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Suisse - France : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Suisse Yann Sommer @Maxppp

Malgré trois tirs sur la transversale, la France doit se contenter d'un nul 0-0 contre la Suisse mais assure la première place du groupe A.

Pour le dernier match de la phase de poule, la France affrontait la Suisse au stade Pierre-Mauroy de Lille. 1er du groupe A avant la rencontre avec deux points d’avance sur son adversaire du soir, les Bleus avaient pour objectif de conserver cette place afin d’obtenir un meilleur tirage pour les 8es de finale. Deschamps avait laissé planer le doute sur d’éventuels changements dans sa composition de départ. Le sélectionneur a laissé au repos ses deux meilleurs éléments depuis le début de la compétition à savoir Payet et Kanté. Ce dernier est également sous la menace d’une suspension au prochain match tout comme Olivier Giroud qui débutait sur le banc. Ainsi, Sissoko et Cabaye étaient titulaires au milieu en compagnie de Paul Pogba. Devant Coman et Griezmann occupaient les ailes alors que Gignac prenait la pointe.

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Revenu à un 4-3-3 plus classique, l'équipe de France entamait bien la rencontre grâce notamment à un Paul Pogba en feu. Malgré une première alerte devant la cage de Lloris où Pogba dégageait son camp (7e), le milieu de terrain mettait par deux fois Sommer à contribution sur des tentatives plus ou moins lointaines (11e, 13e), la première terminant sur le haut de la transversale après une faute de main du gardien suisse. Pogba ne s'arrêtait pas là. Il envoyait une énorme mine du gauche depuis les 25 mètres qui terminait sa course sur la barre (17e). Les Bleus ne parvenaient à concrétiser leur domination malgré de nombreux corners qui mettaient la défense de la Nati en difficulté. Si le rythme restait élevé, les occasions se faisaient plus rares en fin de première période et les deux équipes se quittaient sur un score vierge en rentrant aux vestiaires.

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La Nati repartait avec de meilleures intentions en début de deuxième acte. Elle contrôlait le cuir et se procurait quelques situations inquiétantes pour la France. La défense tenait bon notamment grâce à un excellent Koscielny. Cela n’indiquait rien de bon pour la suite de la rencontre. Mais ce sont bien les Bleus qui se procuraient les situations les plus chaudes. Après un tir cadré signé Gignac (53e), Sommer était de nouveau à la parade sur cette percée de Griezmann (57e). L’entrée de Payet à la place de Coman à l’heure de jeu redonnait un coup de boost aux Français, mais même le buteur des deux derniers matches ne parvenait pas à faire basculer la rencontre. Pourtant il n’en était pas loin. Après ce raid incroyable de Sissoko côté droit, le Hammer reprenait de volée son centre pour trouver... la barre (75e). La Suisse était de nouveau sauvée par ses montants, mais gardait le point du nul. Pourtant tout aurait pu basculer en fin de rencontre lorsque Sagna accrochait Dzemaili dans la surface (90e+2). L’arbitre ne bronchait pas alors qu’il y avait bien contact. Tant mieux pour les Bleus qui conservent ainsi leur première place.

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L'Homme du match : Sommer (7,5) : alerté à multiples reprises (10e, 12e) sur des frappes de Pogba, le portier suisse s'est particulièrement bien illustré. Auteur d'un nouvel arrêt devant Gignac (53e) et d'une très belle claquette face à Griezmman (57e), le gardien suisse a été impérial sur sa ligne de but.

Suisse :

  • Sommer (7,5) : voir ci-dessus.

  • Lichtsteiner (6,5) : très remuant dans son couloir droit, il a souvent semé la zizanie dans la surface de réparation des Bleus grâce à sa bonne qualité de centre. Il s'est montré efficace également en défense et principalement à la récupération. Le capitaine de la Nati a fait un match plein.

  • Schar (6) : vigilant sur sa ligne et notamment dans le jeu aérien, il s'est montré assez solide face à Gignac. Rarement pris à défaut, il a bien suivi les lectures de jeu des Français. Il a été un gage de solidité défensive pour son équipe.

  • Djourou (6) : rassurant pour son arrière-garde, il s'est imposé avec autorité dans ses duels. Il a bien verrouillé les espaces par ses bons placements. Il a relancé ses ballons proprement dans l'ensemble. Il a toutefois été pris de vitesse par le contre de Sissoko dans le dernier quart d'heure.

  • Rodriguez (3,5) : imprécis dans ses transmissions, il a peu apporté offensivement en première mi-temps. Souvent pris de court face à la vitesse de Coman, il a souffert sur son côté. Il n'a pas apporté sa bonne qualité de centre.

  • Behrami (5) : utile à la récupération, il n'a pas pris trop de risques en première période en se contentant de relancer proprement. Il a eu plus de déchets en seconde période en perdant quelques ballons dans l'entrejeu. Il s'est toutefois montré agressif dans le bon sens du terme dans ses duels.

  • Xhaka (5) : précieux au pressing et par ses relances rapides, il a alterné jeu court-jeu long pour fluidifier le jeu des Suisses. Le milieu d'Arsenal a joué assez bas pour soutenir sa charnière face aux offensives françaises. Le meneur de jeu suisse est bien revenu défendre et a aidé ses partenaires à repartir de l'avant.

  • Dzemaili (4) : bien inspiré en combinant à plusieurs reprises dans les petits espaces en première période avec Embolo, il n'a pas hésité à prêter main forte à ses coéquipiers dans le repli défensif. Il a eu le mérite de s'essayer de loin au tir, mais sans inquiéter les Bleus. Il a été moins présent offensivement en fin de rencontre .

  • Shaqiri (6) : précis dans ses transmissions, il est parti chercher des ballons très bas pour construire les offensives des Helvètes. Très habile avec son pied gauche il a souvent dézoné pour être au cœur du jeu de sa sélection. Remplacé par Fernandes (79e).

  • Mehmedi (4,5) : a eu tendance à repiquer dans l'axe pour percer la charnière française, mais sans succès. Il s'est montré un peu plus discret au fil du match, du fait que le jeu de la Nati passait davantage sur le flanc droit. Il a toutefois fait quelques bons retours. Remplacé par Lang (85e).

  • Embolo (3,5) : bien muselé par l'arrière-garde tricolore, il a été généreux dans l'effort sans pouvoir créer un véritable danger. Il a eu du mal à se démarquer suffisamment. S'il a multiplié les courses pour apporter du soutien, il n'a jamais réellement pesé sur le front de l'attaque. Il a baissé en intensité en fin de rencontre. Remplacé par Seferovic (74e).

France :

  • Lloris (6) : pour son 54e capitanat sous le maillot bleu, égalant au passage le record détenu par son sélectionneur Didier Deschamps, le gardien a répondu présent. Pas vraiment menacé en première période à part sur ce petit flottement dans sa défense (7e), il a rassuré par quelques sorties dans les pieds des attaquants (58e). Il est allé chercher des ballons aériens pas toujours évidents. Sobre et propre dans l'ensemble.

  • Sagna (4,5) : plutôt à son avantage depuis le début de l'Euro, le latéral de Manchester City s'est montré plus discret ce soir. Pas vraiment inquiété défensivement malgré les quelques accélérations de Mehmedi, il s'est contenté d'effectuer son travail sombrement. Offensivement aussi, il n'a pas montré grand-chose, offrant rarement des solutions à ses partenaires. Il commet une faute dans la surface dans la dernière minute qui aurait pu coûter un penalty (90e+2).

  • Rami (6) : il a parfois eu du mal à s'imposer dans les airs face à Schar (7e) mais il a plutôt livré un bon match. Averti pour une faute grossière et pas nécessaire sur Mehmedi (25e), cela ne l'a pas empêché d'aller au contact sur ses adversaires. Il a généralement remporté ses duels sur Embolo et n'a pas hésité à monter au pressing sur certaines actions. Il a aussi coupé quelques centres.

  • Koscielny (7,5) : un vrai roc. Dur sur l'homme et toujours bien placé, il s'est affirmé comme un vrai rempart face aux vagues suisses. Il a livré de sacrés duels aux attaquants adverses et a tout pris de la tête dans les deux surfaces (25e, 42e). Il s'est même sacrifié devant ce tir à bout portant d'Embolo (28e). Le défenseur d'Arsenal a même assuré quelques bonnes relances. Très gros match de sa part, car il a impressionné par sa constance et sa concentration. Averti (82e).

  • Evra (3) : il a été à l'image de ses deux premiers matches, plutôt décevant. Car à l'inverse de ses prestations précédentes, il n'a pas apporté le soutien nécessaire dans son couloir, ce qui reste son point fort et a accumulé les pertes de balle (59e). Un peu léger défensivement, il a eu besoin de l'aide de Coman pour bien assurer. Une vraie déception.

  • Sissoko (7) : titulaire à la place de Matuidi, l'ancien Toulousain a été très intéressant durant cette rencontre. Il a effectué un match plein d'énergie où il aura apporté par son impact et son côté box-to-box. Présent défensivement, il aura exercé un pressing constant sur les hommes de la Nati et aura offert de grosses montées balle au pied qui ont mis en difficulté ses adversaires (55e, 67e, 75e). La dernière aurait même pu se transformer en ballon décisif pour Payet.

  • Cabaye (7) : le milieu de Crystal Palace profitait de ce match pour obtenir un peu de temps de jeu et il a plutôt été bon. Pour un joueur de ballon, il s'est paradoxalement illustré dans un registre défensif, couvrant plutôt bien les montées de ses coéquipiers et n'hésitant pas ratissé le cuir dans les pieds suisses. D'ailleurs, il a enrayé plusieurs contres de la Nati en remportant 80% de ses duels et effectuent 9 tacles. En revanche, il a été bien plus discret dans la distribution et l'orientation du jeu et a connu un peu de déchet technique.

  • Pogba (7) : aligné cette fois-ci sur le côté gauche du milieu à trois, le joueur de la Juventus a répondu aux critiques de ces derniers jours. Après un gros début de match où il effectue un sauvetage dans sa surface devant Embolo (7e), puis place deux frappes cadrées qui ont mis Sommer en difficulté (11e, 13e), il a envoyé un troisième missile qui percutait la barre (17e). Un début plein de promesses qui s'est un peu dissipé. Moins en vue, en deuxième période où il se sera davantage illustré dans un registre collectif (53e, 79e), il laisse un petit goût d'inachevé.

  • Coman (6) : il a offert peu ou prou le même match que face à l'Albanie. Incisif sur son côté gauche grâce à ses accélérations folles balle au pied, il est lui aussi à l'origine du bon début de match des Bleus. Il a peut-être laissé trop d'énergie dans ses efforts défensifs pour faire de réelles différences. Remplacé par Payet (63e) qui est entré sous les ovations. Le héros de la première rencontre a frappé sur la barre d'une belle reprise de volée après un service de Sissoko (75e).

  • Gignac (4) : bon dans un rôle de remiseur comme pour Pogba (11e) et Griezmann (57e), le joueur de Tigres aura tout de même été décevant. À sa décharge, il n'a presque eu aucun ballon à se mettre sous la dent. Au lieu de ça, il s'est contenté de libérer des espaces pour ses coéquipiers. Il tente sa chance à seulement une reprise et voit sa frappe captée sans problème par Sommer (53e).

  • Griezmann (5,5) : titulaire pour la deuxième fois de l'Euro, l'attaquant s'est montré plutôt à son avantage. Ses coéquipiers ont souvent joué avec lui par le biais de jolies combinaisons (29e, 72e) grâce notamment à sa qualité technique. Il manque de peu de marquer mais Sommer repousse sa tentative (57e). Il effectue un gros travail défensif aussi pour épauler Sagna. Sérieux. Remplacé par Matuidi (78e).

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