Italie - Croatie : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Italie Andrea Pirlo @Maxppp

Devant à la pause, l'Italie n'a pas su résister aux Croates dans ce match ouvert et concède le point du nul (1-1).

Après le match nul obtenu face à l’Espagne, l’Italie et son 3-5-2 se devait de confirmer la bonne impression qu’elle a laissée conte la Croatie. Sans surprise, les Transalpins ont donc démarré la rencontre pied au plancher. Supérieurs numériquement dans l’entrejeu grâce à leur système, les hommes de Cesare Prandelli ont infligé un pressing très haut à leurs adversaires avec une doublette Giaccherini/Maggio maintenant les latéraux croates sous pression et un Cassano très remuant entre les lignes. Logiquement, les coéquipiers de Buffon n’ont pas tardé à se créer les premières occasions chaudes du match par Balotelli (3e) et Marchisio (11e).

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Dominatrice, l’Italie a cependant payé physiquement le travail réalisé durant son entame de match. Plus relâchés, les Croates ont en effet profité de cette baisse de régime pour tenter de jouer dans le dos de la défense à trois azzurra même si Buffon n’a eu à sortir qu'un arrêt (20e). Plus ouvert, le match va alors être le théâtre d’une séance d’attaque-défense. Et ce petit jeu, ce sont les Italiens qui s’en sont tiré le mieux. Omniprésent, Cassano a tout d’abord alerté Pletikosa (33e), avant de servir idéalement Marchisio, mais ce dernier manque un incroyable double face-à-face avec le portier adverse (37e). Chahutée, la Croatie n’a malheureusement pour elle pas eu le temps de souffler après cette triple alerte puisque Pirlo concrétise juste avant la pause la grosse débauche d’énergie des siens en inscrivant un magnifique coup franc (1-0, 39e).

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Au retour des vestiaires, la Croatie est revenue avec l’intention de recoller au plus vite au score. Modric a d’ailleurs alerté Buffon à deux reprises (46e, 48e), mais en vain. Les Italiens ont ensuite contrôlé le match tout en restant très joueurs. Sereins en défense, ils ont pu compter sur le solide trio Bonucci/De Rossi/Chiellini pour repousser les incursions adverses avant de lancer les contres menés par Pirlo à destination du duo Cassano/Balotelli. Au fil des minutes, la domination territoriale croate restait stérile, et une victoire au métier se profilait pour les quadruples champions du monde. Mais à force de laisser le cuir aux Croates et d’accepter d’être assiégée, la Nazionale s’est fait punir. Sur un énième centre venu de la gauche, Chiellini est coupable d’une énorme faute de marquage et laisse Mandzukic ajuster Buffon d’une frappe à bout portant (1-1, 72e). Un coup dur pour Pirlo et les siens tant le buteur de Wolfsburg s’était montré plutôt invisible jusque-là. De son côté, Mandzukic en profite pour rejoindre l’Allemand Gomez et le Russe Dzagoev au rang des meilleurs buteurs de l’Euro (3 réalisations).

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Vexés d’avoir été rejoints au score, les Italiens ne vont cependant pas dominer la fin de match. Accusant le coup physiquement, les Azzurri n’ont cessé de se faire déborder sur les côtés. Heureusement pour Buffon et sa défense, toutes les tentatives de la bande à Modric n’ont pas obligé le portier italien à sortir des arrêts déterminants. Séduisante avec son football offensif, la sélection transalpine réalise là une mauvaise opération et pourrait se retrouver à trois points de ses deux premiers adversaires si l'Espagne l'emporte ce soir. Ce qui l'obligerait à devoir battre largement l’Irlande tout en espérant une victoire ibérique ou croate pour espérer se qualifier.

Homme du match : Pirlo (6,5) : serré de près, n’a pas eu de grande liberté pour exprimer sa science de la passe durant les premières minutes du match. Mais ça, c’était avant que le génie italien ne reprenne le dessus. Plus libre, il a une nouvelle fois organisé le jeu de son équipe, combinant souvent avec Cassano. Auteur de l’ouverture du score sur coup franc (39e), le Turinois peut toutefois regretter le manque d’inspiration de ses attaquants.

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Italie :

  • Buffon (6) : hormis deux arrêts chauds (20e, 90e, le gardien italien n’a pas eu grand-chose à faire, et ce, même durant la domination croate. Seul le tir à bout portant de Mandzukic a réussi à tromper sa vigilance, même s’il ne peut rien faire pour empêcher le cuir d’aller au fond des filets.

  • Bonucci (5,5) : sur son côté droit, il a beaucoup participé au jeu offensif de son équipe. À l’origine d’une action chaude (33e), il s’est même essayé à la frappe (50e). Néanmoins, il n’a pas vraiment pu contenir les assauts croates, le centre de l’égalisation est d’ailleurs venu de son côté.

  • De Rossi (6) : une nouvelle fois positionné dans l’axe de la défense, le Romain a été plutôt solide. Bon dans le jeu aérien, il n’a quasiment jamais été mis hors de position.

  • Chiellini (6) : certes, sa seule grosse erreur de marquage amène le but de l’égalisation croate, mais le Bianconero n’est pas récompensé des efforts qu’il a fournis. Outre ses bonnes interventions aériennes, il a réalisé de nombreux aller-retour pour tenter d’apporter offensivement dès qu’il a pu.

  • Maggio (5) : moins en vue que Giaccherini, il était positionné assez haut, mais aucun centre dangereux n’est venu de son côté. Et défensivement, il n’a pas vraiment prêté main-forte à Bonucci en fin de match.

  • Giaccherini (5,5) : très recherché par ses partenaires, il a délivré quelques centres bien sentis (3e, 42e). Il n’a pas hésité à repiquer dans l’axe pour apporter d’autres solutions, mais n’a pas non plus provoqué beaucoup de situations chaudes au fil des minutes.

  • Marchisio (5,5) : le joueur de la Juventus n’a pas chômé dans son pressing. Auteur d’une frappe qui passe juste au-dessus du but adverse (11e), il n’oubliera pas de sitôt son double face-à-face raté (37e) qui coûte aurait contribué à mettre les siens sur orbite.

  • Pirlo (6,5) : voir ci-dessus.

  • Motta (4) : positionné plus haut qu’au PSG, l’Italo-Brésilien n’a pas eu une réelle influence sur la rencontre, ses passes ayant rarement été réalisées vers l’avant. Remplacé par Montolivo (63e).

  • Balotelli (5) : contrairement à Cassano, le bad boy transalpin s’est davantage attaché à peser sur la défense. Mais si son coéquipier l’a souvent trouvé, le Citizen a vu toutes ses frappes finir dans les tribunes ou repoussées par le gardien croate (3e, 16e, 34e, 61e). Remplacé par Di Natale (69e).

  • Cassano (6) : très mobile, il a multiplié les appels entre les lignes. Plus en retrait que Balotelli, il a tenté de délivrer quelques munitions (30e, 37e) avant de tenter sa chance tout seul (33e, 43e). Omniprésent, il a été l’un des Italiens ayant touché le plus de ballons. Mais son duo avec Balotelli a sombré au fil des minutes. Remplacé par Giovinco (83e).

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Croatie :

  • Pletikosa (5,5) : il s'est révélé décisif sur son double arrêt face à Marchisio (37e) mais sa main n'est pas assez ferme pour stopper le magnifique coup franc de Pirlo (39e). Pour le reste, la Pieuvre a été propre dans la plupart de ces interventions face à Balotelli (15e) et Montolivo (75e) repoussant chacune de ces tentatives des deux poings.

  • Srna (4,5) : il a vraiment joué contre nature aujourd'hui. Ses montées offensives se sont faites trop rares et peu efficaces, il n'a apporté le danger que sur de longues touches (sa spécialité). Quant à ses interventions défensives, elles ont été peu convaincantes notamment lorsqu'il a été pris à défaut par Marchisio sur le double arrêt de Pletikosa (39e). Un match a oublier pour le capitaine croate.

  • Corluka (5) : il a été mis en difficulté lors du début de match par Balotelli en le laissant libre de tout marquage (2e et 15e). Pris de vitesse par le Citizen, il a su relever la tête et a repris le dessus sur son vis-à-vis annihilant la plupart de ses attaques.

  • Schildenfeld (5,5) : son duel avec Cassano a été une des clés du match à l'image du débordement de l'attaquant du Milan AC sur lequel il effectue un excellent retour (29e). Il a par ailleurs été impérial dans le domaine aérien, son point fort.

  • Strinic (6,5) : la révélation de cet Italie-Croatie ! Ces montées et ces centres ont semé la zizanie dans la défense italienne et ses efforts ont été récompensés par une magnifique passe décisive pour Mandzukic (72e). Une performance de très haut niveau.

  • Vukojevic (4,5) : il a fait office d'une sorte de troisième défenseur central dans le système en 4-4-2 de Bilic. Timoré lors des vingt premières minutes, mis en difficulté par un très bon Andrea Pirlo, il s'est montré beaucoup plus présent dans son engagement en seconde période.

  • Rakitic (4) : son positionnement était beaucoup plus bas que contre Irlande et son apport offensif a été inexistant face à un très bon Giaccherini. C'est d'ailleurs lui qui provoque la faute qui a amené le coup franc et l'ouverture du score de Pirlo (39e minute).

  • Perisic (5) : son duo avec Strinic était intéressant dans l'animation offensive, mais le joueur de Dortmund a eu trop peu d'occasions de s'illustrer dans ce match. Remplacé par Pranjic à la 67e minute.

  • Modric (6) : le leader technique de cette équipe croate a su jouer parfaitement son rôle de relayeur à l'instar d'Andrea Pirlo, son adversaire du soir. Positionné assez bas en première période, il s'est repris en seconde période à l'image de ses deux tentatives (46e et 48e). Le Spurs a apporté beaucoup de solutions sur le plan offensif déjouant parfaitement le catenaccio italien en seconde période

  • Jelavic (6) : s'est montré très polyvalent dans son rôle de 9 et demi en dézonant beaucoup afin d'exercer un pressing constant sur les défenseurs italiens. Son duo avec Mandzukic a réussi à mettre en difficulté la défense italienne tout au long de la seconde mi-temps. Remplacé par Eduardo à la 83e minute.

  • Mandzukic (6) : c'est Monsieur 100% ! Après avoir été muselé tout au long de la rencontre par le duo Chiellini-De Rossi, se confinant dans un rôle essentiellement défensif, il a fait preuve d'un opportunisme criant en profitant d'une erreur de marquage du défenseur de la Juve pour catapulter ce ballon au second poteau dans les buts de Buffon (72e). Son rôle de pivot constitue la pierre angulaire de l'équipe de Slaven Bilic. 3 buts en 2 matchs dans cet Euro, ce qui lui vaut le titre d'homme du match côté croate. Remplacé par Kranjcar à la 94e minute.

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