Equipe de France : Deschamps assume ses choix tactiques déroutants

Par Alexis Pereira
3 min.
France Didier Deschamps @Maxppp

Au sortir de la victoire contre l'Irlande (2-1), synonyme de qualification pour les quarts de finale de l'Euro 2016, Didier Deschamps a assumé ses options tactiques.

C'est désormais une habitude depuis le début de l'Euro, l'équipe de France souffre pour faire la différence. Après leurs victoires à l'arraché contre la Roumanie (2-1) et l'Albanie (2-0) puis le nul poussif contre la Suisse (0-0), les Bleus ont dû puiser une nouvelle fois dans leurs ressources pour venir à bout de l'Irlande (2-1) après avoir été menés au score. Didier Deschamps a évidemment salué la réaction de ses troupes en conférence de presse d'après-match. «J’espère que cette victoire va libérer les joueurs. Offrir l’ouverture du score nous a rendus plus fébriles, en face il y avait de l’enthousiasme et de la générosité. Il a fallu chercher au fond de nous-mêmes pour prendre l’avantage», a-t-il souligné.

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Mais si le résultat reste l'essentiel, la qualité de la prestation pose une nouvelle fois plusieurs questions. Tactiquement notamment, avec le positionnement de Blaise Matuidi à droite dans l'entrejeu pour placer Paul Pogba à gauche, son poste préférentiel. Le sélectionneur national a justifié son option plutôt étonnante au coup d'envoi. «Moi, je ne fais pas de paris. Je prends des décisions après discussions avec les joueurs. Quand ça ne marche pas, c’est de ma faute. Peut-être qu’en démarrant avec le schéma de la deuxième mi-temps, ça n’aurait pas marché non plus», a-t-il lâché avant de poursuivre. «Il n’y a pas que le choix tactique, il a aussi fallu mettre de la détermination, se libérer, se délivrer. On n’est pas rentré dans le jeu de la provocation, on avait tout à y perdre», a-t-il analysé.

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Matuidi assume

Et le principal intéressé dans tout ça ? Transparent en première période sur son côté droit, Blaise Matuidi a concédé que ce changement tactique l'avait quelque peu gêné, même s'il n'a pas voulu en faire l'une des principales raisons de ces 45 premières minutes très moyennes. «Oui, bien sûr c'est une question d’habitude mais je n'ai pas d'excuse à trouver. J’aurais pu faire mieux à droite. L’essentiel c'est que j'ai pu me reprendre et faire ce qu'il fallait pour que l'équipe puisse gagner et se qualifier. Je lui (à Deschamps) ai dit qu'il n'y avait aucun problème. J'ai assumé. Après ça peut bien se passer comme ça peut mal se passer. Il ne faut pas s'arrêter sur ça non plus. Ce n'est pas ça qui a fait qu'on était en-dedans. Plein de choses ont fait qu'on était moins bien. Il faut retenir le positif.», a-t-il déclaré en zone mixte.

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Quoi qu'il en soit, le technicien a apprécié la réaction de ses hommes au moment de son réajustement tactique. «À la pause, j’ai voulu amener de la présence offensive avec Antoine plus près d’Olivier, et amener de la vitesse et de la percussion avec Kingsley, pour mieux utiliser la largeur et avoir une présence offensive plus importante avec Dimitri aussi. On a créé plus de danger, de décalages, d’occasions. C’est une très bonne chose. (...) Au début du match, si on avait mis Paul et Blaise devant la défense, beaucoup n’auraient pas parié sur Paul à ce poste. Pourtant, il a été très bon. Antoine, je sais qu’il est plus habitué à jouer dans l’axe, mais après il faut avoir l’équilibre», a-t-il expliqué, laissant entendre que cette organisation pouvait avoir un avenir. Dès les quarts de finale contre l'Angleterre ou l'Islande ? Seul DD, qui cherche la bonne formule depuis le début du tournoi (4-3-3, 4-2-3-1 et 4-4-2), a la réponse...

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