Allemagne-Italie : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Allemagne Mario Barwuah Balotelli @Maxppp

L'Italie a validé son billet pour la finale de l'Euro en venant logiquement à bout d'une Allemagne bien loin du niveau affiché en début de compétition (2-1). Mario Balotelli, auteur des deux buts de la Squadra Azzurra, restera comme le grand bonhomme de cette demi-finale.

Depuis le début de l'Euro, Mario Balotelli n'avait converti qu'une seule de ses vingt tentatives. Ce soir, face à l'Allemagne (2-1), l'attaquant de l'Italie a retrouvé son instinct de buteur. Le pensionnaire de Manchester City a mis les siens sur le chemin du succès en réalisant un doublé plein d'opportunisme et de détermination (20e et 36e). Souvent décrié, il confirmait ainsi la domination transalpine aux points et son immense talent, lui qui n'a que vingt-et-un an !

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Et si le onze de la Squadra Azzurra a été au rendez-vous autour notamment d'un axe défensif imprenable et d'un milieu de terrain parfaitement organisé, les Allemands ont eux été terriblement décevants. Bien loin du niveau affiché contre le Portugal, les Pays-Bas ou la Grèce, la sélection de Joachim Löw a une nouvelle fois montré qu'elle était terriblement friable sur le plan mental. Depuis 2006, elle a toujours failli dans les moments clés des compétitions internationales...

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Malgré une timide réaction d'orgueil en fin de match matérialisée par la réduction du score de Mesut Özil, les partenaires de Manuel Neuer n'ont jamais semblé en mesure de prendre le dessus sur l'équipe de Cesare Prandelli. Cette Italie, que personne n'attendait à ce stade de la compétition avant le début du tournoi, affrontera l'Espagne en finale. On se rappellera que lors du premier duel entre les deux formations en phase de poules, les débats avaient été très équilibrés, les Transalpins étant l'une des écuries ayant le plus gêné les champions d'Europe en titre. On a hâte d'être à dimanche, à Kiev, pour savoir ce que donnera cette seconde confrontation entre Ibères et Italiens. Surtout si Mario Balotelli est à ce niveau !

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L'homme du match : Mario Balotelli (8,5) : why always him ? Parce que Balotelli ! Il a été génial ce soir et a littéralement noyé la charnière allemande comme sur le premier but où il se démarque de Badstuber afin d'ajuster Neuer de la tête (19ème). Et puis il y eut ce but stratosphérique sur lequel il profite des errances de la défense allemande afin de décocher un missile dans la lucarne du portier du Bayern totalement impuissant (36ème). Le Citizen a fait taire pas mal de critiques ce soir et a tenu à le faire remarquer à l'image de sa célébration qui lui a même coûté un carton jaune un peu stupide. Décidément, Mario Balotelli est vraiment un joueur à part ! Remplacé par Di Natale à la 70ème minute.

Allemagne :

  • Neuer (5): le portier allemand a réalisé un match plutôt correct. Il a plusieurs fois soutenu sa défense grâce à de belles anticipations (3e, 51e, 56e, 78e). Sur sa ligne, il a également stoppé de nombreuses tentatives de Montolivo (17e), Cassano (18e) et Diamanti (66e). En revanche, il ne peut pas grand-chose sur les deux buts de Balotelli (20e, 36e), sur lesquels il est complètement abandonné par sa défense. Il a tenté de secouer ses troupes en fin de match. Sans succès.

  • Boateng (3) : le défenseur central du Bayern Munich n'a pas vraiment les réflexes naturels d'un latéral. Et ce soir, face à un Cassano intenable, il a eu terriblement de mal à défendre. Impliqué sur l'action qui amène l'ouverture du score italienne, il a tenté de se reprendre en se montrant disponible offensivement. Mais ses centres n'ont jamais trouvé preneur (13e, 24e, 33e, 57e, 59e). Remplacé par Müller (71e).

  • Hummels (2,5) : il a magnifiquement commencé son match avec une énorme occasion sur corner (5e) puis une superbe intervention sur Balotelli dans la surface (10e). Malheureusement, il allait se faire littéralement enrhumer par Cassano sur l'action du premier but italien. Fébrile par la suite avec une succession de mauvais choix à la relance (42e, 53e, 62e). Il rate une grosse opportunité en fin de match (89e). Averti (90e +3).

  • Badstuber (2,5) : avec de trop rares retours et couvertures réussis (2e, 34e), il a éprouvé les pires difficultés à se placer et à bien juger les offensives allemandes. Son incroyable passivité sur le premier but de Balotelli (20e) et sur le crochet de Marchisio (75e) en témoigne.

  • Lahm (3,5) : d'habitude si fiable, le capitaine de la Nationalmannschaft a semblé manqué de lucidité défensive. Il est directement fautif sur le deuxième but de Balotelli en couvrant le Citizen (36e). Quelques belles montées (2e, 43e, 82e, 83e) sans réussite. Une énorme occasion ratée (49e) à signaler par ailleurs.

  • Khedira (4) : le Merengue s'est montré trop irrégulier sur toutes la durée de la rencontre. Capable d'une superbe charge plein axe (13e) et d'un magnifique enchaînement contrôle-frappe (35e), comme de suffisances techniques dans l'axe face au milieu transalpin, il n'a pas réussi à réveiller les siens au plus fort de la domination italienne.

  • Schweinsteiger (3,5) : la pièce incontournable du milieu de terrain allemand, soumise à un gros pressing de De Rossi et Montolivo, a complètement été mis sous l'éteignoir ce soir. Pour preuve, il n'a même pas allumé un des pétards dont il a l'habitude.

  • Kroos (4) : hormis deux belles ouvertures (6e, 29e) et une grosse frappe repoussée par Buffon (13e), le milieu bavarois n'a jamais trouvé sa place dans le collectif allemand en première période, ne comprenant pas les appels de Gomez. Un peu plus bas au retour des vestiaires, il n'a pas su se montrer décisif.

  • Özil (5) : le meneur de jeu du Real Madrid, toujours aussi subtil dans ses dribbles et ses transmissions, a été l'un des rares Allemands à son véritable niveau. Mais le manque de mobilité de ses partenaires l'a handicapé. Son activité a été récompensée par un but sur penalty (90e +2).

  • Podolski (3) : un peu nerveux (en témoigne son nombre de fautes commises), il a parfois manqué de spontanéité et de simplicité dans ses initiatives. Remplacé par Reus (46) (5). Le lutin du Borussia Dortmund a tenté de secouer le cocotier italien dès son entrée. Ses quelques tentatives auront mis les Azzurri sous pression avec une frappe écrasée (48e) et un coup franc bien tiré détourné par Buffon (62e). Mais il n'aura pas eu le soupçon de chance qui lui aurait permis d'être le héros allemand.

  • Gomez (3) : le goleador du Bayern n'a eu que très peu de ballons intéressants à négocier, mise à part une tête bien timide (24e). Pas toujours dans le même tempo que ses milieux, il n'a pas vraiment pu peser sur la défense azzurra. Remplacé par Klose (46e) (4,5). Très peu touché lui aussi par ses partenaires, le buteur de la Lazio a tout de même su déranger les défenseurs italiens. Malheureusement, il n'a pas eu beaucoup plus de réussite que son prédécesseur.

Italie :

  • Buffon (7) : s'est troué sur la première occasion allemande sauvée sur la ligne par Pirlo. Mais le capitaine de la Squadra s'est ressaisi par la suite à l'image de ces multiples interventions (12ème, 26ème, 35ème, 48ème et 89ème) et notamment sur sa très belle claquette suite au coup-franc de Reus à la 61ème minute. Il était même parti du bon côté sur le pénalty allemand (91ème).

  • Balzaretti (6,5) : peu habitué à ce poste sur le côté droit, l'arrière gauche de Palerme a très bien bloqué Podolski tout au long de la première période. Moins offensif dans ses rushes que contre l'Angleterre, il a parfaitement tenu son rôle défensif face aux assauts allemands en seconde période. Un très bon match entaché par une main dans la surface qui a provoqué le pénalty d'Özil (91ème).

  • Barzagli (6) : il s'est montré fébrile en début de rencontre à l'image de son erreur de marquage sur Hummels à la 5ème minute qui a failli causer l'ouverture du score allemande. Il aurait pu même marquer contre son camp (12ème). Malgré cela, il a tenu la baraque aux côtés de Bonucci et sa complémentarité avec son coéquipier de la Juve a été une des clés du match.

  • Bonucci (7) : impérial dans les airs, le Bianconero a été parfait dans ses interventions au point de se demander si Mario Gomez a touché un ballon exploitable dans ce match. L'entrée de Klose n'y changera rien, le numéro 19 était impassible aujourd'hui à l'image de son retour héroïque sur l'attaquant de la Lazio à la 55ème.

  • Chiellini (6) : de retour de blessure, on l'a senti en jambes dès le début de match, étant très propre dans ses tacles face à un Toni Kroos totalement perdu sur le côté droit. A été plus mis en difficulté suite à l'entrée de Kroos mais a bien tenu le choc face à la star du Borussia Mönchenglabach.

  • De Rossi (6) : son engagement sur le terrain est irréprochable, il ratisse toujours aussi large et il s'inscrit comme étant la véritable sentinelle de la Squadra Azzurra. Néanmoins, la faiblesse du milieu de terrain allemand lui a beaucoup facilité les choses.

  • Pirlo (7) : on savait qu'il était le leader technique de la sélection de Cesare Prandelli, il a su revêtir ses habits de sauveur à l'image de son intervention sur la ligne à la 5ème minute. Pour le reste, le Bianconero n'a pas changé ses habitudes, étant moins présent que contre l'Angleterre, mais tout aussi influent dans l'entrejeu par sa science de la passe.

  • Marchisio (6) : on l'a connu plus incisif, il est apparu un peu timoré ce soir. Discret certes mais sérieux dans son apport défensif. A même raté le 3-0 à deux reprises : sur une action collective italienne de très haut niveau (67ème) et sur un caviar de Pirlo (71ème).

  • Montolivo (6,5) : se montre toujours aussi entreprenant à l'image de sa tentative de une-deux avec Balotelli en début de match (3ème) et de sa frappe de 20 mètres bien captée par Neuer (16ème). Un culot récompensé à la 36ème minute suite au caviar délivré à Super Mario sur le deuxième but (39ème). Remplacé par Thiago Motta (62ème).

  • Cassano (7,5) : derrière un grand Mario, il y a toujours un grand Luigi. Et si la comparaison paraît facile, l'attaquant du Milan AC a rendu une très belle copie ce soir. Ces décrochages et sa mobilité ont beaucoup apporté, à l'image de son action exceptionnelle qui lui a permis de délivrer une passe décisive sur le premier but de Balotelli (19ème) et qui a mis Hummels K.O. Remplacé par Diamanti à la 57ème minute qui a parfaitement assuré l'intérim, mais qui s'est aussi montré nonchalant par moments.

  • Balotelli (8,5) : voir ci-dessus.

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