l'un des seuls frissons d'une deuxième mi-temps morose.

  • Isco (6,5) : dans une position inhabituelle de faux n°9 sur la feuille de match, le talent espagnol a en réalité alterné dans son positionnement, naviguant beaucoup sur le front de l'attaque. Dans la pratique, il fut l'auteur de quelques jolis numéros, et s'il n'a pas réalisé de geste décisif à proprement parler, il est à l'origine du second pénalty obtenu par les siens, lui qui a parfaitement servi Bale avant que celui-ci ne soit fauché dans la surface (16e).

  • Cristiano Ronaldo (7,5) : voir ci-dessus.

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