Euro 2016 : la Grèce poursuit sa descente aux enfers

Par Rodolphe Koller
2 min.
Grèce Claudio Ranieri @Maxppp

Une nouvelle fois battue sur la route de l'Euro 2016 par la Finlande vendredi soir (0-1), la Grèce dit adieu à la compétition organisée par la France l'été prochain.

Si la Grèce n'a pas toujours eu une grande équipe ni de grands résultats sur la scène internationale, elle reste une terre de football et de grande passion pour le ballon rond. C'est d'ailleurs sans prévenir, presque à pas de loup, que l'équipe nationale va connaître son apogée en 2004. Lors d'un Euro organisé et promis au Portugal, et après l'avoir déjà battu en poule, les Hellènes s'imposent en finale au nez et à la barbe des Lusitaniens. Un drame national à l'extrémité de la péninsule ibérique, mais une liesse aussi spectaculaire qu'inattendue 4000 kilomètres plus à l'Est, sur les bords de la mer Égée.

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Pourtant, on ne peut pas vraiment parler de signe avant-coureur pour la formation de Katsouránis, Charisteas ou encore Nikopolidis. Absente des Coupes du Monde 1998 et 2002 ainsi que des Euro de 1984 à 2000, rien ne laissait présager un tel triomphe. Et bien la réciproque est toute aussi vraie, la chute toute aussi rapide et soudaine. Huitième de finaliste du dernier Mondial brésilien, et quart de finaliste de l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine, certes avec un jeu souligné par les observateurs comme pas vraiment engageant, la Grèce ne posera pas ses valises en France du 10 juin au 10 juillet 2016.

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Un banc de touche glissant

Battue chez elle par la Finlande vendredi soir (0-1), elle se retrouve même bonne dernière d'un groupe pourtant tout à fait abordable composé de la Roumanie, de la Hongrie, de la Finlande, des Îles Féroé et dominé par l'Irlande du Nord ! Pire, après sept rencontres, la formation de l'entraîneur intérimaire Kostas Tsanas ne compte que deux points ; un véritable désastre. Lorsque Fernando Santos, actuel sélectionneur portugais, quitte les rênes de la formation hellène au sortir de la Coupe du Monde 2014, c'est pourtant l'expérimenté Claudio Ranieri qui le remplace, tout droit venu de l'AS Monaco.

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Mais malgré un contrat de deux ans, il est licencié quatre mois après sa nomination, au sortir d'une défaite face aux Îles Féroé, goutte d'eau faisant déborder le vase du côté de la fédération. L'entraîneur des Espoirs grecs, Kostas Tsanas, prend l'intérim jusqu'à l'arrivée pour cinq éphémères mois de l'Uruguayen Sergio Markarian, finalement démissionaire en juillet dernier. Et c'est ce même Tsanas qui a assisté depuis le banc à la défaite couperet de son équipe vendredi soir. La reconstruction s'annonce à présent très compliquée pour sa sélection. Mais elle l'a déjà prouvé par le passé, c'est lorsqu'elle n'était pas attendue qu'elle a su briller. Oublié France 2016, l'objectif s'appelle désormais Russie 2018.

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