L’État met la pression sur Deschamps et la FFF pour Benzema

Par Alexis Pereira
2 min.
France Karim Benzema @Maxppp

Alors que la levée partielle du contrôle judiciaire de Karim Benzema s'annonçait comme un soulagement pour Didier Deschamps et Noël Le Graët, l’État vient de remettre un coup de pression en taclant, par la voix du Ministre des Sports, l'attaquant du Real Madrid.

«Mon but est d’avoir la meilleure équipe et donc les meilleurs joueurs. Je me bats aussi sur un plan… comment dire… (Il réfléchit.) Il a fait une erreur mais il est présumé innocent (...). La réponse, vous la connaissez. Sur un plan sportif, j’ai envie d’avoir les meilleurs joueurs. Benzema et tous les autres.» Dans les colonnes de L’Équipe samedi, Didier Deschamps expliquait qu'il espérait pouvoir compter sur Karim Benzema (28 ans) pour l'Euro. Le sélectionneur de l'équipe de France lâchait ces quelques mots forts, conforté par la levée partielle du contrôle judiciaire, qui pesait sur l'attaquant du Real Madrid, prononcée par le parquet de Versailles dans la désormais tristement célèbre affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Cette décision permet en effet au technicien français de pouvoir rappeler l'ancien Lyonnais en Bleu.

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Seulement, le possible retour de KB9 ne semble pas spécialement plaire à tout le monde. Notamment au sommet de l’État. Le Ministre des Sports Patrick Kanner a expliqué qu'il ne voyait pas d'un bon œil la présence du natif de Bron en sélection. «Je pense que lorsqu'on signe la charte de déontologie pour être membre de l'équipe de France on doit la respecter, et je pense qu'aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies en la matière pour M. Benzema», a-t-il lancé au micro de RTL, se disant prêt à «débattre» avec Noël Le Graët, président de la Fédération Française de Football, pour «s'expliquer et prévenir ce type d'affaires sur d'autres compétition à venir». La position du gouvernement paraît donc claire : les responsables politiques ne semblent pas vouloir du Merengue à l'Euro.

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S'il se plie aux choix sportifs, M. Kanner n'hésite pas à marteler son point de vue. « Mais en même temps, je respecterai la positon des sportifs et du président de la fédération. Le sélectionneur veut s'attacher les services des meilleurs joueurs français, c'est sa position. Ma position est celle d'un Ministre des Sports qui pense que l'exemplarité, la probité, la valeur humaine et judiciaire en l’occurrence des joueurs doit être prise en considération. Mais je ne suis pas le sélectionneur de l'équipe de France», a-t-il conclu. Le message est clair : l’État n'est pas favorable à un retour de Karim Benzema en équipe de France. À quelques semaines seulement de l'Euro, Didier Deschamps est donc plus que jamais sous pression à l'heure de faire ses choix...

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