Espagne - Italie : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Espagne Jordi Alba Ramos @Maxppp

L’Espagne a conservé sa couronne européenne en s’imposant largement 4-0 face à l’Italie. Un score sévère pour les Italiens qui ont fait un superbe parcours, mais qui étaient trop émoussés pour espérer inquiéter une Roja retrouvée et physiquement impressionnante.

Espagne - Italie, voilà l'affiche de cette finale du Championnat d'Europe des Nations. Et d'entrée de jeu, c'est Pirlo (2e) qui lance les hostilités, mais le tir du milieu de terrain italien passe très largement à côté. La Roja ne tarde pas à répondre, mais le coup franc de Sergio Ramos (6e) passe au-dessus du cadre. La sélection ibérique met le pied sur le ballon et, sur une action d'école, une frappe puissante de Xavi (10e) fait passer un frisson dans les rangs transalpins. Dans la foulée, les Espagnols finissent par trouver la faille. Lancé parfaitement par Iniesta, Fabregas prend le dessus sur Chiellini et décoche un amour de centre pour Silva (14e), dont la tête ne laisse aucune chance à Buffon. 1-0 pour les champions d'Europe et du monde en titre, qui posent d'entrée de jeu leur patte sur cette finale. Les hommes de Cesare Prandelli essayent de revenir dans le coup, mais les tentatives de Cassano (28e, 32e) ne trompent pas la vigilance d'un Casillas impeccable.

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Et à force de buter sur la défense espagnole, les Italiens finissent par craquer peu avant la pause. Suite à un dégagement du portier ibérique, Alba (41e) déclenche un une-deux avec Xavi. Le Barcelonais retrouve son futur coéquipier d'une merveille de passe, et le gaucher s'en va catapulter le cuir au fond des filets. Montolivo (43e) n'abdique pas pour autant, mais son tir soudain et puissant est boxé des deux points par Casillas. 2-0 à la pause, la messe est sans doute déjà dite. Au retour des vestiaires, le tout nouvel entrant Di Natale (46e) se distingue par une tête, mais l'attaquant de l'Udinese ne trouve pas le cadre. Fabregas (48e) lui répond immédiatement et, suite à un superbe slalom, l'attaquant par intérim est à deux doigts de tromper Buffon. Di Natale (51e) a de nouveau l'occasion de ramener les siens dans la partie, mais ne parvient pas à trouver le chemin des filets. Le match connait alors un tournant, avec la sortie sur blessure de Motta. L'Italie ayant fait ses trois changements, les Transalpins se retrouvent à dix. La Roja termine alors en roue libre, et ajoute un troisième but au compteur grâce au remplaçant de luxe Torres (83e). Le coaching fait merveille, et Mata (89e) alourdit encore un peu plus la marque. Score final 4-0, l'Espagne remporte l'Euro et s'offre un troisième trophée de rang. Un grand exploit tout bonnement sensationnel.

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L'homme du match : Jordi Alba (8) : le néo barcelonais a fait parler son incroyable vitesse de pointe. Très incisif sur son côté gauche tout au long de la rencontre, il a inscrit un incroyable but après une course de plus de 70 mètres (41e). Jamais fatigué, Alba a fait vivre une soirée cauchemardesque au pauvre Abate qui n’en demandait pas tant.

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Espagne :

Casillas (7,5) : si l’Espagne a conservé sa couronne, elle le doit en grande partie à San Iker. Le portier ibérique a multiplié les parades en première période gardant son but inviolé. Une prestation de très haute volée.

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Arbeloa (5) : pas vraiment très en vue depuis le début de l'Euro, le latéral du Real Madrid est clairement le maillon faible de l’équipe. Absent des débats offensivement, Arbeloa n’a guère rassuré en défense en multipliant les fautes grossières et les relances dans les pieds italiens.

Piqué (6) : encore loin d’être une assurance tout risque. Un carton jaune stupide suite à un tacle raté sur Cassano (24e) et quelques errances défensives devant les attaques italiennes.

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Ramos (7,5) : le vrai patron de la défense espagnole n’a pas failli à sa réputation et a parfaitement tenu son rôle. De l’agressivité dans le bon sens du terme, une rapidité et des gestes défensifs dans le bon tempo, Ramos a réussi tout ce qu’il a entrepris ce soir pour le plus grand bonheur de la Roja.

Alba (8) : voir ci-dessus.

Busquets (7) : la sentinelle du milieu de terrain n'a très clairement pas eu à rougir de sa prestation. Répondant présent dans les duels, il a récupéré de nombreux ballons, en s’évertuant à toujours faire ressortir la balle proprement.

Alonso (7) : le Madrilène a connu une soirée tranquille. Il n’a pas eu à forcer son talent pour prendre le dessus devant le milieu transalpin. De nombreux ballons récupérés et quelques interceptions bien senties pour une prestation au final très correcte.

Xavi (7,5) : déroutant par ses dribbles et ses passes, on a retrouvé le grand Xavi. Le métronome catalan a livré une prestation XXL et n’a jamais montré le moindre signe de lassitude ou de fatigue. À 32 ans, le chef d’orchestre du jeu a, encore une fois, fait étalage de sa science de la passe en délivrant un amour de passe décisive sur le 3e but espagnol.

Iniesta (7,5) : arrivée émoussée à l’Euro, la perle catalane a retrouvé sa verve et son talent pour cette finale européenne. Au four et au moulin, Iniesta s’est révélé impressionnant comme à ses plus belles heures avec le Barça. Remplacé par Mata (85e) qui s’est offert le quatrième et dernier but de la Roja.

Silva (7) : toujours aussi indispensable, le Citizen a réalisé un match plein. Très inspiré offensivement, Silva s’est notamment distingué en ouvrant le score de la tête sur un centre de Fabregas (13e). Ses dribbles et sa percussion ont fait très mal aux défenseurs italiens même s’il a connu un peu de déchet dans son jeu. Remplacé par Pedro (58e) qui a fait parler sa vitesse.

Fabregas (7,5) : une fois encore positionné en pointe, l’habituel milieu de terrain a réalisé un match digne des plus grands attaquants. Sa vitesse de dribble, sa capacité à éliminer ses adversaires et à délivrer la passe juste au bon moment ont été un véritable régal pour les yeux comme sur l’ouverture du score de David Silva. Remplacé par Fernando Torres (75e) qui a inscrit le troisième but espagnol d’un joli plat du pied avant d’offrir le quatrième à Mata.

Italie :

Buffon (4) : une fin de tournoi en eau de boudin pour le capitaine transalpin. Exceptionnel tout au long du tournoi, le gardien de but n'a ce coup-ci pas eu l'occasion de briller. Ne peut strictement rien sur les quatre buts espagnols.

Abate (4,5) : une bonne entame de match pour le latéral droit. Bien dans sa rencontre, il a pris des initiatives offensivement, prenant régulièrement son couloir. S'est néanmoins peu à peu éteint, peinant à avoir le même rendement tout au long du match, et se faisant malmener défensivement.

Barzagli (4) : pas vraiment à son avantage, le défenseur a au moins eu le mérite de ne pas commettre de grosses boulettes. Sans être transcendant, le joueur a fait le métier. Ni plus, ni moins. S'est cependant écroulé sur la fin du match.

Bonucci (4,5) : auteur d'un Euro plus que satisfaisant, le défenseur central n'a pas démérité. Quelques bonnes relances, et quelques tacles bienvenus. A toutefois pris l'eau sur la fin tout comme son coéquipier de l'axe.

Chiellini (non noté) : c'est ce qui s'appelle connaitre une triste finale. Une entame de match des plus poussives, battu notamment au duel par Fabregas sur l'ouverture du score espagnole, le gaucher a souffert avant de devoir céder sa place sur blessure. Remplacé par Balzaretti (5) (21e), qui n'a pas démérité, plutôt solide défensivement et pas maladroit en phase offensive. Il a néanmoins laissé quelques espaces dans son dos.

Pirlo (5) : auteur d'un Euro tout bonnement sensationnel, le milieu de terrain a semblé manquer de jus sur cette finale. Moins en vue que lors de ses dernières sorties, il n'a pas eu le rendement escompté, peinant à faire valoir ses qualités de passes et autres transversales, malgré quelques bons mouvements initiés grâce à lui.

De Rossi (6,5) : à créditer d'une bonne finale, à n'en pas douter. Le milieu défensif a fait étalage de toute sa classe, grattant de nombreux ballons à la récupération grâce à son placement toujours juste. Mieux, il a su endosser le costume de meneur de jeu, en s'offrant quelques belles transversales, et en orientant parfaitement le jeu, n'hésitant également pas à se projeter vers l'avant pour apporter des solutions à ses coéquipiers.

Marchisio (4,5) : moins en vue qu'à l'accoutumée, le Juventino n'a pas connu la finale idéale. Se battant à la récupération pour exister, il n'a pas su se transcender pour apporter un plus offensivement, lui dont le sens de la passe et les percussions incessantes font pourtant d'ordinaire des ravages.

Montolivo (4) : prestation plus que moyenne pour le milieu de terrain transalpin. Le sosie officiel de Gad Elmaleh n'a pas vraiment su peser sur les débats, ayant une influence des plus modérées sur le cours du match. Remplacé par Thiago Motta (57e), qui est sorti aussitôt, claqué trois minutes après son entrée en jeu.

Cassano (5,5) : bien dans son match, l'attaquant a énormément tenté. Deux bons tirs consécutifs (28e, 32e) qui auraient pu connaitre meilleur sort sans la présence de Casillas, et des appels à foison pour aider ses partenaires... Le joueur ne s'est pas ménagé. Remplacé par Di Natale (5) (45e) qui, après une entrée tonitruante et deux occasions nettes, a ensuite peiné à faire la différence.

Balotelli (3,5) : attachant ou agaçant, Balotelli est un homme aux deux visages. Et après avoir été sous son meilleur jour contre l'Allemagne, l'attaquant a ce coup-ci présenté son côté irritant. D'entrée de jeu, il a échangé quelques amabilités avec Sergio Ramos et Sergio Busquets, comme incapable de se concentrer uniquement sur le jeu. Et difficile de dire que cette quête du conflit lui ait réussi, lui qui a semblé hors de son match, bien loin de sa prestation précédente.

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