Euro 2016 : l'Espagne s'impose dans la douleur !

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Espagne @Maxppp

L'Espagne s'est imposée dans la douleur (1-0, but à la 87e) face à une République Tchèque recroquevillée en défense. C'est Piqué qui a délivré les siens sur un amour de ballon d'Iniesta.

 Après l'Allemagne, c'est l'autre immense favori, et double tenant du titre, l'Espagne qui entrait en jeu cet après-midi dans l'Euro 2016. Face à une République Tchèque clairement inférieure en terme d'effectif, les hommes de Vicente Del Bosque avaient évidemment l'ambition de bien lancer leur tournoi, tout en rendant secondaire les affaires extrasportives qui touchent David De Gea, titulaire dans les buts. Après un début de match équilibré au cours duquel les Tchèques ont tenté quelques incursions dans la surface ibérique, les Espagnols prenaient le jeu à leur compte, dans leur style caractéristique : redoublements de passes dans l'entrejeu avec Iniesta et Silva à la baguette.

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La première véritable occasion intervenait à la 16e minute, avec David Silva, bien lancé côté droit par Juanfran, qui centrait au cordeau pour Morata dont la reprise atterrissait directement dans les bras de Petr Cech. L'Espagne s'appliquait à passer sur les ailes : Juanfran lâchait quelques bons centres tandis que côté gauche, Nolito n'hésitait pas à aller provoquer ses adversaires balle au pied. Mais les Tchèques devaient se méfier aussi des incursions dans l'axe d'Iniesta, qui lançait Morata dans la surface dont le tir était dévié par Cech (29e). Les Ibrériques intensifiaient leurs phases offensives et pénétraient plus régulièrement dans la surface adverse, où la défense tchèque s'était recroquevillée. Sur une nouvelle percée d'Iniesta, intenable et véritable maître à jouer de la Roja, Jordi Alba décochait une lourde frappe boxée par un Cech vigilant (40e). Et les Tchèques là-dedans ? Condamnés à courir après le ballon et à fermer au mieux les espaces, mais sans aucune bonne situation à exploiter, hormis une frappe de Necid captée, en deux temps, par De Gea. 0-0 à la pause, avec 68 % de possession pour les Espagnols et 3 fois plus de passes complétées que les Tchèques. Habituel en somme.

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Piqué en sauveur

Le match repartait tambour battant avec deux grosses occasions coup sur coup pour la Roja. Un centre en retrait de Morata était dévié sur le poteau par Hubnik. Dans la foulée, le corner débouchait sur un cafouillage que Nolito puis Sergio Ramos étaient tout proches d'exploiter (46e). A force de buter sur la défense tchèque, la Roja laissait espérer à ses adversaires autre chose qu'un nul. Hubnik prolongeait ainsi du bout du pied un coup-franc de Krejci (57e) et De Gea devait s'employer. Face au rideau défensif dressé, les Espagnols tentaient de diversifier leurs attaques, sans succès. Del Bosque choisissait de lancer Aduriz à la place de Morata, pour profiter de la qualité de son jeu de tête dans la surface.

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Mais les coéquipiers de Rosicky se montraient à nouveau dangereux, sur coup de pied arrêté encore, obligeant Fabregas à un sauvetage sur sa ligne (65e) ! L'Espagne pouvait trembler face à ce scénario qu'elle rencontre fréquemment au cours de ses rencontres. Del Bosque lançait alors Thiago à la place d'un Fabregas décevant. Jordi Alba loupait l'immanquable en ratant son contrôle dans la surface (71e) puis c'est David Silva, après un bel enchaînement collectif, qui envoyait une frappe du gauche juste à côté (73e). Ça chauffait de plus en plus sur les cages de Petr Cech, qui pouvait compter sur une défense très regroupée, à l'image de Krejci, milieu gauche qui enlevait d'un tacle rageur une balle de but à Thiago (80e). La délivrance allait quand même venir pour les Ibériques. Passé en attaque, Piqué était servi par Iniesta, d'un centre parfait et terminait de la tête à bout portant (1-0, 87e). Un dernier frisson était donné par Darida, dont la reprise était boxée par De Gea. Le principal était déjà fait pour la Roja, qui aura longtemps buté sur la défense héroïque des Tchèques. Certaines questions restent en suspens pour Del Bosque, notamment l'identité du buteur (Morata n'a pas convaincu) ou encore le niveau de jeu de Fabregas. Par contre, Andres Iniesta est lui déjà bien au rendez-vous.

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